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 MANTICORA - Darkness With Tales To Tell (2001) 
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Message MANTICORA - Darkness With Tales To Tell (2001)
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1. From Far Beyond (intro)
2. The Chance Of Dying In A Dream
3. Dynasty Of Fear
4. Dragon's Mist
5. Felice
6. The Nightfall War
7. The Puzzle
8. Critical Mass
9. Lost Souls
10. The Twilight Shadow
11. Shadows With Tales To Tell


Il y a 8 ans de ça, ma frangine aimait à faire des cochonçetés avec un Danois. Morten, qu'il s'appellait.
Alors qu'elle partait pour la deuxième année consécutive en vacances chez ce bellâtre, je pars avec elle. Je rencontre donc le fameux Morten. 2 constations : il parle bien Français. Il porte un T-Shirt Maiden. Oh putain, un fan de Métôle ! Fatalement, on a causé...
On s'aperçoit vite qu'on a des goûts communs : Lui aussi se tire sur la nouille en écoutant Kreator, Gamma Ray, Metallica et Blind Guardian. Il décide de m'emmener dans un petit club où jouent moult groupes.

On s'arrête devant l'affiche. Je lis un nom : Manticora. Ca fait tilt. "Putain, mais je les connais, ces cons-là !", je me souviens alors d'une chro positive de leur premier album (Roots of Eternity) dans Hard n Heavy (à l'époque où c'était pas encore un torche-cul pour djeunz), et d'un titre, Intoxicated, Thrasherie mélodique qui m'avait poinçonné la raie.
Leur deuxième album vient de sortir, selon Morten.
Le groupe débarque. Quelle claque. Puissance, énergie, enthousiasme débordant. Le pied intégral. Au bout de 35 minutes, j'étais laminé, les oreilles en lambeaux, mais j'étais déjà fan. J'avais retrouvé là l'agressivité alambiquée et élégante qui m'avait séduit chez BG. Joie. Je suis en transe, Morten se moque copieusement, mais je m'en fous, les Danois sont des cons.

Sitôt rentré, achat immédiat du seul album sur lequel j'ai pu mettre la main, Darkness With Tales To Tell.
A l'époque, j'étais dans une gay mood : j'écoutais principalement du Metal sympho (Rhapso, Angra,...). Et ce disque a été une vraie mandale dans le sens où il m'a permis de renouer avec une composante importante du Métôle : LA COUILLE.

Car ça charcle sévère, tout ça. On est loin des chemises à jabot de Turilli ou des vocalises castrées d'Andre Matériel. Non. Ca pique, ça sent sous les bras, ça bûcheronne. Question riffs, on est bien plus proche de Walls Of Jericho qu'autre chose (rien que le riff d'intro de The Chance of Dying in a Dream suffit à convaincre).

Mais bon... bourriner, c'est bien, mais si c'est dans le vide... Ben pas là. Les mecs savent jouer et composer. On a toujours droit à une jolie mélodie, une petite nappe de claviers bien sombre ou un ralentissement de rythme pour se reposer un peu (l'intro mélancolique et le chant féminin de Felice, les breaks harmonisés de Dragon's Mist, les changements de rythme constants sur Lost Souls,...). Sans oublier que les solos et autres breaks instrumentaux, bien que très techniques et influençés "prog", sont toujours "musicaux". Pas de branlette lénifiante ici-bas.

Et c'est pas plus mal. Parce que l'album est majoritairement speed, et ça peut facilement en lasser certains. La batterie "rouleau-compresseur" est parfois un peu casse-couilles (The Nightfall War). Il faut avouer que l'album est assez linéaire, il y a risque de "décrochage". Ca reste le principal défaut du groupe. Heureusement, les Danois se feront un peu plus subtils par la suite.
Il faut avouer aussi que les mélodies, bien que présentes, sont parfois un peu faibles. Comme Iced "J'utilise le même riff partout et je vous emmerde" Earth, le groupe met l'accent sur les atmosphères, et ceux qui veulent de belles mélodies éthérées risquent de rester un peu sur leur faim... Mais c'est le concept du disque qui veut ça (ça cause de Lovecraft).

Ils ont la bonne idée d'aréer tout ça en foutant une ballade en plein milieu.
The Puzzle, qu'elle s'appelle. Superbes mélodies. C'est là que Lars Larsen est en mesure de faire taire les criburnes de mes 2 tiques qui font rien qu'à dire qu'il ne fait rien passer dans son chant... Ecoutez-le implorer "Am I insaaannnnneee ?"... Ca vous fait rien ?
C'est vrai que son registre est pas très étendu (il rappelle Hansi en moins écorché), mais il a appris à maîtriser son organe.

Balançons aux chiottes les 2 derniers titres, véritables affronts à l'appareil auditif qui privilégient le bourrinage aux mélodies, et représentent bien le problème du groupe à l'époque (vouloir à tout prix utiliser toutes les idées qui leur passent par la tête en perdant de vue l'aspect "chanson"). C'est d'ailleurs à cause de cette erreur de jeunesse que l'album reste le moins bon de leur disco... On pouvait pardonner ça sur le premier album, mais là, ça passe plus.

On sent que le groupe a un putain de potentiel, mais qu'il doit apprendre à l'utiliser à bon essuyant et à travailler un peu plus sur les mélodies.
Et ils le feront sur les fantabuleux Hyperion et Eight Deadly Sins, dont je vous causerai un jour. Ou pas. Sortez en ordre.


11 Avr 2007 19:19
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