La journée va être longue...
Moi et Er"Force"wann (mon fils, pour les incultes) allons sur Annemasse pour son cours de guitare.
On fait le tour des magasins de jouets pour choper les catalogues (Noël approche...) avant de prendre la voiture direction Genève sous une pluie torrentielle.
Arrivés à 17h sur les lieux, soit, une heure avant l'ouverture des portes, on va se prendre un coup à boire au Food-Truck, Erwann, une pression et moi un Ice Tea.... Euh non, c'est l'inverse!
Erwann est surexcité, l'attente est longue et il pleut.
Quand les portes s'ouvrent enfin, nous devons patienter encore un peu pour accéder au gradins, nous, les riches!
On mange un morceau et on boit un coup et discutons un peu autour de nous. Erwann fait fureur avec son T shirt Volbeat et son attitude relax et speed à la fois. Pas grand chose à acheter en souvenir pour mon morpion, il choisit un bracelet à l'effigie du groupe danois.
Après un peu d'attente, ou Erwann court partout, monte les escaliers et les descend en me demandant de le chronométrer, je tente de le freiner un peu car, je redoute une fatigue (et je ne vais pas me tromper... quoique...) durant les 3 concerts qui nous attendent.
19h30 pétantes, Crobot arrive sur scène. Le groupe pratique, comme c'est la mode en ce moment, un Hard Rock revival 70's très influencé Led Zep, pas mauvais du tout, mais pas transcendant sur scène malgré son chanteur qui tient la scène comme un pro, à l'inverse des 3 autres musiciens qui restent d'un statisme à toutes épreuves. Ca joue bien, mais on a un peu envie de passer à autre chose. Erwann gueule, fait les cornes, saute en l'air, se déchaine sous les yeux amusés ou ébahis de certaines personnes dans la salle!!! Le son est bon, pas très fort mais très clair.
Ce n'est pourtant pas le seul gamin dans la salle mais c'est probablement le plus.... Mobile!!!
L'Arena se remplit doucement.
Après 30 minutes de set, Crobot quitte la salle sans oublier de faire scander "Volbeat, Volbeat" au public.
15 minutes plus tard, la musique de Terminator retentit...
Airbourne arrive, le son est plus fort et plus agressif.
"ready to rock" ouvre les hostilités avec panache. Joêl O'Keefe est comme toujours, survolté. "Too much, too young too fast" suit et envoie la purée, on ne voit que le chanteur guitariste qui arpente la scène de long en large en secouant sa tignasse comme un hystérique.
"rivalry" du dernier album, plus martial, passe très bien l'épreuve de la scène.
Pendant "Girls in black", le moment tant attendu par Erwann arrive, Joel O'Keefe descend dans la fosse sur les épaules d'un roadie, guitare en main, bien sur, alignant ses riffs AC/DCiens et s'explose une canette de bière sur le crane. Cet épisode rend la durée du morceau élastique.
Suivra un excellent "it's all for rock'n'roll" et "breakin' outta hell" un "Live it up" (je crois que j'oublie un morceau) introduit par sa célèbre sirène militaire à rallonge (j'adore ce morceau) sauf que Erwann a un coup de mou... Et oui, son marathon survitaminé a eu raison de lui. On va donc faire une pause pipi et je vais fumer une clop, histoire qu'il bouge et qu'il se réveille. Et ça marche le revoilà qui saute et bouge comme un possédé.
retour à notre place, Airbourne entame son dernier morceau, "runnin' wild". 50 minutes d'un concert ultra énergique et efficace, Angus Young a son héritier!!!
La scène est camouflée, maintenant par le grand drap imprimé de la traditionnelle tête de mort ailée coiffée de sa banane ou l'inscription "Volbeat" indique que ça y'est!!! Le grand moment de la soirée arrive.
Les lumière s'éteignent, le light show (rouge, jaune, blanc...) démarre pendant que raisonne le "Born to raise hell" de Motorhead (Lemmy, RIP) puis une intro grandiloquente.
Le riff de "the devil's bleeding crown" raisonne alors que le drap n'est pas encore tombé et des que le morceau démarre vraiment le rideau tombe!!!
