HEAVEN AND HELL :: Afficher le sujet - Vous, la crise, le boulot

Akron a écrit:

Perso je cherchais un contrat d'apprentissage en pâtisserie depuis juin, pas moyen de trouver un patron (faut dire que du haut de mes 22 ans je leur coûte plus qu'un 16 ans même glandu). Après jsais pas si ça vient de la crise ou d'une mauvaise politique de formation en général.

Heavy REM a écrit:

Et la photo c'est pareil. Au final les gens ne font pas confiance aux professionnels, pensant qu'ils peuvent faire pareil pour moins cher (le manque d'humilité et de lucidité des "gens" de nos jours, ça m'hallucine) et ils font de la merde (et du coup nous aussi). Et au final tout les supports papiers (et web d'ailleurs) sont pourris à 75%. Difficile après ça de montrer ses travaux et dire fièrement "ouais c'est moi qui l'ai fait"...

Behemoth a écrit:

en tant que?

Heavy REM a écrit:

Soprano.

Auteur:	Ironmatthieu [ 19 Sep 2009 15:37 ]
Sujet du message:
En tant que commercial (en éclairage public), j'en ai bien bavé cette année aussi. Le premier trimestre 2009 a été catastrophique : nous étions proche de zéro dans ma boîte. D'autant plus que l'hiver fut particulièrement long et intense et a retardé beaucoup de chantiers. Heureusement j'ai été en arrêt maladie 1 mois en Janvier / Février, ce qui m'a permis de décompresser et de soulager financièrement ma société (vive l'appendicite). Mon boss m'a placé en chômage partiel à partir de mi-Mars. Il a tout fait pour ne pas me licencier complètement malgré d’importants problèmes financiers, je lui voue le plus grand respect pour ça. Et pendant cette période de vache maigre, inutile de préciser que nos clients et concurrents (heureusement…) en ont tout autant chié. Un grand nombre ayant licencié du personnel… Paradoxalement, c’est en Juillet-Août que nous avons recommencé à faire des chiffres d’affaires appréciables, alors qu’il s’agit généralement de la période la plus calme de n’année. On peut dire qu’en ce qui nous concerne le plus gros de la crise est derrière nous, même si nous sommes encore loin de notre rendement habituel. J’ai repris le travail à temps plein depuis ce vendredi.

Auteur:	metal militia [ 19 Sep 2009 16:38 ]
Sujet du message:
Perso, je bosse dans un cabinet d'avocats. Mais un petit cabinet d'avocats puisqu'il n'y a que deux avocats, une seule secretaire et je suis le seul assistant juridique. Avant il y avait un collaborateur et une deuxième secretaire, mais avec le départ du premier pour s'installer à son compte et le départ en retraite de la seconde, les postes n'ont pas été renouvelés...pour la même quantité de boulot. je vous dis pas les journées extrêmement remplies que ça me fait. La glandouille au taf', je connais pas perso. Je suis en CDD jusqu'à fin novembre mais ils m'ont promis un CDI ensuite ( ), enfin ils ont perdu déjà deux personnes, ils peuvent plus se permettre de perdre encore quelqu'un. Déjà qu'on est complétement submergé par le boulot. Par contre, je n'ai aucune prétention salariale , donc mon salaire est très bas, et c'est pour cela qu'ils me gardent d'ailleurs. Mais quand je vois leur comptabilité, que j'aide à faire, je peux vous dire que la situation est pas rose. Les clients ne paient pas, iles avocats ont une autorisation de découvert avec leur banque jusqu'à 30.000 euros , limite avec laquelle ils flirtent chaque mois (vive les agios!) Mais bon même comme ça je vais accepter le CDI en attendant des jours meilleurs. J'ai plusieurs connaissances qui sont avocats et qui ne trouvent pas de place et n'ont pas assez de dossiers pour s'installer à leur compte et sont donc au chômage. Quand aux assistants juridiques, c'est ceux qu'on vire en premier normalement. La secrétaire coûte pas cher et reste indispensable, les collaborateurs avocats peuvent aller plaider. l'assistant juridique est donc le premier à être viré dans les "gros" cabinets. (une profession qui va disparaitre? )

Auteur:	Metal [ 20 Sep 2009 17:00 ]
Sujet du message:
Je suis photographe en mini-lab (je développe les photos argentiques et numériques) et la crise me touche directement depuis 6-7 ans avec le gros boom du numérique. Aujourd'hui la situation est la suivante : J'ai autant de travail qu'avant… mais je gagne 3 fois moins dessus. Donc boulot de dingue pendant la grosse saison et smic à la fin du mois. Le tout avec un avenir très incertain, l'obligation d'être en perpétuel mouvement pour suivre (et survivre) à la technologie et le tout en devant supporter les clients qui malgré le fait que l'on ait jamais été aussi rapide et aussi peu cher dans la photographie, passent leurs temps à râler que c'est trop long et beaucoup trop cher. En gros, j'ai pas choisi le bon métier… Bien fait pour moi

Auteur:	fredouille [ 20 Sep 2009 18:18 ]
Sujet du message:
Tu peux peut-être prétendre à une évolution dans ton taf. non?

