Line-up :

IRIS MAVRAKI - Vocals

OGANALP CANATAN - Vocals

ONUR OZKOC - Guitars

BURAK KAHRAMAN - Guitars

EMRECAN SEVDIN - Drums

CAN DEDEKARGINOGLU - Bass

Guests : Hansi Kürsch (Blind Guardian), Tom Englund (Evergrey), Gary Wehrkamp (Shadow Gallery), Mike Baker (Shadow Gallery), Philarmonia Istanbul Orchestra, Ozan Alparslan, Ipek Kahraman, Erim Arkman, Stefanos Efthimiou, Loggos Iorgos, Evren Yazgan, Efe Alpay.

Vous cherchez une nouvelle preuve que la musique (et donc le métal) adoucit les mœurs et œuvre au rapprochement des peuples et des cultures ? Et bien, vous pourrez désormais vous référencer à Neverland, ambitieux projet de métal symphonique monté par le groupe turc de power Dreamtone et la chanteuse grecque Iris Mavraki.
De prestigieux invités contribuent à l’internationalisation de cette oeuvre puisque on peut retrouver ainsi au chant un Allemand (Hansi Kürsch de Blind Guardian), un Suédois (Tom Englund d’Evergrey) et un Américain (Mike Baker des grands mais mésestimés Shadow Gallery). A la gratte, Gary Wehrkamp tête pensante de Shadow Gallery apporte sa touche si caractéristique sur Mountain Of Joy. Et cocorico, la superbe pochette, très heroïc fantasy est signée par notre compatriote Jean Pascal Fournier (entre autres : Immortal, Edguy, Avantasia…tiens tiens).

Musicalement, on est plus proche d’un Avantasia de l’ami Tobi ou de Blind Guardian que de Rhapsody. Les arrangements par l’Orchestre Philharmonique d’Istanbul sont certes nombreux mais moins éclatants, « bombastic » que chez les trouvères italiens. Un peu de retenue pas désagréable au demeurant. Comme chez Tobi, nous avons affaire à un speed métal à la teutonne (To Lose The Sun par exemple avec la voix si appropriée du barde Hansi Kürsch, Shooting Star en ouverture), à des compositions un peu plus alambiquées (l’étonnant mais très mélodique Reversing Time avec Mike Baker au chant). Deux choses m’ont surpris : les influences orientales au niveau des textes, des orchestrations sont légères (nous sommes assez loin d’Orphaned Land avec Mabool) et Iris Mavraki n’intervient qu’à partir du 3ème titre (Mankind Is A Lie) et ne joue finalement qu’un rôle secondaire. Sa voix d’ailleurs ne m’a pas vraiment marqué. A noter qu’un instrumental assez original (il y a même du saxophone), Transcending Miracle, clôt cet album

Un album à conseiller aux déçus de la tournure plus rock prise par Tobias Sammet sur le 3ème volet d’Avantasia. Ce Reversing Time nous confirme également qu’une scène métal très variée est en pleine expansion sur le versant est du bassin méditerranéen (Grèce, Turquie, Israël). Encourageant…

Ma note : 7.5/10

Ps : cette chronique paraîtra dans le Metal Obs de mars. L'album sort le 29 février prochain chez AFM.

Site officiel : http://www.in-neverland.com/