La scène est jolie, deux rampes de chaque cotés de la batterie permettent aux musiciens de se mettre en hauteur. Le son est énorme, trop!!! Si rien n'est camouflé dans ce brouhaha (on entend chaque instrument et les voix très clairement) les guitares sont stridentes et la basse hyper ronflante et je suis bien content qu'Erwann ai son casque anti-bruit.
Michael Poulsen a les traits tirés, on sent que ça fait un moment que le groupe tourne, mais ça n'enlève rien à son charisme et sa générosité sur scène. Le chanteur guitariste conserve toujours son capital sympathie. Autre grand acteur, le petit bassiste Kaspar boyle Larsen qui fait également le show. Rob Caggiano, si il n'est pas du tout statique et semble heureux d'être là, est un poil plus discret.
Suit le traditionnel enchainement "heaven nor hell" (ptain ce que ça fonctionne en live ce morceau!!!) "A warrior's call" et la reprise "I only wanna be with you".
C'est la première fois que je vois enfin un public réceptif et participatif à Genève, Volbeat ça envoie!!!
Ca enchaine grave, "lola montez", "Let it burn" du dernier album qui, si, c'est un titre que je trouve passe-partout (non pas celui de Fort Boyard!!!) sur album, fonctionne très bien sur scène. Il y'a un écran géant sur scène qui va diffuser soit les musiciens, soit des images en relation avec les morceaux ou encore le public, ici ce sera, bien évidemment des flammes.
Poulsen s'arme de sa guitare acoustique pour chanter le "ring of fire" de Johnny Cash qui va déboiter sur l'énormissime "sad man's tongue". Encore une fois en live, Le danois reste un excellent chanteur... Et Erwann dans tout ça... La fatigue pointe le bout de son nez et c'est un spectateur plus attentif qu'excité qui se retrouve à mes cotés, et puis... On ne sait pourquoi, un sursaut, et le voila qui simule un pogo avec son père... Ce petit m'impressionne!
S'enchainent "hallelujah goat" (ptain j'adore ce morceau), "gates of babylon" et plus surprenant "slaytan" qui nous envois sur le très efficace "dead but rising".
"16 dollars" le morceau rockabilly metal le fait toujours très bien avant de calmer le jeu avec le dernier single "for evigt" qui fonctionne mieux qu'au Download. Suit l'un de mes morceau préféré du groupe "the mirror and the ripper" et "Fallen" qui me prend toujours autant les tripes (tellement le sujet abordé dans ce morceau me touche).
Autre surprise, "Boa", ptain, comment ça envoie!!!
Poulsen rappelle que c'est leur première à Genève et demande si ils peuvent revenir, c'est un "OUI" massif de la part d'un public, qui, si il n'a pas entièrement rempli l'Arena, il n'en est pas loin du tout!
Petite déception pour mon morceau préféré du dernier album, "Goodbye forever", dont les samples de chorale gospel sont noyés par le volume trop fort.
C'est l'heure du rappel.
Le très groovy "black rose" ouvre les dernières hostilités suivi de l'efficace et très Metallica "Doc Holliday".
"Do you want to seal the deal with Volbeat?" demande Michael Poulsen
Un "seal the deal", mon autre préféré du dernier album, donc, complètement contagieux, si tu remue pas du popotin avec ça, c'est que t'as de la super glue sur ton siège!!!
Au moment d'aborder le dernier morceau "still counting" et son rythme ska, Poulsen demande au gens qui veulent les rejoindre sur scène de se mettre des deux cotés de la scène... Et merde!!! Le temps qu'on y arrive ce sera trop tard... Déception! C'est une bonne dizaine de personnes qui se retrouvent avec Volbeat sur la scène pour chanter cette hymne qui va conclure ce superbe concert de presque 2 heures. Poulsen mettra même sa guitare autour du cou d'un jeune gamin pour gratter les dernières notes de conclusion du show!!! Médiators et baguettes distribués à même les mains, le bonheur quoi!!!
Voila, le premier concert de metal de mon fils de 7 ans qui aura trouvé ça un peu long sur la fin mais qui, aura, je pense vraiment apprécié cette soirée car il aura tout de même la force de faire son dernier "devil's horn" en direction du groupe pour leur dire au revoir....
Retour, encore sous une pluie battante, Erwann aura mis 5mn avant de s'endormir dans la voiture.
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