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 TYPE O NEGATIVE [Discographie commentée] 
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Long Distance Runner
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Message TYPE O NEGATIVE [Discographie commentée]
Après avoir fait Paradise lost et Moonspell il manquait Type O Negative, c’est mon trio magique.

Type O Negative et moi c’est une histoire d’amour qui dure depuis 12 ans maintenant. Leur musique m’accompagna dans toutes sortes de moments importants de ma vie, des bons comme des mauvais et des très mauvais aussi. Ce fut l’un des groupes les plus importants dans mon parcours. Dès la première fois que je les ai entendu ce fut le coup de foudre, et 12 ans après rien n’a changé. Le nouvel album me le confirme. Je les porte toujours dans mon cœur et la sortie d’un nouvel album est toujours un grand évènement pour moi.

Type O Negative c’est quoi ? 4 type de Brooklyn certes, un groupe qu’on étiquette gothic mais à mon avis c’est très réducteur, c’est une erreur.
On peut dire que la musique de Type O Negative c’est un mélange de hardcore, de doom, de hard 70’s, de rock et de psyché des 60’s, de gothic aussi, et même d’une touche pop, mais c’est avant tout Type O Negative, un groupe unique, inclassable, incomparable, original. Type O Negative ne fait pas de doom, de gothic, de hardcore etc. ils font du Type O Negative point barre.

Type O Negative c’est 4 types plus ou moins faussement misanthropes qui en ont marre de la vie et qui en rigolent bien, 4 types toujours dans la déconnade et qui ne cessent de se déprécier et de lyncher à tort et à travers leur groupe, leur musique, leur boulot, un groupe suicidaire et qui prend son pied à faire ça, les fans aussi . Un groupe à prendre au 36ème degré comme au 1er degré. Un groupe toujours dans le foutage de gueule, la provoc, l’humour pipi caca bobo, le too much, la blague à la con mais qui pleure sur les tragédies de la vie, sur la mort, l’amour perdu, un humour noir, cynique, con, bon enfant mais foutrement bénéfique. Un groupe qui préconise le suicide mais qui nous en sauve par la putain de bonne musique qu’ils nous délivre.

Mais Type O Negative c’est aussi un Type en particulier : Peter Steele. Et Peter Steele c’est qui ? Peter Steele c’est notre géant vert, le gars à rendre homo n’importe quel hétéro fanatique et fondamentaliste, une voix hors du commun, si belle, si sensuelle et orgasmique mais une voix aussi douloureuse qui n’hésite pas à hurler la souffrance et la misère. Peter Steele c’est aussi un auteur compositeur hors pair, un bassiste de fou, un physique impressionnant, un regard de tueur, une montagne de muscles sous de longs cheveux noirs, le cerveau du groupe. N’importe qui à côté de Peter est un false de chez false, tous les trues sont des falses à côté. Chez Steele les couilles ne sont pas artificielles comme chez les autres, c’est putain de heavy, putain de sincère, putain de courageux, putain de juteux. C’est putain de mâle et d’authentique. Peter Steele dans son genre c’est God aussi, y avait Rob mais y a aussi Peter. Quand les chanteurs de groupes extrêmes ou agressif chantent ça n’a rien de méchant, c’est juste une grosse voix d’ogre, (ou une petite de crapeau c’est suivant…) mais quand c’est Steele là oui c’est méchant et ça vient des tripes.

Type O Negative c’est aussi la couleur verte, le vert est omniprésent, vert la couleur de l’espoir, la couleur porte malheur des artistes. No Hope = No Fear comme disait notre gentil géant bien couillu alors on y va, on fonce même si c’est droit dans le mur, on s’en fout.
Tout est bon pour saborder le groupe et c’est ça qui les fait marcher paradoxalement. Mais la raison est simple : c’est un groupe génial et charismatique pondant des putains d’albums.
Il est de bon TON de ne pas conseiller TON aux dépressifs, aux amoureux maudits, aux suicidaires. Et bien moi au contraire je recommande ce groupe à ces gens.
Tout passe à l’autodérision, et il faut aussi en faire des tonnes.
Et Type O c’est aussi un son, un putain de sous accordage de 2 ton et demi plus bas, une basse énorme, leur son est unique, le genre de groupe qu’on reconnaît dès la première seconde simplement à cause de ce putain de son des instruments à cordes. Un son made in TON, un style made in TON, une voix made in TON.

