Brave : concept-album, changements de rythme très fréquents (la 1ère écoute, on y comprend rien car ça change tout le temps), un des albums les plus techniques (si si, réécoutez les guitares et la batterie), longues plages instrumentales, mélodies et arpèges de guitare typique du genre, autant d'éléments prog sur ce disque.

Changement de rythme, c'est vite dit: ca reste de la ballade sur mid-tempo. Et niveau technique, on est déjà à des années lumière du Marillion des débuts.
Les constructions et le format des titres ne sont pas vraiment prog, et il en va de même avec les arrangements. Il n'y a pas de mélanges de styles musicaux à proprement parler.
Donc non, c'est pas prog.

Des changements de rythmes, y'en a pourtant pas mal, avec des contrastes alternant calme et tempête. Si tu ne les entends pas, je ne peux plus rien faire pour toi. On est quand même loin du format pop radiophonique d'Holydays In Eden basé sur le couplet-refrain, format qu'on retrouvera aussi sur les albums qui viendront après Brave. Bien sur, il y a plusieurs ballades... et ? Y'a des albums prog des années 70 qui sont très calmes aussi.

Techniquement, Brave est pourtant au top.
Steve Rothery livre des parties superbes, à la fois techniques et planantes, et se découvrant un nouveau lyrisme. Son jeu me passionne bien plus que celui d'un David Gilmour par exemple (pour citer un guitariste qui a influencé Rothery).
Ian Mosley nous fait un festival de roulements comme il en avait jamais fait avec Marillion (hormis Clutching at straws)... c'est quand même autre chose que le Mick Pointer des débuts.

Pas besoin de mélanger polka, musette, metal et Rock in opposition pour sonner prog. On ne doit pas avoir la même définition du mot, effectivement.

Tiens, je suis d'accord sur tout avec Fishbowlman... Non, sérieux, c'est vrai, et évidemment que Brave c'est du Rock Progressif, j'avoue que je n'imagine même pas me poser la question.