Voila, je prolonge le topic de noise ici, puisque cette année le metal était trop loin de chez moi.


-BRIAN SETZER & THE NASHVILAINS (Olympia, Paris, 1er aout)
Déjà, les Slaptones ont fait une première partie d'enfer, j'ai rarement vu un public râleur retourner sa veste aussi rapidement. Il faut dire que les minettes sont mignonnes et leur country rock hyper dansant. A suivi un concert de Brian Setzer d'une heure et demi avec quasiment tout son album tribute à Sun Records, plus une série de classiques des Stray Cats légèrement arrangés pour la présence du piano principalement. C'était diablement rockable, avec un son superbe et des musiciens heureux d'être là, toujours inspirés, le concert parfait quoi. Brian avant la larme à l’œil à la fin, si si ! (5/5)

-BOB DYLAN (Zenith, Paris, 3 novembre)
On peut lui faire les reproches habituels depuis 15 ans, c'est à dire de ne pas dire un mot au public, et de ne plus avoir de voix, mais sinon Dylan a assuré. Deux heures de concert déjà, c'est plus que je n'en attendais, et puis un set d'enfer avec des tas de classiques réorchestrés (Desolation Raw sur 15 minutes, etc...) et un groupe très bluesy pour plein de soli dégoulinants de feeling. (5/5)

-E.S.T. (Le Theatre, Poitiers, janvier)
Le groupe est bon en studio mais ce n'est rien à côté de la scène. Un trio piano/contrebasse/batterie qui expérimente beaucoup dans la sculpture du son sans trop oublier de rester accessible. Ambiance magnifique, bonne communication, et un magnifique travail de projection vidéo en accord avec la musique. (4/5)

-THE SILENCERS (Trabendo, Paris, 11 avril)
Salle minuscule pour ambiance surchauffée. Le groupe est en formation rock et vient de sortir son meilleur album, il est donc normal que le concert soit à la hauteur. A noter une belle reprise de Should I Stay Or Should I Go dédiée à John Paul II. (4/5)

-ETHEL / JOE JACKSON / TODD RUNDGREN (Le Bataclan, Paris, 14 & 15 juin)
On commence par les défauts: Joe et Todd seuls sur scène avaient un peu de mal à faire décoller leurs chansons, et le public était trop divisé entre fans de l'un et de l'autre (le premier soir du moins). Sinon, des grands moments de délires chez l'un comme l'autre, ce sont tout de même deux grands songwritter et ils aiment être sur scène (Joe a joué du piano merveilleusement, on voit qu'il s'est entraîné pour une fois). Mais le vrais bon point des soirées était Ethel, quatuor à cordes jouant de tout, mêlant blues et musique classique pendant son set, puis venant accompagner les deux têtes d'affiche dans la dernière partie du show. Cette dernière partie était fabuleuse. Si quelqu'un veut voir des violons faire un putain de riff punk, c'était le moment ou jamais. (4/5 pour les concerts, 5/5 pour Ethel)

-MEGAOCTET (Le Theatre, Poitiers, janvier)
Concert génial. Neuf musiciens de jazz qui font les cons pendant deux heures. Musicalement c'est frais et festif, avec mon batteur préféré (Eric Echampard), pour l'ambiance c'est tout simplement hilarant. Il faut le faire. (4/5)

-VILLERD / AYLER QUARTET (Carré Bleu, Poitiers, Novembre)
Un tribut payé au saxophoniste Alber Ayler mort en 70. Les morceaux sont superbes, une sorte de free-jazz mélodique (beaucoup de thèmes populaires européens). Guy Villerd m'a beaucoup impressionné au sax ténor, avec un bon son profond est gras. La présence d'un synthé beaucoup plus expérimental que le reste m'a un peu troublé mais ça avait au moins le mérite d'être intéressant. (3/5)

-ANDY EMLER TRIO (Carré Bleu, Poitiers, janvier)
Très bon concert de jazz, tout en rythmique. C'est juste pour le plaisir des oreilles, simple et direct. Et Eric Echampard toujours virevoltant à la batterie. (3/5)

-FRANCOIS HADJI-LAZARO (Le Blanc, octobre)
Il aurait mieux valu un vrais groupe plutôt qu'une boite à rythme. Sinon, François vient de sortir un bon album et change d'instrument à chaque morceau. C'est donc toujours bien chanté et musicalement très varié. A noté une bonne série de très vieux titres délirants. A noter aussi une bande de gros cons au bar pendant le concert. (2/5)

Tout ça c'était bien, passons aux déceptions.

-JEANNE CHERHAL (Le Blanc, février)
Le groupe qui l'accompagnait n'était pas bon, ses chansons moins directes que sur son premier album (live)... Je me suis plutôt fait chier. C'était trop distant pour une petite salle, elle aurait mieux fait de rester seule au piano. (1/5)

-CHRISTOPHE MARGUET (Carré Bleu, Poitiers, mai)
C'est techniquement un grand batteur, mais putain qu'est ce que c'était chiant. Dans un club, ne pas communiquer avec le public ça ne le fait pas. En plus c'était une musique imbitable, renfermée sur elle même, et le guitariste était anti-mélodique comme pas possible. Une caricature de jazz intello. (0/5)