TON ou la stupidité attendrissante incarnée, TON ou le mal d’amour incarné.
Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe : lisez bien les infos données (line up, les noms titres etc.), vous y verrez un groupe malheureusement très sérieux.
TON est le groupe le plus heavy de la planète (ahaha me faites pas rire avec tous ces groupes true heavy machin, que des tarlouzes effarouchées et refaites :D ) et aussi le plus romantique, mais là où les autres se planteraient eux réussissent pleinement à unir cela. Peut être parce qu’ils sont sincères et talentueux ou géniaux, allez savoir…

Après cette longue intro de présentation (un peu provoc aussi, mais bon on parle de TON alors obligé :D), il est temps de passer aux albums et de vous dire ce que j’en pense et de raconter quelques conneries au sujet de cette belle histoire d’amour. Dead Again n’est pas sorti, à l’heure où j’écris ces lignes je n’ai pas encore décidé si j’allais en parler ou pas, vous verrez bien. Dans tous les cas lorsqu’il sortira j’éditerai le sujet.
Je garde la même formule que pour les 3 autres de mes discos commentées, donc je ne traite que des albums studios (y a pas de live officiel de toute façon), mes notes n’ont rien d’objectives elles ne montrent que mon appréciation, et rien n’est abordé intellectuellement ni historiquement comme dans des chros. Et aussi bien sûr comme à chaque fois rien n’est travaillé, j’écris au feeling du moment, au fire, spontanément et ça donnera ce que ça donnera J Je me lance :

Black Sabbath 1994

Non ce n’est pas un disque, mais une reprise du groupe de metal le plus influent de l’histoire. Si je commence à parler de ce titre c’est tout simplement parce que j’ai découvert TON avec cette chanson tirée du Nativiy In Black (le premier des 2 tributes à BS). L’histoire a démarré à ce moment-là. Probablement une de mes plus grosses baffes en 15 ans de passion métallique. L’illumination, l’extase, la révélation, l’orgasme. Ma découverte du groupe ne pouvait pas mieux commencer. A cette époque j’étais un jeune con, fumant dans ma chambre avec quelques potes, écoutant du metal à fond les baloches, jouant des conneries à la gratte et me prenant pour Mustaine. Un crétin d’adolescent. Ce jour là on n’avait pas fumé, mais on a bugué en entendant ce truc. C’est quoi cette « merde » ? Une messe noire ? Ces quoi ces types capuchonnés en cercle, tournant et récitant un mantra ? (pas besoin de fumer pour avoir cette vision à l’écoute) Putain mais c’est qui qui chante comme ça ? Merde mais c’est la chanson Black Sabbath ! Et là on regarde le livret et on voit écrit « Type O Negative ». C’est quoi ce groupe de bargeot ? Putain mais l’originale c’est pour les nouveaux nés, cette version est terrible, terrifiante, monstrueuse, GENIALE.

Le titre est passé en boucle peut être 1 ou 2 heures, on était euphorique, comme si on n’avait trouvé un trésor de grande valeur. On avait découvert une merveille, la perle rare et cachée, le trésor des trésor. Inutile de dire que le lendemain j’étais à Gibert pour acheter un album. A cette époque Bloody Kisses était le dernier en date. Je ne savais rien de ce groupe, jamais entendu parler, jamais lu quelque chose à leur sujet dans la presse, je ne connaissais même pas le nom des membres, j’avais rien à part cette foutu chanson ENORMISSIME ; J’y allais à l’aveugle mais avec un grand smile et une confiance ou plutôt une foi sans pareil, un peu comme si je savais que j’allais acheter l’album de ma vie. On parlera plus tard de Bloody Kisses.

