Avec du retard, je commente succinctement les trois derniers films que j’ai vu au cinoche. Tout le monde s'en fout mais bon...


Les noces funèbres.

Grand Bof. J’ai été super déçu. Il faut dire, que je fais partie des personnes qui ont adoré « L’étrange Noël de Monsieur Jack ». Et je trouve qu’en comparaison de ce dernier, « Les noces funèbres » ne tiennent pas la route.

Alors rapidement, pourquoi j’ai été déçu : le scénario n’est pas assez exploité, c’est trop court, ça tourne en rond, les chansons foutent un faux rythme, et le coté comique du film sent pas mal le déjà-vu. Il y a par ailleurs certaines facilités qui m’ont agacé (en particulier tout le passage dans le monde des morts). Par ailleurs, j’ai trouvé l’humour de BURTON moins percutant que d’habitude. Peut être n’est ce qu’une impression de ma part ?

Toujours est-il que je me suis fait chier et c’est la première fois avec un BURTON. Pour terminer sur au moins une note positive, je rends hommage aux qualités graphiques (qui justifient à elles seules l’achat d’une place de ciné) : en particulier les premières minutes du film, on en prend littéralement plein la tronche. On sent que les moyens ne sont pas les mêmes que pour « L’étrange Noël de Monsieur Jack ». Seulement, passé les premières minutes de surprise et de découverte du rendu visuel de la chose, force est de constater que « Les noces funèbres de TIM BURTON » (rien que le titre témoigne d’un certain ego…) fait un peu figure de miroir miroir aux alouettes.


Match Point.

J’y suis allé à reculons car j’avais encore le souvenir déplaisant de son dernier ( « Anything Else ») en mémoire. Mais comme je suis têtu, et que la Bande annonce m’avait plu ; j’ai pris le risque insensé d’aller voir le dernier W. ALLEN au ciné.

Première remarque : en terme de durée, c’est plutôt costaud et les longueurs ne sont pas là où on les trouve habituellement dans les autres films de ce type. Du coup, le film donne l’impression de speeder par moment (l’ascension du personnage principal) et de ralentir inexplicablement sur certaines scènes (repas de famille).

Alors oui j’y arrive, l’histoire, c’est un jeune irlandais doué pour le Tennis (pas assez pour passer pro et un peu trop pour rester qu’un simple prof de tennis) qui séduit une jeune aristo anglaise et s’introduit dans ce milieu. Ceux qui ont lu « Bel Ami » de Maupassant (un de mes livres préférés), pourront voir en Match Point une relecture moderne intéressante à la mode British. Et à l’instar, de Georges DUROY – l’ambitieux tennisman un poil trop arriviste se mute sous les yeux du spectateur au fur et à mesure en un véritable monstre.

La noirceur du message de « Match Point » est sans précédent dans un film de W. ALLEN. Et la fin du film totalement immorale et sombre ne me démentira pas sur ce point. On a quand même le droit à des scènes bien déchirantes avec Scarlett JOHANSON – tour à tour radieuse, pitoyable, allumeuse, ou encore Sex Machine (qui remonte d’ailleurs dans mon estime en tant qu’actrice), et d’autres d’un cynisme bien senti. Je connais certaines personnes que ce film a un peu déprimé. Moi, je me suis contenté de beaucoup aimer.

Ah si un bémol à la con qui m’a saoulé : la musique. L’espèce de phonographe grinçant qui balance de l’opéra pendant certaines scènes aurait pu être évité – alors oui je sais ça participe à l’ambiance, il y a un lien dans le film… mais perso j’ai trouvé ça ignoblement pénible.

Pour le reste sinon, c’est banco.


Flight Plan

J’adore les « thrillers ». Tous les thrillers : policiers, horrifiques, fantastiques… Dès qu’il y a une chance de sursauter ou de faire des cauchemars, je suis preneur. J’ai raté le dernier W. CRAVEN donc je me suis rabattu sur "Flight Plan" à la dernière minute. Dire que j’ai été déçu serait faux parce que j’attendais rien de ce film.

Malgré tout, j’ai un arrière goût de déception parce que si "Flight Plan" commence très bien, il n’a malheureusement pas les couilles de continuer dans une brèche ouverte pour finalement glisser dans la quasi série B. Je parle de pas avoir les couilles car Flight Plan allait dans une direction pas évidente, laissait entrevoir quelque chose de prometteur pour finalement opter pour une deuxième partie consensuelle, presque attendue. Ca causait d’angoisse, de phobie, d’hystérie, de la relation mère – enfant. Ca parlait donc de psychose du quotidien – pas celle d’Anthony PERKINS hein – pour venir s’embourber d’un scénario final lamentable, aux rebondissements improbables, avec son lot de clichés et de scènes réchauffés.

C’est vrai que J. FOSTER joue foutrement bien. Le film a d’ailleurs quelque chose de prenant grâce à elle. Seulement, une actrice ne fait pas tout. Il faut qu’on puisse y croire un minimum. Et moi j’y croyais à cette mère perturbée par la mort récente de son mari, je voulais qu’on rentre de plein pied dans ses mystérieuses angoisses féminines. On avait en plus comme terrain de jeu plutôt original un avion et un trajet à mi chemin entre fantasme et réalité (la nuit, dans les airs, espace clos…).

Il y avait tellement mieux et plus simple à faire. Pourquoi tout foutre en l’air ? (j’ai hésité avec une autre blague du style « Flight Plan » ça ne vole pas haut )

Ce film m’a mis de mauvaise humeur. Je préfère presque les films pourris de bout en bout.