Auteur:	Metal [ 20 Sep 2009 22:20 ]
Sujet du message:
Bah en fait l'évolution n'arrête pas dans mon métier… Et puis si tu n'évolues pas en photographie, tu crèves. 3/5 des photographes ont déjà mis la clé sous la porte par exemple. 1/5 supplémentaire devrait bientôt suivre. Le problème est juste de savoir si l'évolution amènera du travail qui nous permettra de vivre décemment ou bien si l'on ne fait que repousser l'échéance sachant que le monde de "l'image" (car on n'est plus uniquement dans la photo) est condamné. Enfin bon : le travail à outrance, le manque de reconnaissance, les salaires minables, l'incertitude quant à un avenir proche… On doit être beaucoup dans ce cas là et c'est franchement lourd.

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Auteur:	Heavy REM [ 20 Sep 2009 22:26 ]
Sujet du message:
Effectivement le numérique a bien bousillé le secteur. Quand je dois faire des maquettes on me dit toujours, "pas de problème, on vous fournit les photos"... Faut voir les photos. Entre les trucs pris avec un numérique en 3 dpi avec un cadrage foireux et des couleurs pisseuses ou pire, des photos faites avec un téléphone... La micro-informatique et le tout numérique c'est bien mais tout le monde pense que, parce que l'outil est en vente partout (et que les logiciels sont "gratuits") tout le monde peut le faire. Et la photo c'est pareil. Au final les gens ne font pas confiance aux professionnels, pensant qu'ils peuvent faire pareil pour moins cher (le manque d'humilité et de lucidité des "gens" de nos jours, ça m'hallucine) et ils font de la merde (et du coup nous aussi). Et au final tout les supports papiers (et web d'ailleurs) sont pourris à 75%. Difficile après ça de montrer ses travaux et dire fièrement "ouais c'est moi qui l'ai fait"... Alors que souvent, il suffit d'une bonne photo bien pensée par un pro pour qu'un document déchire.

Auteur:	Metal [ 20 Sep 2009 22:47 ]
Sujet du message:
Akron a écrit: Perso je cherchais un contrat d'apprentissage en pâtisserie depuis juin, pas moyen de trouver un patron (faut dire que du haut de mes 22 ans je leur coûte plus qu'un 16 ans même glandu). Après jsais pas si ça vient de la crise ou d'une mauvaise politique de formation en général. En effet, en Pâtisserie/Boulangerie énormément de magasins emploient des apprentis pour la main d'œuvre pas cher. Alors forcément, l'idée d'un apprenti majeur que l'on devra payer plus cher et qui sera moins "maniable", c'est délicat. Par contre, tu as intérêt à être amoureux de ce travail car non seulement c'est un métier difficile mais en plus on tombe très souvent sur des patrons exploitant leurs ouvriers : salaire mini (smic ou guère plus) pour des horaires maxi (50h si t'as du bol et 60h en moyenne). Sans compter qu'en apprentissage, tu ne touches qu'un pourcentage du smic, que tu vis décalé des autres de par tes horaires et qu'il arrive même que ton seul jour de congé tombe un jour de semaine (ce qui est pratique pour voir les amis). Par contre, si tu es passionné et travailleur, c'est un boulot qui ne connaît pas la crise. Je parle en connaissance de causes car bien qu'actuellement Photographe, je possède un CAP Pâtissier et également un CAP Boulanger (obtenu en faisant une année "connexe" qui te permet d'obtenir le CAP de la seconde branche en un an seulement au lieu de deux). Mais au bout de 4 ans de métier (3 d'apprentissage et 1 comme ouvrier) j'en suis venu à cette conclusion : Bosser dur n'est déjà pas évident, mais quand en plus on n'aime pas le métier qu'on fait, ça l'est encore moins !!!