Cette reprise est de loin parmi les meilleures reprises metal entendues dans ma vie et TON est pour moi le maître incontesté dans cet exercice. Avec eux il ne s’agit plus de reprise mais de chanson originale. Tout est décomposé, puis recomposé, tout est marqué du sceau TON, le moindre détail. Au final on a l’impression que la chanson leur appartient plus qu’au groupe d’origine.


Slow, Deep And Hard 1991
Image

Peter Steele: Vocals, Bass
Kenny Hikey: Guitar, Vocals
Josh Silver: Keyboards, Vocals
Sal Abruscato: Drums

Produit par: Type O Negative

Ce disque pour moi n’est que la démo du suivant. Et je crois d’ailleurs que le groupe ne le considère pas comme un vrai album (m’en souviens plus pour dire vrai, mais il me semble …). J’ai pas mal de souvenirs de délires avec un pote en vacances. Des nuits dans une sorte mobil home moitié caravane moitié tente à écouter ce disque. Et je me souviens d’une nuit particulière après 1h 30 de marche parsemées de dangers et de peurs diverses, où on se retrouvait dans la tente, assis autour d’une table en plastique blanche, un vrai bordel dessus, mon pote se roulait des pétards, on se marrait bien, il pleuvait fort et y avait un orage avec des éclairs et le tonnerre. On écoutait cet album donc et on parlait de trucs à foutre les boules, l’album s’y prêtait bien. On avait aussi un petit magnéto de poche et il arrivait qu’on s’enregistrait vivre dans cette caravane. Cette nuit là on enregistrait (ça nous servait de souvenirs, on avait rien d’autre), musique de « psychopathe », discussion trippante, temps et ambiance digne de film d’horreur, et soirée plutôt éprouvante physiquement, nerveusement et psychologiquement. Mais là on était bien. On avait une lampe torche pour nous éclairer. Moi j’aime pas ça, ça me fout les boules je préfère le noir total, et lui c’était le contraire, on s’est bien marré avec ça et peur aussi (nous sommes en 1996 je crois bien). On discutait de l’album et on se disait qu’il était malsain etc. (Xero Tolerance par exemple avec son intro bien trippante) et là d’un coup je vois une grande silhouette longeant notre tente, une main ouvre la fermeture éclair de la tente ziiiiiiiiiip et nous braque une torche dans la gueule, mon pote se retourne, moi je sursaute, et lorsqu’il voit ce type en k-way jaune, sale gueule mal rasée (on aurait dit le psychopathe du film Last Action Hero, même gueule, même look), il se lève brusquement de la chaise d’un bond, renverse la grande table en plastique, tout est foutu en l’air, pousse un cri, moi je bloque et le gars avec une petite voix tout gentiment nous dit de faire un peu moins de bruit. Là j’ai éclaté de rire, pendant ce temps Peter Steele chantait un truc bien glauque accompagné d’effets sonores de très bon goût. Des petits souvenirs bien sympas avec ce groupe j’en ai plein, mais si je commence comme ça cette disco n’en finira plus.
Donc oui il s’agirait de parler un peu de cet « album » quand même lol. Il est assez cru, mal produit (peu de moyens remarque), bien dur et énergique, sombre et glauque par moment, ça riffe bien et de qualité, ça tue sa mémé, pas mal de passages trippants, une bonne dose d’humour noir aussi. Un bon disque mais pas au niveau des suivants. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas intéressant, non il est intéressant, certaines personnes même n’aiment de TON que ce disque (ben oui dès qu’on évolue un chouia ça va plus c’est de la merde alors forcément…). Mais les albums suivants sont meilleurs, et il est bien différent aussi.
En fait pour le fan c’est un achat obligé et il ne le regrettera pas. Sinon vaut mieux être fan de hardcore mélangé à la sauce Black Sabbath. Si c’est pas le cas je pense qu’il vaut mieux préférer tenter un autre disque, d’autant que le côté hardcore est présent sur les autres et de très bonne qualité aussi, le côté sabbath n’en parlons même pas !. Finalement j’ai pas grand chose à dire de ce faux album. Sont biens ces gars, ils démarrent par un faux album, puis un faux live et ensuite sortent la lourde artillerie ni vue ni connue et ça fait un grand boum. Z’ont de l’humour ces cons-là.


