Behemoth a écrit:
J'imagine qu'en province c'est loin d'être aussi facile.
Je suppose que ça dépend de la scène du coin. Y'a plein de jazzman de niveau national à Poitiers par exemple, aucune idée de la cause, mais c'est donc des mecs qui se démerdent bien (j'en ai vu à la scène nationale pour 20 euros que j'ai recroisé au bœuf de mon pub préféré, et de même, j'ai vu un batteur pétant son kit à un gros concert et allant récupérer du matos auprès d'un pote dans ce bar pour finir la soirée). Mon avis c'est qu'à partir du moment ou il y a assez de musiciens pour faire une scène locale, le reste suit (possibilités de concerts, structures financières diverses...) et que la vie se simplifie. Pour exemple, t'as plein de jeunes musiciens autour des gros festivals spécialisés, dans le sud de la France notamment. Et y a toujours des mystères : je ne m'explique pas qu'il y ait une scène éléctro active à Niort, la capitale des cols blancs trous du cul. Mais d'un autre côté, la ville et bien placée dans une région active, les mecs ont pas à bouger loin pour jouer beaucoup.
Pour ce qui est des jeunes... Faudrait demander à Kasei, lui il s'en sort parce qu'il est prof, je ne crois pas qu'il espère gagner sa vie en jouant dans un futur proche. Parmi les personnes que j'ai pu croisé ayant une formation officielle solide, c'est le cas le plus rependu. J'en déduis qu'il vaut mieux être prof, que ce soit libéral ou en école de musique, qu'intermittent, même si comme REM je pense qu'il y a pire que musicien intermittent (mais c'est pas parce qu'il y a pire qu'il ne faut pas se plaindre).
En appartée, je suis surpris de cette déclaration sur les techniciens. Je n'y connais rien pour les techniciens de la musique, mais ceux du cinéma sont les stars du milieux. La raison est simple, il est dur d'entrer dans le métier vu les fonds que ça nécessite (il faut être propriétaire de son matériel, c'est un peu comme posséder un fond de commerce) mais en bénéfice, la profession n'est pas surpeuplée, et des mecs bien équipés sont certains de bosser rien qu'à l'intérêt que représente leur matériel. Rien de tel dans la musique ?