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BLACK SABBATH - Sabotage (1975)
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Auteur:  Canard WC the Slayer [ 07 Mar 2007 9:37 ]
Sujet du message:  BLACK SABBATH - Sabotage (1975)

BLACK SABBATH - Sabotage (1975)

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1975.
Pendant que les BEATLES découvraient les joies de la Marie-jeanne en se la jouant « cools »,
Pendant que les STONES sniffaient de la Coke à même la chatte de leurs groupies (ou comment joindre l’utile à l’agréable),

OZZY et sa bande, en bons petits gars sérieux, décident de refaire le (petit) monde (du Metal) tous seuls dans leur coin. Alors que l’heure était à la franche rigolade et que des pans entiers de Rock restaient à écrire, le SAB a préféré s’atteler à une autre montagne : le Pic Heavy qui domine le mont Hard Rock. Plus qu’un album paroxysmique, Sabotage était l’annonce d’une fin prochaine. Peace, Love & Destruction.

Le Sabbat Noir a sorti en cette folle année un album sans précédent, à la fois sombre et furieux, qui allait marquer sans le savoir le Rock. Le Metal qui était en gestation sur les précédents opus du groupe sort enfin la tète sur Sabotage. Drôle de gueule la bestiole. Normal, il est plutôt précoce le bambin : 5 ans d’avance sur la NWOBM ! Il y a des chances pour qu’il ne soit pas complètement fini le marmot.

Il n’empêche que c’est la première fois que le Heavy Metal s’affirme avec une telle netteté. Aussi Heavy que Metal. Les guitares sont lourdes et intransigeantes. La batterie martèle puis part en vrille lors de petites interludes jazzy. Et Ozzy est transfiguré : jamais il ne chantera aussi bien. Son chant est démoniaque, un rien désabusé – presque nihiliste. La noirceur de l’oeuvre vous aspire délicieusement pour mieux vous secouer en cours de route (Megalomania). Pour l’occasion, BUTTLER et IOMMI réinventent le riff pour propulser chaque titre sur orbitre. Quand Dr SABBATH diagnostique la fin du monde, on en reste comme deux ronds de flanc (Symptome of the Universe).

Sabotage est plus qu’un excellent album. Il est de la race de ces « intouchables » qui ont permis au Metal de toucher au grandiose. S’il n’y avait pas eu « I’m going insane », il aurait fallu inventer un nouveau mot dans le dictionnaire.

« Sabotage : Le sabotage est une action délibérée menée sur le matériel de l'ennemi, par l'obstruction de son usage et/ou sa destruction, afin d'atteindre une perte de son efficacité. Figue / Expression : (tiré de l’album « Sabotage » du groupe anglais de Heavy Metal BLACK SABBATH) qui désigne depuis 1975 une entité ou une chose surpassant la perfection ».

Chaque titre de Sabotage est fantastique de richesse incroyable (j’aime la dithyrambe maladroite). Il est l’album à canoniser 30 ans après comme figurant parmi les plus grands albums de Heavy Metal de tous les temps around the world. Rien que ça.

Il flotte sur Sabotage cet irrésistible grain de folie très « seventies » qui lui confère une vraie originalité. On est en pleine contradiction entre Heavy Metal et cette époque, entre le coté implacable de l’oeuvre et sa fantaisie inhérente. Tout le paradoxe du SAB en 8 titres déments. Le mélange de la chose donne lieu à des séquences inoubliables et des breaks audacieux.

Jamais le Heavy Metal ne sera autant hallucinogène. Sabotage est de ce fait taillé pour la fumette : rouler son joint en headbanguant légèrement sur Megalomania, fumer son grillos sur Thrit of it all (je vous raconte pas la montée avec le break au synthé) et décoller sur Supertzar. Jamais vous ne planerez aussi haut. Vous pouvez commencer à loucher sur la pochette hideuse (qui se révèle alors) : ce miroir au reflet inversé est un non-sens qui semble tout droit sorti des brouillons de MAGRITTE. Quelque chose ne tourne pas rond. Fermer les yeux quand les choeurs de Supertzar commencent : vous êtes dans une autre galaxie. Bon voyage !

Loin de toute forme d’expérimentation progueuse pénible, BLACK SABBATH a trouvé une harmonie intemporelle où les riffs furieux chevauchent les synthés joyeux, où le Heavy Metal se la joue jazzy. Un délire carré. Une violence « Peace & Love ». En somme, un véritable exercice d’équilibriste au résultat délicieux et au contenu mythique.