1. Unsuccessfully Coping With The Natural Beauty Of Infidelity 8/10
2. Der Untermensch 7/10
3. Xero Tolerance 8/10
4. Prelude To Agony 7/10
5. Glass Walls Of Limbo (dance mix) 8/10
6. The Misenterpretation Of Silence And Its Disastrous Consequences /
7. Gravitational Constant 8/10

Production : 6/10
Artwork : 4/10
Note d’appréciation générale : 7/10

The Origin Of The Feces (not live at Brighton Beach) 1992
Image

Peter Steele : Lead vocals, bass
Josh Silver: Keyboards, synth, effects, programming, backing vocals
Kenny Hickey: Lead & rhythm guitars, backing vocals
Sal Abruxcato: Drums

Produit par P.T. Barnum, Josh Silver et Peter Steele

(Fait en 1 jour)

En effet c’est un faux live, même si ça sonne plus vrai que beaucoup de vrais lives. On peut considérer ce disque comme la sublimation entière de Slow, Deep And Hard. Les noms des titres sont différents, mais en fait presque tout ce qu’on retrouve là provient de SDAH. Tout est réarrangé, mélangé, décomposé et recomposé, amélioré, synthétisé. A cela s’ajoute la magnifique Paranoid, autre chef d’œuvre du groupe, cette chanson est à pleurer, l’originale pour moi n’existe plus, elle est misérable, d’une pauvreté affligeante, risible (oui je suis hérétique et Peter me foutrait son poing dans la gueule mais voilà c’est comme ça…). Et comme pour BS tout est refait, des parties de Iron Man sont introduites aussi, des lignes de chant sont rajoutés pour en faire un refrain digne de ce nom. Nous avons aussi à la place d’un vulgaire solo de gratte vu et revu et rerevu et encore rerererererevu un très beau solo de contrebasse de Mr Steele. Cette chanson est à chialer toutes les larmes de son corps, c’est une bénédiction. Ce disque mérite d’être acheté ne serait-ce que pour elle (elle n’est pas présente dans la version américaine). Mais ce serait erroné de le limiter à elle. Autre reprise : Hey Pete, la version TON de Hey Joe quoi. Et bien sûr le texte ne parle plus que de Peter. Comparez la version Hendrix ou celle d’avant à cette Hey Pete et vous comprendrez mieux mes dires à propos des reprises chez TON. Ce titre est une totale réussite et nous fait oublier les autres versions originales, il est beau, planant, marrant aussi car dérisoire et même émouvant. C’est du TON pur jus.
Pour ce qui est du reste ça envoie la sauce comme jamais, on passe par des moments de souffrance, de colère, de rage, de délires, de bordels, de putain de heavy. Steele est le maître du monde, rien que sa voix est un enchantement sans pareil. Mais ça je pourrais le dire de tous les albums suivants, donc je ne le répèterai pas.
Are You Afraid est une inédite. Un classique en live désormais. Il ne fait que 2 min 13 et sert d’intro à Gravity, mais ce sont 2min 13 de bonheur. (on va me croire maso à force lol)
Des passages tubesques, hymnesques sont à la pelle, des riffs de tueurs aussi. Le hardcore est très présent et son efficacité est redoutable. Moi j’ai qu’une envie c’est de chanter à tue tête, de bouger dans tous les sens, de m’éclater, de me marrer. Et c’est d’ailleurs ce que j’ai fais, et ce n’importe où et à n’importe quelle heure lol
Ce disque sent l’electricité, le vin, le prozac, la sueur, la testostérone, le poil, la souffrance brûlante, la corde, le flingue.
I Know You’re Fucking Someone Else est un parfait résumé, un best of à lui seul de ce que faisait TON à cette époque-là, tous les ingrédients sont là.
On a là la graine qui donnera naissance au futurs albums, mais dont on peut déjà voir le résultat avec Paranoid. Paranoid aurait été parfaite dans Bloody Kisses.
Origin je l’ai acheté 2 fois + 1 fois en version américaine.


