MANOWAR – The Triumph of Steel



Le triomphe de l’Acier ?
Vous parlez d’un triomphe. Un beau ratage, oui.

Il faut dire que jusque là le groupe avait assuré. De 1982 à 1988 : vous parlez d'un constat. Six putains d’albums. Putain. Meeeeeeerde.

Puis le groupe a débandé : pendant 4 ans, rien. Enfin si, un Live qui assure (Hell of Steel) mais bon, ces 4 ans d’attente ne laissaient présager rien de bon. C’était du moins inhabituel. Puis l’album est sorti et la sentence a été implacable : d’intouchable MANOWAR parut vulnérable.

Alors dire que l’album est mauvais serait un peu exagéré. En revanche, dire qu’il est de moindre qualité me semble tout indiqué. Le groupe aux chevilles pointure Titanic vient d’accuser le coup. Paradoxalement, il semble que c’est cette prétention revendiquée (alors premier ou deuxième degré ?) qui ait provoqué le ratage. A force de se proclamer les meilleurs du monde, de dire partout qu’on a les plus gros muscles et la plus longue queue, l’attention se relâche, les muscles se décontractent, on finit par se mettre la pression. La débandade. Est ce cette démesure tant vantée qui a précipité la médiocrité du groupe ? Je me pose la question.

Enfin bon, quand on voit comment l’album débute... Il y a de quoi se poser des questions. MANOWAR a tenu à se rajouter de la difficulté ? Cette introduction «Achilles, Agony & Ecstasy » est absolument inbitable : près d’une demie heure de Metal rococo avec soli interminables et successions d’ambiances. Stop. C’est trop, l’ennui vous submerge avant même que les qualités du titre ne se fassent voir. Placer un tel « monument » en ouverture relève du suicide artistique. Quasiment. MANOWAR vient de mettre à genoux son album.

Si le reste de l’album était à la hauteur des précédentes pépites du groupe, on ne râlerait pas outre mesure. Ca nous ferait 7 titres pour nous combler. Malheureusement, la suite alterne le « moyen » et le « bien ». Distinguons de suite le bon grain de l’ivraie :

Morceaux qui tuent : Metal Warrior et Spirit Horse of the Cherokee
Morceaux pas mal : Ride the Dragon, The power of thy Sword
Morceaux moyens : Burning et (la ballade 100 % guimauve) Master of the Wind (préférez la version de DAR)
Morceau nul : (outre l’intro Achille) The Demon’s Whip

Tout n’est donc clairement pas à jeter. Mais après des albums aussi terribles que « Hail » ou « Sign », force est de constater que la charge de MANOWAR après 6 albums impeccables sonne comme un pétard mouillé. C’est bien la première fois que le groupe nous expose de façon aussi évidente les carences de sa musique.

En quelques titres, le groupe passe de la démesure à la parodie, de la sincérité au grand cirque ambulant. Ce sont les prémices d’un groupe qui tourne en rond. Et ça, c’est pas la joie. MANOWAR, dernier bastion de la True Attitude s’est laissé aller à fauter avec du remplissage coupable, des titres intrinsèquement moyens et ce après 4 ans d’absence. Il y a quelque chose de pourri au royaume de MANOWAR. Ce petit nuage noir ne me dit rien qui vaille.


Note : 2,5/5



Focus canardien : Metal Warriors

C’est l’hymne de l’album. Après l’instru assommante, « Metal Warriors » sonne comme un réveil bienfaiteur. Eric ADAMS reprend des couleurs : il hurle le premier couplet avec la conviction d’un mamouth : "Every one of us has heard the call / Brothers of True Metal proud and standing tall" Le riff néanderthalien et le son puissant posent les bases de la MANOWAR touch’ qui manque tellement sur cet album. Rien de nouveau sous le soleil mais une cadence à réveiller n’importe quel homme préhistorique. Le son à décoller le papier peint est à l’avenant. Les paroles représentent un sommet de la bêtise Heavy Metal (« If you're not into metal, you are not my friend »), mais la sauce prend. On retrouvera la suite de ce tube dévastateur sur Louder than Hell (Brother of Metal). Evidemment, c’est encore la force de la conviction qui emporte le morceau loin... loin. Cet appel à la fraternité guerrière hurlée par un Eric ADAMS en grande forme ne donne malheureusement que trop peu de couleurs à cet album terne. Comme un éclair qui illumine une nuit noire.

Je lui colle un 3/5, Manowar avait tenté de se réinventé mais c'est un peu planté, dommage!
Le long titre d'intro regorge de merde de solos de David Shankle qui nous gonfle, mais y'a quelques bons trucs dessus, le reste est une succession de titres plus ou moins bons, evidement, "metal warriors" et "spirit horses of the cherokee" sortent du lot, disons que je pardonne au groupe les quelques faux pas de ce disque, ca qui ne sera pas le cas du dernier album.

Je lui colle un 1/5. Même s'il y a quelques titres corrects. Parce qu'il faut pas faire des trucs comme ça quand on s'appelle Manowar. C'est mal.

2/5

Trop dur a avaler ce debut d'album, sinon le reste passe pas trop mal mais bon ça reste un opus en deca, encore que si je lui met 2, je dois mettre une note negative au dernier

Le dernier ? Louder than hell tu veux dire ?

Oui en fait, c'est le dernier celui là, pas faux et en attendant la chronique, je lui donne déjà un 3,5/4

je lis cette chro, puis je me dis:
"putain mais en fait c'est depuis "The triumph of steel" que manowar s'est amusé à faire des disques "différents" de la masse":
-un titre imbitable sur "Triumph"
-l'instru + le gros son sur Louder
-les intermerdudes sur Warriors
-tout le dernier (je l'ai meme pas acheté, bouhhh ma collec n'est pas complete)

Reste que ce "Triumph", je l'apprécie en entier (la fameuse force de persuasion des albums écoutés 1000 fois donc connus sur le bout des doigts) et lui met un 3/5. Meme "Ze demon's whip" et son speedage débile à coups d'épée...
Pffff, c'est nimp.

