GAMMA RAY : No World Order
Avec «powerplant », GAMMA RAY avait grimpé d’un échelon en terme de popularité !
Le groupe allait donc avoir fort a faire pour surpasser son exploit studio de 1999.
« No world order » voit donc le jour en 2001 et donne à l’instar de «land of the free » dans le concept-album.
Concept d’ailleurs basé sur une histoire de conspiration….ect, ect, écrite par un certain Mark Brauneis apparemment fan du Rayon Gamma.
Arrêtons nous maintenant sur la musique.
« powerplant » avait jeté les bases, «no world… » enfonce le clou !
GAMMA RAY, non seulement ne cache plus ses influences (l’avait –il fait un jour ?) mais se permet à plusieurs reprises sur ce disque de littéralement pomper ses aînés.
C’est assez flagrant sur « the heart of unicorn » dont le 1er couplet est un très bon copier/coller de celui de « painkiller » de JUDAS PRIEST et également de « solid » qui est un pompage évident du « rapid fire » du même groupe.
Cette sensation se répétera assez souvent sur l’intégralité de l’album on l’on passera tour a tour a IRON MAIDEN, ACCEPT et HELLOWEEN.
Si GAMMA RAY a conservé son line up depuis 3 albums, c’est que tout se passe bien dans le meilleur des mondes.
De ce fait on pourra constater que si Kai Hansen signe l’intégralité de la composition d’un maximum de morceaux, il laisse néanmoins cette même intégralité a ses compères Dan Zimmermann et Henjo Richter qui s’octroient la composition a 100% de deux morceaux chacuns. Le gros absent étant Dirk Shlashter (mais est ce bien un mal ?) qui ne co signe même pas la moindre chanson mais qui une fois de plus coproduit l’album avec le patron.
L’album débute donc avec une intro énormissime aux chœurs simpho/rhapsodiques qui annonce comme c’est monnaie assez courante un morceaux qui démarre sur les chapeaux de roues « dethrone tyrany » ou l’on s’aperçoit bien vite que le sieur Hansen a encore progressé niveau chant, le refrain de ce morceau agrémenté de chœurs énormes va en quelque sorte instaurer l’atmosphère de l’album.
Si, comme cité précédemment « the heart of unicorn » lorgne allègrement du coté de JUDAS PRIEST, on oublie cela très vite tant l’efficacité de ce titre est indiscutable, bref on est en train de se rendre compte après 1 intro et 2 morceaux que GAMMA RAY n’a pas fait dans la patte a modeler pour débuter cet album.
« heaven or hell » fait partie des morceaux tubesques du groupe a ranger du coté des « heaven can wait » et autres « send me a sign », a ceci pres que ce morceau rappelle quelque peu le « I want out » de HELLOWEEN. Un titre donc approprié au fans en concert donc…
Arrive « new world order » !
Probablement l’un des meilleurs titres de l’album.
Assez étrange a la 1ere écoute car très teinté hard rock 80’s mais indubitablement magnifique tout en étant d’une simplicité exemplaire !
« dawn the machine » lui marche legerement sur les traces de «short as hell « de l’album précédent sans toutefois n’en être qu’une copie, la lourdeur du début de ce titre n’a d’égal que la beauté des chœurs qui l’animent en seconde partie de refrain, un titre taillé pour partir au combat, un des moments forts de ce disque.
Un sacrilège s’enchaîne !
Comme également cité plus haut, «solid » est un pompage sans scrupules du «solid » de JUDAS PRIEST, personne ne le niera tant cela peut être perceptible.
« fire below » mid tempo bien heavy penche plus du coté d’ACCEPT coté riffs mais ravira les fans du genre. Un solo très simple et représentatif du métal dans toute sa splendeur.
Ce titre est assez dans la veine du «new world order » niveau structure, direct et sans bavures.
On pourra d’ailleurs remarquer que si le groupe a accentué les arrangements de sa musique en peaufinant les chœurs a outrance, on perçoit une sensation de proposer des morceaux très directs et paradoxalement des morceaux plus retenus (comprendre moins typés «speed metal » mais plus heavy ce qui sied au groupe a la perfection).
« follow me » est plus léger, plus poppy mais d’une finesse certaine, un hit en puissance.
« eagle » reprends les choses en main et se place dans une veine plus traditionnelle, comportant un passage instrumental directement influencé par IRON MAIDEN, d’une beauté nuagesque propre a faire voler un dino cazares en plein cuvage.
Le disque se conclue avec la ballade «lake of tears » (au passage bien moins niaise que celles auxquelles le groupe nous avait habitué précédemment) a mi-chemin entre les ballades de SCORPIONS période 70’s ou encore celles d’ACCEPT, on pense immédiatement a «fly people fly » pour le 1er ou encore a «the king » pour le second ce qui permet à l’auditeur de finir en douceur ce déluge de riffs et de mélodies.
En conclusion :
GAMMA RAY n’a pas pris de risques, c’est certain, en proposant des morceaux aux allures de mille fois entendus et donc susceptibles de plaire aux fans plutôt friands de ce genre de «facilité d’accès ».
Mais GAMMA RAY possède également une personnalité bien a lui qu’il a su accoupler à ces morceaux si peu aventureux leur donnant une fraîcheur hypnotisante, et son talent ne peut être remis en question.
Pas le meilleur album du groupe, certes, mais pas le pire non plus.
Pompage ou hommage ?
On s’en fout, c’est le plaisir qui compte avant tout.