1. I Know You’re Fucking Someone Else 9/10
2. Are You Afraid 10/10
3. Gravity 8/10
4. Pain 8/10
5. Kill You Tonight 8/10
6. Hey Pete 9/10
7. Kill You Tonight (reprise) 8/10
8. Paranoid 10/10

Production : 8/10
Artwork : 8/10
Note d’appréciation générale : 8/10

Bloody Kisses 1993
Image

Peter Steele : Lead vocals, bass
Josh Silver: Keyboards, synth, effects, programming, backing vocals
Kenny Hickey: Lead & rhythm guitars, backing vocals
Sal Abruxcato: Drums

Backing vocals: The Bensonhoist Lesbian Choir
Sitar and Tambura: Paul Bento

Produit par Silver/Steele

Le voici ce fameux album que j’achetais à l’aveugle avec mon air d’illuminé à la con un jour à Gibert. La pochette avec cette photo de lesbiennes m’avait beaucoup plus, au verso aucun titre n’était listé mais à part une photo du groupe dans un cimetière, il est inscrit en bien gros : « don’t make lack of talent for genius », en gros ne pas faire l’erreur de prendre ce groupe pour génial alors qu’ils ne sont que des ratés. Ben j’ai pas du m’en souvenir car TON est pour moi génial et ce disque me le confirma. Décrire un album de TON est pour moi peine perdue, je trouve ça très malaisé, faut écouter la musique, lire les textes si on veut savoir ce qu’il en est. TON ça ne se décrit pas, ça ne se chronique pas, c’est une expérience à vivre et à faire partager. On n’intellectualise pas ce groupe, on en parle. Et bon dieu oui il faut en parler, car encore voilà un groupe trop méconnu ou ignoré ou sous-estimé dans notre con de vieux continent.
Mais revenons au sujet. J’avais dans les mains peut être l’album de ma vie, celui qui allait tout changer, celui que je mettrais sur un socle et devant lequel je déposerais des offrandes chaque matin. Oui ben ce fut presque ça. En effet Bloody Kisses changea beaucoup de choses, en effet Type O devint THE groupe, en effet il ne se passa pas un jour presque pendant 2 ans sans qu’il ne tourna dans la platine, sans que je le chante ou le sifflote, sans que j’en ai la chair de poule, en effet il changea tout mon horizon musical. Et je me suis vite empressé de le faire écouter à tous mes potes, tous succombèrent. C’était comme une nouvelle naissance, un nouveau monde, une bénédiction.
L’album démarre fort avec Machine Screw où l’on peut entendre jouissances lesbiennes pour enchaîner directement sur cette chanson absolument hors concours, absolument immense : Christian Woman, titre en 3 parties de presque 9 minutes. Titre sulfureux par son texte où Steele s’en donne à cœur joie en jeu de mot et provoc envers le christianisme. Steele se prend pour God, il est Dieu (et Jésus au passage) mais aussi le Gode. Et en effet Peter était bien God. Autant ce titre est magnifique de bout en bout, autant il est dérisoire au possible. Mais le business a frappé, et le morceau abrégé à la première partie, exit les 2 suivantes, et le clip dût être refait aussi. Steele dut changer le texte et rechanter (en vraiment moins bien malheureusement), et Christian Woman dans cette version « butt-kissing, sell-out version » comme ils disent, put sortir en single et clip. Un monument est massacré. Mais TON s’en fout (toute façon ils ne font que de la merde alors…) et heureusement pour nous ce n’est pas cette version qui se trouve dans Bloody Kisses. Christian Woman nous porte au paradis, il nous amène vers God. Je ne peux pas décrire ce grand classique. S’ensuit le titre le plus connu et populaire du groupe : Black N°1. La famille Addams fait son apparition, le romantisme est porté au plus haut (ah ce « loving you… sur fond de clavecin un délice suprême, à faire verser la larmichette au plus dur des blackeux ; pas dur remarque vu les fillettes qu’ils sont), plus de 11 min d’extase totale. On rit, on pleure, on gueule avec Peter (putain quelle voix quand il la pousse, quelle puissance !!!), c’est macabre, ça envoie la purée, ça déchire sa mémé, ça se fait doux et amoureux, c’est triste, c’est ironique, c’est marrant, c’est headbangant… tout est maîtrisé, archi maîtrisé, pas une seule seconde de raté, les transitions se font extrêmes et ça marche. Quel album varié, riche, déconcertant, jouant sans cesse avec les contraires. On ne sait plus comment voir la chose, comment réagir, on se laisse aller, advienne ce qu’il advienne. Black N°1 est pour moi tout en étant un hymne du gothic, un pastiche de lui-même, un vrai foutage de gueule. Les vampires ont leur hymne, ils sont encore plus ridiculisés, bref… Le clip est très réussi aussi, il montre une image assez objective du groupe et de son trip. Dommage que la chanson une nouvelle fois soit tronquée et censurée.

