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 Sepultura - A-Lex (2009) 
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Ce mec a floodé, je l'ai vu !
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Message Sepultura - A-Lex (2009)
Hop le jet de ma chronique du nouveau Sepultura, à paraitre bien sur sur
www.musicwaves.fr

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1. A-Lex I
2. Moloko Mesto
3. Filthy Rot
4. We've Lost You
5. What I do!
6. A-Lex II
7. The Treatment
8. Metamorphosis
9. Sadistic Values
10. Forceful Behavior
11. Conform
12. A-Lex III
13. The Experiment
14. Strike
15. Enough Said
16. Ludwig Van
17. A-Lex IV
18. Paradox

Avec Dante XXI sorti en 2006, Sepultura avait réussit un très beau retour en forme et en force après un Roorback (2003) assez décevant.
Ce dernier très typé hardcore avait vu le groupe revenir à ses sonorités très brutales mais sans réussir à proposer un ensemble efficace, peu de titres sortant du lot.
Dante XXI, au contraire, était une belle réussite, inspiré de la Divine Comédie de Dante Aligheri.
Il avait permis au groupe de se refaire une santé et de retrouver pas mal de fans, y compris chez ceux réfractaires à la voix très hardcore de Derrick Green.
Mais alors que l’on pouvait penser le groupe relancé complètement 10 ans après le départ de Max Cavalera, Sepultura a du traverser une nouvelle étape difficile de sa longue carrière.
C’est en effet son batteur, Igor Cavalera, et frère de Max qui a quitté le groupe courant 2006 juste après la sortie de Dante XXI.
Igor retrouvant d’ailleurs son frère pour le projet Cavalera Conspiracy sorti en 2008.
Ce faisant, le groupe perdait un autre membre fondateur, ne laissant que le bassiste Paulo Jr comme unique rescapé d’origine.
Ceci aurait pu donner le coup de grâce au groupe car avec le départ de Igor il était difficile d’envisager Sepultura sans Cavalera dans son line up.
Mais le groupe s’est relevé sous l’impulsion de Paulo Jr et surtout de son fidèle guitariste Andréa Kisser.
Ce dernier, véritable âme du groupe depuis 1996, va réussir encore une fois à garder Sepultura en vie en engagant tout d’abord un nouveau batteur, Jean Dolabella.
Puis il a résisté aux volontés de reformation avec les frères Cavalera, notamment de la part de Max courant 2007, faisant ainsi preuve d’une intégrité et d’une honnêteté jamais démentie.
Ainsi sans perdre de temps, le groupe est reparti en studio après une tournée courant 2008.
Et le résultat nous donne ce nouvel album, A-Lex.
Le disque est comme son prédécesseur un album concept, basé cette fois sur le livre d’Anthony Burgess, Orange Mécanique.
Et cela apparait comme un pari un peu risqué tant l’histoire est sombre et aussi qu’il semble difficile de passer après le film de Stanley Kubrick.
Pour retracer l’histoire du livre, le groupe a suivi le schéma du livre, à savoir 3 parties principales plus une courte dernière pour retracer le dernier chapitre du film non traité dans le film de Kubrick.
Chaque partie débutant par un instrumental, A-Lex, délimitant ainsi bien l’histoire.
Musicalement, à l’image du livre, ce disque s’avère être l’un des plus brutaux que Sepultura a livré depuis bien des années, on se penserait parfois plongé à l’époque de Arise ou Beneath the remains.
Et la pochette qui montre une sculpture de Kris Kuksi, comme pour le dernier Death Angel, participe bien à cette impression brutale.
A l’inverse d’un Nation ou d’un Dante XXI, qui comportaient pas mal de passages mélodiques, tout ici n’est quasiment que fureur et puissance.
L’aspect hardcore est ultra présent par le chant toujours aussi impressionnant de Derrick Green, les titres dépassent rarement les 3 minutes et vont ainsi droit au but
De plus, le groupe retrouve une face quasi death métal par certains riffs, le tout sans négliger l’aspect thrash métal.
Et le résultat est très convaincant, en 18 pistes, Sepultura retrace avec efficacité et une rare méchanceté le livre de Burgess.
La première partie est de loin la plus violente, elle retrace en effet les actes de violences de Alex, le héros du livre, et de sa bande.