Sabotage porte bien son nom : il est la rupture de l’ordre établie. Un coup d’état chez les babas cools. C’est quand on explose les conventions qu’on atteint les sommets les plus célestes.

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Note : 5/5

La fausse note : I’m going insane.


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RESPECT INTEGRAL POUR CES MECS !!!

Auteur:  Heavy REM [ 07 Mar 2007 19:40 ]
Sujet du message:  Re: BLACK SABBATH - Sabotage (1975)

Canard WC the Slayer a écrit:
Le Metal qui était en gestation sur les précédents opus du groupe sort enfin la tète sur Sabotage. Drôle de gueule la bestiole. Normal, il est plutôt précoce le bambin : 5 ans d’avance sur la NWOBM ! Il y a des chances pour qu’il ne soit pas complètement fini le marmot.

C'est pas un exploit que la vague précède la nouvelle vague non ?

Auteur:  Muscu [ 07 Mar 2007 20:58 ]
Sujet du message: 

5/5 aussi pour moi, c'est mon album préféré du groupe, le plus sombre et le plus violent de la période Ozzy (après y'a Born Again qui fait fort dans ce style là aussi).
Symptom of the Universe en live (sur l'album Past Lives par exemple) sonnerait presque comme du Thrash, c'est ultra puissant.
Et putain moi j'adore Am I Going Insane, tu déconnes là Canard, ça tue. C'est complètement décalé (pas autant que le génial Supertzar mais bon) avec les titres apocalyptiques de cet album, j'aime.

(la discographie avance sinon, t'inquiète, mais c'est long putain)

Auteur:  Chipstouille [ 07 Mar 2007 22:40 ]
Sujet du message: 

C'est bizarre, je ne reconnias pas le disque dans ta description, je ne trouve pas qu'il se démarque tant que ça de Sabbath bloody Sabbath (les 4 précédents tirent à chaque fois pas loin de la cible, mais juste à côté). Je considère pas Sabotage comme un truc nouveau en fait, c'est plus un aboutissement d'une longue phase de gestation pour le groupe...

Bon par contre en terme de qualité, on est d'accord. 5/5

Auteur:  The Ancestor Of Metal [ 07 Mar 2007 23:35 ]
Sujet du message: 

D'façons SABATTH, sans OZZY... Sans déconner, pour moi c'est une composante énorme de la personnalité de ce groupe, ce qui lui donne de la classe entre autres.

Auteur:  Dark Schtroumph [ 08 Mar 2007 9:48 ]
Sujet du message: 

Chipstouille a écrit:
C'est bizarre, je ne reconnias pas le disque dans ta description, je ne trouve pas qu'il se démarque tant que ça de Sabbath bloody Sabbath (les 4 précédents tirent à chaque fois pas loin de la cible, mais juste à côté). Je considère pas Sabotage comme un truc nouveau en fait, c'est plus un aboutissement d'une longue phase de gestation pour le groupe...

Bon par contre en terme de qualité, on est d'accord. 5/5



Assez d'accord, Sabotage est dans la lignée expérimentale de Sabbath bloody sabbath. Et je ne le trouve pas meilleur, ni plus culte que ce dernier, juste aussi bon (et 5/5 bien sur).

Sinon, y'a un truc que j'ai pas compirs : en 75, ils existaient plus les beatles?

Auteur:  Caza [ 08 Mar 2007 9:52 ]
Sujet du message: 

Les beatles : 1961-1970

Auteur:  Ploc [ 08 Mar 2007 9:58 ]
Sujet du message: 

Comparé à Paranoid, ça dit quoi ?
J'ai pas accroché à Paranoid...

Auteur:  Dark Schtroumph [ 08 Mar 2007 10:08 ]
Sujet du message: 

Caza a écrit:
Les beatles : 1961-1970


C'ets bien ce que je pensais donc y'a une erreur dans la chro, à corriger pour NIME (content cependant que tu l'ai chroniqué, ça va faire hurler power).

Auteur:  Feelgood [ 08 Mar 2007 12:19 ]
Sujet du message: 

Totalement d'accord en ce qui concerne la violence de ce disque. Symptom Of The Universe annonce d'ailleurs non pas la NWOBHM mais le thrash des Metallica, Megadeth et autres Sepultura.
C'est un album à la fois violentissime et sophistiqué, très différent d'un Sabbath Bloody Sabbath, moins violent (à l'exception du morceau-titre).
Encore un Sabbath très mal perçu en son temps et reconnu à sa juste valeur bien longtemps après sa sortie.
La pochette est absolument démente, l'une des plus grotesques de l'histoire du rock, et bien flippante.
Vous avez peut-être remarqué l'érection de Geezer Butler (plus visible sur la version vinyl) :siffle: .
Sabotage, un disque bandant!