Comme il en sera presque toujours le cas sur les albums suivants, certaines pistes ne sont pas des chansons mais des délires. Je dis délires, mais suivant l’état d’esprit ça peut ne pas être du tout pris ainsi. Mais ok ce sont des délires, de mauvais goûts il faut le reconnaître (concernant l’album World Coming Down en tous cas.) parfois.
C’est bien simple cet album est purement maniaco dépressif. Il ne cesse d’y avoir alternance entre moments très festifs ou délires et passages romantiques, à pleurer ou carrément à se foutre une balle dans la tête. La chanson Bloody Kisses représente le fond du fond, presque 11 minutes funéraires, un romantisme poussé au paroxysme, des larmes, de l’amour, de la mort, de la solitude, du Shakespeare, une descente dans le malheur, jusqu'au boutisme. Encore une merveille.
Dans le genre maniaco-dépressif Too Late : Frozen, est un excellent exemple : C’est très festif, la touche hardcore est excellente, c’est bien heavy et joyeux, on chante de bon coeur comme il faut et BOUM c’est la chute dans la plus grande tristesse qui soit, c’est plaintif, le soleil a disparu, les potes ont disparu, la fête est finie, il fait nuit, il neige, on est tout seul paumé dans une forêt, on crève, on chiale, on meurt et BOUM à nouveau le soleil revient et c’est reparti comme en 40 et on est heureux. Sur scène de la neige artificielle tombe dans toute la salle lors de ce fameux passage à se foutre en l’air, moment magique. TON joue beaucoup avec ce genre d’alternance de passages contraires, mais ça passe comme une lettre à la poste, tout colle à merveille, tout l’album est ainsi, y a de tout.
Kill All The White People lamine tout, Bloody Kisses nous tue (putain ce qu’elle est lourde en plus !), à d’autres moment on se marre, à d’autres moments on a envie de faire la fête, de faire la cour à une femme, de pleurer tout son malheur et y a ces moments orgasmiques aussi etc.
Bloody Kisses m’accompagna pendant longtemps et je n’ai jamais entendu d’albums similaires à celui-là. Il fut le gros succès du groupe, un vrai gros succès commercial. Mais c’est aussi comme ce groupe un ovni. Impossible de rester indifférent.
J’ai gueulé avec Peter, j’ai pleuré avec lui, j’ai beaucoup déconné, et avec des potes on a bien déliré avec certaines pistes. C’est un peu un pack complet, de tout pour tout le monde, toutes sortes de sentiments, et de styles ou rythmes. Je me trimballe le t-shirt Black N°1 depuis cette époque et il résiste bien le bougre !.
J’ai tellement écouté cet album qu’il a fallu que je le rachète 4 fois, mais ça m’a amené aussi à l’overdose complète.
Une oeuvre à prendre à tous les degrés.
Bloody Kisses c’est aussi pour moi le souvenir de 4 ans de dépressions nerveuse suite à un amour perdu, le seul amour de ma vie. Il n’a pas contribué à ça, mais il est arrivé en plein cette période et je peux dire qu’alors il touche là où ça fait très mal. Mais sans cet album jamais je ne me serais sorti de cette merde. Un peu comme je l’ai dis pour Paradise Lost mais d’une autre façon c’est une espèce de malheur (suivant le degré d’écoute et vue) qui mène au bonheur. Et cela vaut pour les albums suivants.
Je fais gaffe quand un disque de TON sort parce qu’en général l’album est en quelque sorte prophétique, ou un signe de ce que me réserve l’avenir. Le prochain est October Rust et c’est de mauvaise augure mais je ne le savais pas.
Malheureux ou heureux mangez du TON dans tous les cas c’est bénéfique.


