Je crois que je l’aime.
Je voulais voir « BUG » parce que ça avait l’air bien.
Elle voulait voir « Je crois que je l’aime » parce qu’elle voulait se détendre.
On a tiré à pile ou face et j’ai perdu. Encore.
Je me demande si la pièce était pas trafiquée.
Cela dit, j’aime bien Vincent LINDON, les comédies romantiques et les films français. Donc dans l’absolu, il y avait des chances pour que ça aille à peu près.
Le Pitch :
Lucas (Vincent Lindon), puissant homme d’affaires, décide demettre toutes les chances de son côté lorsqu’il se sent touché par la grâce d’Elsa (Sandrine Bonnaire), une céramiste talentueuse et indépendante engagée pour créer une fresque au sein de l’entreprise. Lui qui, dans le passé, fut déjà trahi par une femme, désire connaître et comprendre les raisons du célibat d’Elsa. Il engage alors Roland Christin (François Berléand), le détective privé très zélé de son entreprise, qui va installermicros et caméra chez la belle et la prendre en filature. Le système de surveillance trop rapproché, un sumo, un chat et une dépression semettront en travers de leur route amoureuse…
Verdict : nul.
Un film sans épaisseur, tourné à la truelle. On a l’impression que les acteurs sont payés au SMIC (mention à BONNAIRE aussi expressive qu’un extincteur). Pire : leur jeu est pénible. Liane FOLY nous livre une prestation digne des Enfants de la télé en Working Girl québecoise. Seul Vincent LINDON s’en tire correctement, mais il va falloir qu’il change un peu son répertoire de Cocker énamouré.
Le réel problème du film est qu’il est pataud. Pour ne pas dire maladroit. Tout est cousu de fil blanc, les situations comiques sont tout sauf originales. On attend la chute avec un intérêt relatif. Du coup, les dialogues tombent à plat. La sauce ne prend pas. Le Happy End est ridicule. Tout ce cirque du « bonheur à la parisienne » est écoeurant. J’en ai marre de cette surenchère de sentimentalisme de pacotille. Serait il possible un jour d’avoir une comédie romantique qui ne vire pas à l’insipide ?
Les quelques éléments exploitables (la contradiction PDG homme fort / fragile sentimentalement, le clivage femme artiste / homme d’affaires, reconstruction d’un couple de quadra...) sont à peine évoqués du bout de la caméra. A vouloir faire un film léger, on finit par en faire un film « vide ».
Rien que ça c'est pas crédible : le coup de foudre de LINDON sur BONNAIRE alors qu'il est entouré de bombes toute la journée. Même Liane FOLY assure 10 fois plus.
Les seconds rôles n'apportent rien, même pas un brin de fraîcheur. A peine de quoi étirer le film péniblement au bout de la 90ème minute.
Ce qu'il y a de bien avec Sandrine BONNAIRE par contre, c'est qu'elle couche le premier soir. Un restau jap, deux ou trois blablas sur la céramique (véridique) et la demie heure suivante vous êtes dans son canapé et elle s'enerve parce que vous n'y arrivez pas. Très crédible toussa.
Remarque : j'aimerais bien que de temps en temps les hommes au cinéma galèrent aussi avec les nanas lors du premier rencard. J'aimerais bien les voir patauger face à une BONNAIRE qui sortirait un truc du style : "Attend coco, je ne suis pas une salope et je ne couche pas le premier soir".