Mon appréciation de cet album est assez bizarre : c'est clair qu'il est loin d'être génial, et pourtant je n'arrive pas à la détester... La fait que la moitié du groupe ait été renouvelée en fait un album un peu à part, au son assez différent des précedents... Une atmosphère sombre, lourde et pesante se dégage de l'ensemble de l'album. C'est cette ambiance qui arrive à me faire aimer l'album, alors que niveau compositions, ben faut avouer que c'est pas folichon : Achilles machin, Burning et the Demons Whip CDLM, le reste allant de "pas mal" (Ride the Dragon, Metal Warriors) à fantastique (Spirit Horse of the Cherokee, quel refrain énorme, quelle force dans ce rythme tribal...)

Au final, je lui colle un 3/5.

T'aimes pas Master of the Wind, Canard? Hérétique, va...

"The Hell Of Steel" c'est pas un best-of à la pochette hideuse plutôt? Et il me semble qu'il est sorti après Triumph.... M'enfin....

Rien à ajouter à la chronique de Canard. Je suis quasi (parce que j'aime bien Master Of The Wind) complètement d'accord sur son appréciation des titres de cet album finalement décevant.

Petite question aux anciens. A sa sortie, le morceau Metal Warriors (le meilleur donc) n'était-il pas un bonus track pour le CD? Il me semble qu'il y'avait une histoire de ce style, mais alors pour le coup, 15 ans après, impossible de m'en souvenier avec préision....

Je le trouve pas si raté que ça. Il est spécial, un peu décevant effectivement.

Y'a plein de passage que j'aime dans "Achille", mais le problème de ce morceau est le manque total de cohérence et d'enchainement entre les partie, c'est vraiment très mal amené. Le solo de batterie est vraiment lourdingue bien qu'il prouve que Rhino est un bien meilleur batteur que ce tacheron de Scott Colombus. Mais il y a de pure moment de sauvagerie Manowarienne que j'adore sur ce titre.

Sinon à part ça, à part "Demon's whip" que j'ai toujours trouvé à chier et insupportable, j'aime à peu près tous les morceaux. Ma préférence allant pour "the power of thy sword" et "Spirit horse of the cheerokee", mais j'aime aussi beaucoup "Metal warrior" et "Dragonride". "Burning" et "Master of the wind" sont un peu plus dispensable mais ça va quand même, c'est pas des morceaux de remplissage sans intérêt comme en trouve sur tous les albums suivant.

Effectivement, un album plus difficile et loin d'être une totale réussite, mais je le trouve sans problème meilleur et beaucoup plus intéressant que tout ce qul va suivre. Un album véritablement ambitieux contrairement à daube of war.

3/5

Je suis toujours un peu resté sur la baffe de "Achilles". Et oui, c'est impressionnant pour le néophyte. M'enfin, ça m'est passé et je réécoute plus le morceau aujourd'hui, mais j'ai toujours le sourire indulgent, voyez.

Sinon, Metal Warriors, Spirit Horse, The Power Of Thy Sword, Master Of The Wind. Le reste je le retiens à peine.

Ca fait peu, donc malgré le fait que j'aime bien l'album quand même, 2/5.

Achilles, il te fait fait passer DT pour helloween. C'est dire. Il faut dire que je déteste les solos de batterie. Déjà, canard, il est plus gentil que moi, il trouve que ce morceau a une ambiance.

Sinon jaime bien le cri de dragon à la guitare, c'est rigolo.

C'est vrai qu'en general quand j'ecooute ce disque, je passe direct a la plage 2.

2/5 pour moi, ce n'est pas mon manowar favoris

c'est de "hell on wheels" que canard voulait surement parler, sinon pour "metal warriors" cette histoire de bonus ne me dit pas grand chose, il me semble me rappeller que De Maio avait dit qu'ils avaient composé le morceau a la rapide (en même temps c'est pas trop difficile ), mais je ne crois pas avoir entendu une histoire de bonus track

Hell on wheels est sortit en 1997.

et Hell of Steel le best-of à la pochette grise est un best-of de maison de disques : on trouve des morceaux de Fighting, Kings et Triumph, point barre.
Avec quand meme un bonus : heart of steel en allemand (si je me souviens bien...)

98 je crois, faut que je verifie!

Manowar est un groupe qui ne sait pas mettre ses trackslist dans l'ordre, après le bonus track moisi en plein milieu d'album, voiçi la pièce "épique" d'une demie-heure en ouverture, un peu comme s'ils commençaient leur concert par un solo de batterie de 10 minutes, ou qu'ils nous servent un cassoulet en entrée.
Indépendemment de la faiblesse d'Achille - qui a quand même ses bons moments, en particulier les parties V et VI - c'est surtout son positionnement en ouverture qui vient plomber l'album, on a déjà commencé à bailler quand commence la 2eme partie de l'album, pourtant plus que correcte, tout n'est pas du niveau de Spirit Horse Of The Cherokee, mais je réussis à supporter demon's whip et à aimer son "speedage débile" (j'aime bien l'expression). Par contre c'est vrai que je préfère aussi la version de DAR de Master of the Wind.
Au final je mettrai 3/5, mais je ne l'écoute jamais dans l'ordre normal.

C'est vrai, je suis assez d'accord, dans chaques albums de Manowar il y'a toujours ces passages a vide, avec ses éternelles demonstrations de basse dont la moitié des fans se foutent eperdument, c'est dommage, parce que ça fait retomber le soufflet.