Car après un A-Lex I sombre mais assez abordable, montant doucement en puissance, le groupe met une grosse claque à l’auditeur avec les quatre titres de cette première partie.
Ce qui frappe le plus dès le départ du disque et la frappe de batterie du nouveau venu, Dollabela.
Celui-ci s’intègre parfaitement à Sepultura faisant oublier sans aucuns soucis Igor Cavalera par sa frappe terrible de puissance et très bien mise en avant.
On gardera surtout en tête de cette première partie le terrible enchainement Moloko mesto, Filthy rot qui nous plonge directement dans l’univers de Burgess.
Moloko s’avérant d’une rare violence, Filthy, avec ses chœurs assez terrifiants, amenant une ambiance glaciale.
Et quand avec We’ve lost you, le groupe semble calmer le jeu, ce n’est que pour mieux accélérer le rythme au fur et à mesure pour un résultat heavy et sombre à souhait.
Cette partie s’achevant par un très court mais percutant What I do, chanté de manière très expressive par Green, notamment sur le refrain.
La deuxième partie, qui retrace le moment où Alex se fait soigner pour son ultra violence, est plus nuancée mais sans perdre cette rage et cette énergie déployée depuis le départ.
A-Lex II illustre bien la chose, se montrant à la fois heavy et relativement posé.
Cinq titres figurent donc au programme de cette partie, avec tout d’abord un The treatment court et plus typée hardcore, dans un genre assez lourd mais moins rapide.
La tendance se confirme avec un Metamorphosis plus posé, démarrant doucement comme pour accompagner l’évolution du livre et de son personnage principal, l’atmosphère restant sombre malgré tout.
C’est aussi le cas du meilleur titre de cette partie, Sadistic Values.
Le titre, qui dure près de 7 minutes, est en effet un très grand cru, il démarre de manière très mélodique avec des parties de chant clair, Green étant d’ailleurs très bon dans ce genre, avec un riff de guitare presque atmosphérique.
Le tout précède une accélération ultra heavy appuyée par un mini solo batterie de Dollabela qui fait très mal, on y notera d’ailleurs un bon solo d’Andréa Kisser.
Cette partie s’achevant par deux titres plus courts, encore très typé hardcore et un peu moins accrocheurs, le chant hurlé y sans doute étant un peu trop employé malgré une excellente partie musicale bien heavy.
La troisième partie, qui voit le héros revenir à la société et subir à son tour les violences qu’il faisait endurer aux autres, est un peu plus courte et est surtout marqué par le titre Ludwig Van.
Sepultura s’y emploi en effet à reprendre divers thèmes de Beethoven, et si le résultat est relativement sympathique, il a un peu de mal à s’inclure dans le reste de l’album.
Mais il était difficile au groupe de ne pas passer par Beethoven, tant son nom a marqué Orange Mécanique.
Les 3 autres titres de cette partie s’avérant être de bonne qualités sur lesquels le thrash reprend pas mal ses droits comme sur The Experiment ou sur Strike.
Sur cette dernière on notera que la basse de Paulo Jr se fait un peu plus entendre que sur le reste du disque.
Sepultura achève donc son histoire avec une courte quatrième partie qui reprend le dernier chapitre du livre non traité par le film de Kubrick.
Dans cette partie, Alex songe à s’éloigner de la violence, mais le groupe lui choisit de présenter ceci en un titre, Paradox, purement thrash et idéal pour fini l’album de manière bien bourrine.
Ce A-Lex est donc une belle réussite pour Sepultura qui revient ainsi en force après les épreuves traversées prouvant qu’il faudrait encore compter avec lui.
En tout cas, les fans qui ont aimé le groupe depuis l’arrivée de Derrick Green en 1997 seront séduits sans soucis par ce disque.
Et on ne peut que conseiller aux autres de jeter une oreille sur ce disque, Kisser et sa bande le méritent amplement, rien que pour leur intégrité sans failles.

_________________
It's the nexus of the crisis and the origin of storms


08 Fév 2009 21:02
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