J'en reviens... et je ne regrette pas.
Sérieusement c'est vraiment fort. Niveau pathos le Mel fait fort.
Honnêtement la violence ne m'a pas gêner. Je veux dire par là que ce n'est pas "trop". Il y en a "assez" pour qu'on soit suffisamment impregné de cette ambiance fin du monde. Et ça fonctionne...
Le paradoxe entre le village en forêt et la grande cité est intéressant. Dans la forêt les gens sont épanouis (ouais là aussi c'est les Bisounours). Le mec se fait foutre de sa gueule quand il essaye de faire un gosse et il arrive à en rire (un peu de douleur). C'est l'humour potache. La grande cité à côté c'est horrible, c'est la ville de tous les pêchés. Plus rien n'est sous contrôle. Le peuple est désespéré et se raccroche aux branches (aux prêtres... et donc aux sacrifices).
Lors de la projection j'ai quand même gardé en tête que c'était Mel Gibson derrière la caméra. Dans cette optique là, le héros est un héros terriblement biblique. Ce qui m'a sauté aux yeux c'est la plaie dans son flanc droit faite par une flèche. Ca me rappelle étrangement Jésus. Il faut se rappeler aussi qu'en chemin vers la cité, une petite fille annonce une prophétie (celle de l'homme jaguar). De même la course poursuite serait pour moi une sorte de chemin de croix. Une sorte de chemin initiatique qui mènera Patte de Jaguar vers son "paradis". C'est d'ailleurs lui qui parle à la fin de renaissance et reconstruction. J'imagine que le Déluge final n'est pas innocent...
Pour finir je n'ai pas trouvé le film raciste. Les mauvaises langues ont quand même dû y réfléchir à deux fois. Cette fois-ci il n'y avait pas de Juifs. Bref encore un procès d'intention à l'encontre de ce vieux Mel qui n'en demandait pas tant.