Auteur:  Julien 77 [ 08 Mar 2007 13:41 ]
Sujet du message: 

Ploc a écrit:
Comparé à Paranoid, ça dit quoi ?
J'ai pas accroché à Paranoid...


Tu n'as pas aimé Paranoid?

Alors un conseil, laisse tomber Black Sabbath...

Auteur:  Ploc [ 08 Mar 2007 13:43 ]
Sujet du message: 

Bah non puisque j'ai aimé Heaven and Hell et (un peu) Mob Rules.

Auteur:  noise [ 08 Mar 2007 13:49 ]
Sujet du message: 

Un sacré bon disque ce Sabotage, par contre je le classe pas, dans les 6 premiers albums du Sab, j'ai du mal à les departager, je me souviens aussi que c'est le 1er du Sab que j'ai découvert, la pochette avait failli me faire renoncer d'ailleurs, et ce coté hyper heavy m'avait scié pour un disque aussi ancien

Auteur:  Chipstouille [ 08 Mar 2007 14:00 ]
Sujet du message: 

Le groupe Beatles était disloqué en 1975, mais aucun d'eux n'était mort pour autant, ça ne m'a pas choqué dans la chronique en tous cas.

Sinon pour Paranoïd, c'est le seul album du Sab parmi tout ceux que j'ai que je n'aime pas (je connais également le premier qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable...) Et les autres de Master of reality à Sabotage, HnH, Mob Rules et The Eternal Idol, je les trouve tous biens (à différents degrés de qualité)

Auteur:  Cleymor [ 08 Mar 2007 14:33 ]
Sujet du message: 

Ploc a écrit:
Comparé à Paranoid, ça dit quoi ?
J'ai pas accroché à Paranoid...


ah ben je ne sais pas comment tu as fait, c'est le seul du groupe qui tourne encore chez moi

Auteur:  Canard WC the Slayer [ 08 Mar 2007 14:42 ]
Sujet du message: 

J'avais lu qu'en 1975 les BEATLES et les STONES étaient en pleine défonce. Avec les acquis des années 60 bien derrière.

Comme je l'ai lu à plusieurs reprises, j'en ai déduit que l'info était fiable.

Entendons nous bien :

Black Sabbath, Paranoid, Master of Reality et Sabbath Bloody Sabbath : c'est culte aussi. Le SAB est un groupe hors norme. Ils ont explosé les années 70. J'adore Sabotage pour le coté "compromis" et maturité. On sent comme un aboutissement et une fantaisie irrésistible.

Ce n'est cependant que ma vision de cet album, je peux me tromper.

@ MUSCU : "Going Insane" est un cran en dessous. Nettement. C'est THE baisse de régime, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est ni fraiche ni mauvaise.

Auteur:  The Ancestor Of Metal [ 08 Mar 2007 18:36 ]
Sujet du message: 

J'approuve cleymor : le 1er c'est la brêche, le creusement du trou, et Paranoïd à mon avis c'est les fondations du Metal. Rien que l'intro d'Iron Man déjà tu meurs.

Auteur:  Feelgood [ 08 Mar 2007 23:28 ]
Sujet du message: 

Je ne connaissais pas cette histoire sur les Stones (j'ai pourtant lu des centaines d'articles et une bonne dizaine de bouquins consacrés au groupe). Est-elle réelle ou s'agit-il d'une légende urbaine?

Auteur:  Joc [ 09 Mar 2007 9:41 ]
Sujet du message: 

Ouais, il est pas mal cet album....
Mais de toutes façons, Sabbath sans Dio..... :roll:

Auteur:  Canard WC the Slayer [ 09 Mar 2007 12:32 ]
Sujet du message: 

Feelgood a écrit:
Je ne connaissais pas cette histoire sur les Stones (j'ai pourtant lu des centaines d'articles et une bonne dizaine de bouquins consacrés au groupe). Est-elle réelle ou s'agit-il d'une légende urbaine?


J'ai vu l'extrait de la vidéo (une sorte de reportage sur les STONES) en tout cas où on voit le batteur en backstage sniffait de la coke à même la chatte d'une groupie, sous l'oeil bien vicelard de JAGGER. Et la groupie était pas super consentante.

Je ne me rappelle plus du titre de cette vidéo, mais ça je l'ai vu. D'où la référence en intro de ma Kro. Par contre je ne sais plus si c'était en 1975.

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