Auteur:	ZiGGy [ 20 Sep 2009 22:54 ]
Sujet du message:
J'ai un bon exemple de "la crise" dans mon domaine. En débutant une formation pour le CAP de projectionniste, lui même devenu indispensable pour être capable de faire deux jobs en un (alors que je suis plutôt orienté programmation), je suis tombé sur la présidente d'un cinéma dans lequel j'avais postulé il y a un an. Elle se souvenait de mon CV, et m'aurait sans doute engagé si la situation ne faisait pas qu'il y avait des tas de gens plus expérimentés qui cherchent eux aussi un poste à 800 euros. Donc les petits cinémas sont dans la situation de perdre énormément de subventions (coté collectivités aussi bien que CNC (quoi que là il y ait eu un effort cette année)) et de devoir se montrer extrêmement calculateurs sur leurs recrutement : des employés expérimentés sur des postes normalement voués aux jeunes, ou bien des gens capables d'assurer deux postes (avec un salaire). Bon sinon dans la culture ou ailleurs, les rares fois (10%) ou j'ai des nouvelles sur des demandes de job, je me vois doublé par des gens plus expérimentés, qui il y a encore quelques années n'auraient jamais pris les CDD ou smic sur lesquels je postule. Du coup, deux ans, deux micro jobs. A noter que j'ai quand même laissé tomber la recherche alimentaire depuis six mois pour me concentrer sur d'autres projets. A Poitiers, on peut toujours bosser en standard d'appel ou dans une paire d'usines si on en a vraiment besoin, à part ça les gens autour de moi font au mieux la caisse, ou s'occupent des mômes en cantines... Côté chomdu, je peut être considéré comme "officiellement" au boulot, puisque bossant pour un éditeur sur un roman, mais je n'ai pas de revenu avant la sortie, donc je suis aussi demandeur d'emploi, et rmiste puisqu'il n'y a plus aucune aide à ce type "d'artiste"... et le département qui se retrouve à gérer le RSA est débordé et lâche donc du leste de ce côté là. En gros, moins de moyens, plus de gens à satisfaire, le bordel. Je survis parce que je vis dans une ville très peu chère et que j'ai un minimum de soutiens, mais quelqu'un avec les mêmes projets artistiques qui ne peuvent aboutir qu'en 2010 ou 11 ne pourrait pas les mener à bien à Paris... Il ne fait pas bon être "improductif". Pour comparer, la profession des scenariste (qui s'en tire le mieux, ou le moins pire), peut obtenir l'équivalent d'un smic sur six mois ou un an avec l'aide à l'écriture et l'avance sur recette. Le RMI était traditionnellement le point de chute des écrivains, musiciens ou autres artistes débutants ou traversant une mauvaise passe (c'était pas bézef mais ça laissait tenter sa chance), c'est en voie de disparaitre sans rien pour remplacer. Enfin là je ne parle plus de la crise, ces domaines tendaient vers la paralysie depuis longtemps déjà.

Auteur:	Metal [ 20 Sep 2009 23:08 ]
Sujet du message:
@Heavy REM Pas plus tard que la semaine dernière j'ai du faire plusieurs affiches 61x200cm pour un évènement particulier... Ça ne te surprendras pas d'apprendre, qu'au mieux, l'on me fournissait un logo de 200x300pxl sur un fichier Word Heavy REM a écrit: Et la photo c'est pareil. Au final les gens ne font pas confiance aux professionnels, pensant qu'ils peuvent faire pareil pour moins cher (le manque d'humilité et de lucidité des "gens" de nos jours, ça m'hallucine) et ils font de la merde (et du coup nous aussi). Et au final tout les supports papiers (et web d'ailleurs) sont pourris à 75%. Difficile après ça de montrer ses travaux et dire fièrement "ouais c'est moi qui l'ai fait"... C'est même pire, non seulement les gens pensent pouvoir faire aussi bien qu'un pro mais ils sont persuadés d'y arriver... Ils sont contents du résultat obtenu et ils se la jouent vraiment "ouais c'est moi qui l'ai fait" après. D'où une baisse générale de qualité ces dernières années.

Auteur:	MetalYogi [ 21 Sep 2009 8:41 ]
Sujet du message:
Je bosse dans l'industrie pharmaceutique, j'ai terminé fin juin une mission d'intérim chez Sanofi-Aventis, j'ai envoyé 1 CV à Sanofi-Pasteur, j'y ai commencé le 20 juillet pour une mission de 18 et signé un CDI le 1er septembre Une crise? Quelle crise? Merci H1N1 !

Auteur:	JulicA [ 21 Sep 2009 21:51 ]
Sujet du message:
la crise ? +50% sur mes actions...

Auteur:	ZiGGy [ 21 Sep 2009 23:13 ]
Sujet du message:
Perspective de boulot... travailler dans une troupe... d'opéra.

Auteur:	Behemoth [ 22 Sep 2009 7:50 ]
Sujet du message:
en tant que?

Auteur:	Heavy REM [ 22 Sep 2009 7:54 ]
Sujet du message:
Soprano.

Auteur:	Paralyzed Lost [ 22 Sep 2009 10:26 ]
Sujet du message:
je travaille dans l'hôtellerie et c'est assez balaise d'avoir une idée precise tant les disparités sont fortes d'une region à l'autre. Globalement on s'accorde à dire que la tendance est baissiere de 10% en moyenne ... Perso, je touche du bois : 2009 est la meilleure année de l'histoire de l'hotel ( plein de touristes, plein de commerciaux ) mais à entendre beaucoup de mes collegues, ils sont au bord du suicide ... les etablissements bien placés en centre ville et qui ont renové recueillent le fruit de leur efforts, ceux qui pratique la traite du client et lui proposant un service de merde chialent leur mere ...

Auteur:	Heavy REM [ 22 Sep 2009 10:50 ]
Sujet du message:
Pour le moment je n'ai vu que des grandes chaînes appliquer la nouvelle TVA (Pizzeia Dellarte, Buffalo Grill, etc.) Pour les autres c'est fuck U. En plus la restauration maintenant : - y a plus de cuistot dans les cuisines. Sauces lyophilisés, assemblages, etc. Des tas de petits restaus ouvrent, proposent des magrets de canard ou des steak sauce au poivre à 20 euros sauf qu'il y a pas un mec qui sait couper la viande, faire une vraie sauce, etc. En gros on nous vend de la restauration rapide au prix de la restauration traditionnelle - y a plus de service dans 75% des cas. Y a plus de vrais serveurs j'ai l'impression... peut être qu'à force de les payer comme de la merde les restaurateurs n'en trouvent plus, je sais pas… En tout cas je vois là le même truc dont on parlait plus haut : on a l'impression que tout le monde peut le faire. Sauf que, serveur, c'est un métier et y a des choses à savoir, des choses à faire et à pas faire. Le "service" (ou l'accueil devrais-je dire) est souvent meilleur chez McDo ou Quick que dans un restau maintenant… Si on ajoute cette histoire de TVA j'ai quand même souvent l'impression de bien me faire mettre quand je vais au restau.

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Auteur:	Gesthal [ 22 Sep 2009 10:19 ]
Sujet du message:
Je suis pigiste dans un quotidien, et la presse écrite n'a pas attendu la crise pour se casser la gueule. Je pense quand même avoir une situation relativement "confortable" malgré mon statut précaire, avec une paye correcte qui tombe tous les mois. Surtout que les places sont chères dans ce milieu. J'ai pas trop de visibilité en ce qui concerne les prochains mois. Mon rédac' chef m'a prévenu que du jour au lendemain, je pouvais aussi bien être dégagé, qu'embauché en CDI. Je patiente donc en espérant que la deuxième solution finisse par arriver.

Auteur:	ZiGGy [ 22 Sep 2009 10:29 ]
Sujet du message:
Behemoth a écrit: en tant que? En tant qu'assistant directeur, en gros. Organisation, logistique, etc, sur un spectacle [avec des sérénades et des fenêtres] l'année prochaine. Could be fun si ça se confirme. Heavy REM a écrit: Soprano. Pas certain, mais il me semble que je sois ténor. C'est ce qu'on m'a dit en tout cas...

Auteur:	kroboy [ 22 Sep 2009 10:30 ]
Sujet du message:
toutafé, pour la restauration y a pas vraiment de règles, mais il n'y en a jamais eu (à part pour le tourisme estival, parce que la clientèle va un peu au pif sans connaître la réput' de chaque établissement => soit tout le monde marche, soit tout le monde se gauffre) par contre on va très prochainement rigoler avec la TVA à 5.5% sur le restauration : parce que pour les boîtes qui embauchent les commerciaux qui vont au resto, eux c'est +15% sur l'addition... Autant dire que les resto qui marchent uniquement avec ce genre de clientèle vont pas tarder à pleurer eux aussi

Auteur:	Rabbitman [ 22 Sep 2009 10:38 ]
Sujet du message:
La problème n'est pas tellement la baisse de la tva dans ce cas, mais le fait que les restaurateurs ont profité de la baisse de la tva pour augmenter de 14% leurs tarifs.