Blaze - Silicon Messiah (2000)
Bon tout le monde s'en branle, mais on s'en fout, on continue!! allez hop le 1er album solo de Mr Blaze pour finir la trilogie
Nous sommes début 1999, Iron Maiden a fini sa tournée Virtual XI il y a peu, le tout dans des conditions difficiles, la tournée sud-américaine s’est mal passé, Blaze Bayley ne fait plus l’unanimité dans le groupe et auprès du management. Ce dernier a de toute façon entamée avant même la fin de la tournée des négociations avec Bruce Dickinson pour son retour et dans le groupe on apprendra après que Gers et Mac Brain menait la vie dure à Bayley. Mais de toute façon il ne supportait plus la pression autour du groupe, le succès est moins au rendez-vous malgré la fidélité des fans et ses performances scéniques connaissent des hauts et des bas.
De fait, Bayley est officiellement remercié en février 1999, et c’est un double sentiment qui prédomine à l’époque, la joie bien sur, revoir Maiden avec Bruce était un rêve pour beaucoup dont moi mais aussi une certaine tristesse pour l’ami Blaze, il a fait ce qu’il a pu mais il n’a jamais su vraiment convaincre complètement des fans assez conservateurs et je l’ai déjà dit, il est sans doute trop humain pour ce business et un groupe aussi énorme.
Dès lord, nombre d’entre nous somme persuadé de ne plus entendre parler de lui musicalement ou de lui prédire au mieux une carrière à la Paul Di Anno. La première solution semble la bonne au départ, on n’entend plus du tout parler de lui, à l’exception d’une annonce pour chercher des musiciens parue dans Hard Rock.
En fait, durant ce temps, il n’a pas cessé de composer, il est en studio depuis avril 1999 et monte son nouveau groupe, le tout avec l’aide de Andy Sneap. Et finalement, c’est mi 2000 que l’on a des nouvelles publiques, je me souviens encore de ce Hard rock avec le sampler et ce nouveau titre, Ghost in the machine, et la claque à l’écoute surtout, un tube en puissance, bien heavy, loin de Maiden avec un chant nickel, beau moment d’émotion je vous l’assure.
C’est un peu rassuré que j’ai chopé l’album, ce fur dur d’ailleurs de le trouver, je l’ai acheté au Graspop, et vu que le net était moins présent à cette époque, pas de MP3 et tout ça, ce fut la surprise à la première écoute.
Et ce fut une claque monumentale dès la première écoute, j’ai à peine reconnu le Blaze que je connaissais, Silion Messiah est bien plus heavy que Maiden, avec un son très actuel très moderne, mais très mélodique en même temps avec des parties de chant bien supérieures à celle des deux albums enregistrés avec le même Maiden. Blaze s’est aussi entouré d’un groupe de très grand talent, Steve Wray et John Slater à la guitare apportent cette touche de modernité dans leurs rifs, le tout encadré par une section rythmique de talent donne une force de frappe redoutable.
Il y a de tout dans cet album, du burné avec Identity ou Silicon Messiah, celle-ci étant dotée d’un refrain énorme qui en fait un des tubes de l’album. Il y a aussi des tueries heavy, Ghost in the machine, un tube qu’on à tête instantanément avec un autre refrain imparable, ou encore Born as a stranger, d’une rare efficacité. Et il y a même un ou deux titres que Iron Maiden n’aurait pas rejetés, comme The Launch, rapide et directe ou The Brave.
Le côté mélodique voire légèrement épique n’est pas négligé, on pensera à The Hunger, très beau mi-tempo ou Bayley prouve que sa voix n’est pas si fausse que ça ou au superbe titre final, Stare at the sun, assez épique.
Blaze prouve donc en un album qu’il a bel et bien un avenir sur la scène métallique, les mauvaises langues ne peuvent que se taire à l’écoute de ce disque, assurément l’un des meilleurs sorti ces dernières années. Blaze tient sa revanche et de la plus belle des manières.