Je cherchais ma chronique de cet album que je n'ai pas trouvé, je n'ai pas du la poster ici finalement, enfin bref la voici et avec le recul je n'ai pas grand chose a y changer, elle date de la sortie du disque, je l'aime bien ce disque encore et toujours
Aurora Consurgens est le sixième album des Brésiliens de Angra, il arrive deux ans après et assez rapidement après le très applaudi, des fans et de la presse, Temple of shadows. Ce dernier album était un concept album sur la religion, pour son nouveau disque avec un line-up stable, Angra poursuit dans la voix des concepts albums, enfin ici on parlera plus facilement de thématique générale d’album.
L’album doit son nom à une œuvre de Saint Thomas D’Aquin, qui vécu au 13ème siècle, il traite des troubles mentaux et des problèmes de la personnalité, on peut traduire le titre de l’album par Le lever de l’Aurore. Angra s’est donc lancé dans un projet ambitieux, mais la confiance qui habite la formation brésilienne depuis quelques années peut lui permettre de se lancer un tel défi. Musicalement, le groupe a choisi une voix plus directe que celle employé sur son album précédent, car si la patte brésilienne du groupe est bien présente, le ton est plus heavy qu’il ne l’a jamais été sur un disque du groupe avec toujours des éléments progressifs bien présents.
On a faire en fait à un album très diversifié, une véritable œuvre de groupe ou chacun a apporté sa pierre à l’édifice, et le tout est très solide, on rentre dans le disque comme dans un livre, chaque titre est un petit voyage passionnant. Cela est aidé par des musiciens au meilleur, les parties de guitare de Loureiro et de Bittencourt sont complexes sans être fatigantes, l’aspect mélodique n’est jamais négligé, le travail à la batterie de Aquiles Priester doit aussi être souligné, l’homme n’a jamais beaucoup été mis en avant dans cette nouvelle formation de Angra, mais son travail est d’une justesse remarquable, il apporte un plus réel aux morceaux. Enfin bien sur Edu Falaschi au chant est encore une fois excellent, il sait moduler sa voix à merveille et permet à Angra de faire la différence face à la meute speed metal mélodique.
On trouve donc 10 titres sur cet album qui logiquement demande un certain temps d’adaptation, chacun à sa richesse, il n’y a pas de titre immédiat à la Nothing to say, (Holy land) mais un panel de ce Angra sait faire le mieux, entre Heavy, Prog et Brésil.
De titre en titre, on se balade donc dans cet univers si à part et si attachant, le premier titre The Course of nature après une intro tribale est le plus surprenant, presque thrash, très inhabituel pour le groupe mais très agréable une fois la surprise passée. Par la suite, on navigue entre heavy direct, l’excellent The voices commanding you avec chœurs, ou Salvation suicide, bien dans l’esprit des titres speed de Angra et titres plus lents plein de feeling, Ego painted grey ou le superbe So near so far, splendide ballade aux forts accents brésiliens tout comme Breaking ties, plus classique, c’est ce genre de titre un peu à part qui fait vraiment la force de Angra en les sortant de la masse.
Au final Angra signe donc un excellent album, moins direct que Temple of shadows mais plus homogène et plus court, ce qui renforce l’impact des compositions. Ce Aurora Consurgens devrait lui permettre de garder sa place à part dans la scène métal mélodique tout en pouvant espérer gagner de nouveaux auditeurs.
bon par contre, pour la fin, je doute que Angra ait gagné de nouveaux auditeurs avec le recul, meme si la tournée avait l'air d'avoir bien fonctionné