1. Machine Screw /
2. Christian Woman 10/10
3. Black N°1 (Little Miss Scare All) 10/10
4. Fray Wray Come Out And Play /
5. Kill All The White People 7/10
6. Summer Breeze 8/10
7. Set Me On Fire 8/10
8. Dark Side Of The Womb /
9. We Hate Everyone 8/10
10. Bloody Kisses (A Death In The Family) 10/10
11. 3.O.I.F. /
12. Too Late: Frozen 10/10
13. Blood & Fire 10/10
14. Can’t Lose You 10/10

Production : 9/10
Artwork : 10/10
Note d’appréciation générale : 10/10

October Rust 1996
Image

Peter Steele : Lead vocals, bass guitar, guitar, and keyboards
Josh Silver: Keyboards, synth, effects, programming, backing vocals
Kenny Hickey: Lead & rhythm guitars, backing vocals
Johnny Kelly: Drums, percussion, backing vocals

Backing vocals: The Bensonhoist Lesbian Choir
Additional vocal: Val Lum

Produit par Silver/Steele

Je n’oublierai pas ce jour où ENFIN il sortit. C’était l’été, j’étais à Toulouse, je revenais d’une semaine de vacances éprouvantes à tous les niveaux avec un mon meilleur pote (cette semaine dont je parle pour le premier album). Le jour J je suis à Gibert avec lui puis on se quitta, je retournais chez moi et lui me rejoindrait comme chaque soir après le repas. Mon pote était suicidaire à cause d’une connerie d’histoire foireuse avec une fille rencontrée lors de ces vacances. Tous les soirs on le retrouvait dans une cabine téléphonique à côté de chez moi, un flingue à la main, la fille à l’autre bout du fil, voir son copain aussi. Et moi j’attendais chez moi, écoutant October Rust. De ma fenêtre j’avais vue sur la cabine. C’est une ambiance géniale quoi…
Mais bref… A mon retour j’ai baissé les volets, mis le disque dans la platine (je speedais en fait tellement que j’étais excité et impatient) et puis je me suis couché. Allaient-ils me décevoir ? A quoi fallait-il que je m’attende ? Entre les débuts et Bloody Kisses le fossé était grand, très grand…
Le disque démarre par le groupe se présentant et remerciant l’auditeur d’avoir acheter l’album (un album de merde à tous les coups forcément), ça se finit par Hikey mimant une poule, bref je fus très surpris et je me suis dis « mais qu’est ce qu’ils sont cons ces mecs », mais avec amour justement.
Et de suite s’enchaîne Love You To Death et là je crois que j’ai halluciné. Et j’ai halluciné jusqu’à la fin du disque (disque se terminant par un message dans lequel Steele n’a pas pu s’empêcher de s’excuser pour cet album merdique, jusqu’au boutismes les gars…).
Je ne savais quoi penser de cet album, je n’avais jamais entendu un truc pareil, je ne m’attendais pas du tout à ça, j’ai peut être même versé une larme à moment. Parce que tout simplement cet album est BEAU, magnifique, très riche, des milliers de couleurs vivantes qui dansent, des émotions à ne plus en finir, des sons qui sortent de partout. J’étais hypnotisé. J’ai appuyé sur la touche repeat et hop c’est reparti pour un tour, je restais allongé sans rien faire, je plongeais dedans et plus je l’écoutais et plus il m’apparaissait comme merveilleux, sublime, au delà de mes espérances, et je me disais voilà le disque dont j’ai toujours rêvé mais sans oser le rêver consciemment. Merde putain… J’étais comblé plus que je ne l’aurais cru.
Je ne peux pas parler de ce disque qui pour moi est un chef d’œuvre absolu. Mais c’est aussi un album controversé, qui divise les fans (ou non fans d’ailleurs). En fait cet album est trop beau, trop riche, trop romantique, trop merveilleux, trop travaillé, trop passionné, trop too much lol. Peut être trop bon en fait pour ses détracteurs lol Certains le jugent trop sucré, je ne trouve pas justement. Certains le jugent comme étant de la soupe commerciale, je ne trouve pas justement là non plus. Cet album est au dessus de ça. C’est aussi le disque avec lequel Steele a le plus de mal, même s’il en est fier, et qu’il en reconnaît les qualités, disons qu’il trouve être allé trop loin dans cette direction. Mais moi je dis MERCI, ALLELUJAH.
Je crois que ce fut le plus bel album qui me fut permis d’écouter.

Les vacances suivantes ne furent en rien des vacances, mais de la survie pure et simple, et l’album est empreint de tous ces souvenirs de pleurs, de dangers, de suicide à la con, d’amour déçu, d’amitié rompue, de crève la dalle, de mendicité, d’amour impossible, de tromperie, de conneries, de galères, de rêves, de rires, de tendresse, de coups reçus au visage, de dépressions, de temps de merde, d’abandons, de conflits… lourd vécu dessus, mais ça n’a rien alterné, le disque reste ce qu’il est, et rien n’a changé depuis vis à vis de lui, je le trouve toujours autant magnifique, je l’aime toujours autant, c’est juste que parfois ça me rappelle certaines choses…

Voilà, j’ai rien d’autre à dire de plus, j’ai pas envie de le décrire. Il s’écoute, se vit, faut faire l’amour avec lui, faut vivre avec lui, faut l’acheter et pas le putain de télécharger (il en va de même des autres albums). Faut tout oublier, les comparaisons stupides, les codes à la con, les règles et tout ce fatras de merde. Just listen cette merveille. Et non pas entendre les 3 premières pistes et le foutre à la poubelle.
Le livret est très beau aussi, remplit de photos de forêts lors des 4 saisons.
Beaucoup d’écoutes sont nécessaires afin d’entendre toute la richesse sonore, d’en voir toutes les couleurs, d’en vivre toutes les émotions.

Ils avaient sorti plusieurs t-shirts différents à cette époque, j’en ai pris un, je le porte encore aujourd’hui (je crois Caza que tu l’as vu). Quand je vais à un concert et que c’est une bonne saison je le met. Je me retrouve en général comme le seul perdu au t-shirt TON, ahaha mais j’en suis fier justement. Je l’aime beaucoup ce t-shirt, probablement mon préféré de tous.

Un disque hors du commun, une pure beauté, incomparable. Même lorsque ça se fait doux c’est plus fort en intensité que tous ces groupes qui se disent forts, puissants etc.
Voilà, avec ce disque on peut vraiment le dire : TON CDLM.lol

Le concert du dernier dvd provient de cette époque. Je regrette que leur choix furent porté sur un festival, en intérieur dans une salle sombre TON ça le fait bien mieux.

Ah oui j’oubliais, j’ai dû l’acheter 6 fois ce disque, car je l’ai offert 2 fois et comme Bloody Kisses je l’ai trop écouté, les cds ça s’usent surtout quand on les écoute à toutes occasions et dans toutes conditions comme ce fut le cas.


1. Bad Ground /
2. /
3. Love You To Death 10/10
4. Be My Druidess 10/10
5. Green Man 10/10
6. Red Water (Christmas Mourning) 9/10
7. My Girlfriend’s Girlfriend 10/10
8. Die With Me 9/10
9. Burnt Flowers Fallen 9/10
10. In Praise Of Bacchus 10/10
11. