Voilà, je dois réaliser deux interviews pour la fac, et j'ai choisi de travailler sur la mauvaise réputation avérée ou non dont est "victime" le Métal, histoire de voir pourquoi cette musique est décriée, et la vision qu'ont les metalleux de cette mauvaise réputation mais également leur rapport avec ce genre musical (qu'est ce qui les pousse à écouter ce genre de truc tout ça).

J'ai décidé d'interviewé un mec d'un groupe de metal de Lorient et un responsable d'assoc' metal.


jJai besoin d'aide et/ou de conseils pour des questions, tout en sachant qu'il faut éviter l'empathie, les questions fermées (oui ou non) et les questions trop dirigées de forme interro-affirmatives.

Je dois faire un itw d'1/4 d'heure environ donc entre 15-20 questions !

j'en ai déjà quelques unes mais c'est toujours intéressant d'avoir d'autres points de vue.

Merci d'avance !

Bah tu peux déjà commencer par nous filer les questions que tu as en tête, pour qu'on voit à peu près ce que tu cherches, et surtout pour éviter qu'on te file des trucs que t'aurai déjà noté.

Sans empathie tu n'auras pas une bonne interview. Moi je pense au contraire qu'il faut toujours tenter de rentrer "en communication" avec le type en face pour l'interviewer. Et lui demander de raconter sa vie (en gros... dans ce cas là c'est de sa passion dont on parle). Ce qui fait que l'histoire se déroule et les gens deviennent bavards (le sujet préféré de quelqu'un est lui même). A partir de là et au fil de la conversation (et plus de l'interview) tu peux poser des questions ou recentrer le machin pour avoir les infos qui t'intéressent principalement.
Pour les questions la base c'est Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?.

A noter que lorsque la confiance est installée par la conversation "naturelle" tu peux dans un second temps poser des questions "dérangeantes" du genre "Alors Roger, t'es fan de black metal, mais quand même, entre nous, c'est pas une musique de nazi ça ?" (je carricature mais ça marche, les termes inacceptables en début de conversation le deviennent si tu as acquis la confiance de l'interlocuteur. Et il acceptera la pertinence de la question. Ou en tout cas il acceptera d'y réfléchir avec toi.

Disons que l'on nous demande d'être empathique mais pas trop, suffisamment pour que la personne se confie, mais pas trop pour poser les bonnes questions, afin d'avoir les bonnes informations.

Enfin c'est des conneries de prof. Il nous avait conseillé d'éviter un sujet que l'on aime (super je vais étudier le commerce des palourdes à Kaunas), pour justement ne pas ressentir trop d'empathie par rapport au sujet.

Sinon voilà quelques questions et pistes, un peu fourre tout.

. deux trois mots sur l’association/le groupe (naissance, nombre de membres, but)
2. comment avez-vous été amené à écouter ce genre de musique
3. qu’est ce qui vous a plu pour continuer à en écouter
4. les premières impressions de vos proches ?
5. et maintenant ?
Le regard des autres ?
6. sensation d’appartenir à une sorte de « communauté » ?
Même codes vestimentaires etc…
7. pourquoi pensez vous que le métal a cette réputation si particulière
8. pensez vous qu’il faille que cela change que cette musique s’ouvre plus sur son extérieur ou est ce que ça fait partie de son charme ce côté « accessible à une certaine élite
9. liens particuliers avec le public ? différents des autres ?
10. comprenez vous que l’on puisse décrier ce genre de musique ?
11. certains courants musicaux dans le métal plus à même de justifier ces a priori (black, vrutal,…)
12 pas trop dur de promouvoir ce genre de musique en France contrairement à d’autres pays pas de réels engouements de la part des collectivités ?
13. n’est ce pas un peu une musique pour ados rebelles révoltés, et qu’avec l’âge cela reste un moyen de rester ado, un peu infantilisant ?

Et pourquoi ne pas interviewer aussi "ceux d'en face", les détracteurs, ceux qui véhiculent (et malheureusement souvent croient) tous les clichés éculés que tu veux combattre?

parcequ'en fait je sais pas trop où les trouver, et des réponses remplies de préjugés je sais pas si c'est très intéressant à travailler en fait.

L'empathie au sujet on s'en fout. C'est l'empathie aux gens qui est importante pour qu'ensuite le papier soit bon.

Quelques questions
- Pourquoi faire une asso "metal" ? Existe-t-il des assos reggae ou rap ? cela signifie-t-il qu'il y a un manque de tissu social dans ce domaine ?
- Si l'image du metal est mauvaise, cela joue-t-il sur la crédibilité de l'association quand elle organise quelque chose ? Sur l'obtention de crédits des collectivités locales ?
- Que comprennent les gens si on dit "metal" ? A quoi l'associent-ils ?
- Quelle différence avec "aimer le foot" ? Les deux rassemblent du monde et engendrent certaines violences (davantage dans le foot). Pourquoi l'un serait-il plus à blamer que l'autre ? La puissance de l'argent ?
- Quelles sont les valeurs véhiculées par le metal ? Y en a-t-il d'ailleurs ?
- Le hard rock est-il un courant politisé comme peut l'être le punk ou le mouvement skin ? Est-il impliqué socialement ?
- Pourquoi afficher un "look metal" (si c'est le cas de l'interlocuteur) ou au contraire pourquoi ne pas afficher de "look metal" comme cela se pratiquait il y a 15 ans ?

Sinon, d'un point de vue général et à titre perso, je pense que "les gens" n'en ont rien à foutre du metal et ne savent pas ce que c'est. S'ils doivent désigner une musique "dangereuse" (pour leurs enfants) en 2007 ils pointeront la techno (le diable bicéphale rave / ecsta) ou le rap (violence / banlieue).
En outre le black metal, propre à créer des peurs et des fantasmes chez la populace est souvent associé au courant "gothique".

Franchement la classe, REM!!!

putain pas mieux o_o, autant le rapprochement metal/masse et metal/look j'y avais plus ou moins pensé, autant le reste, pas du tout!
Encore merci pour ces pistes !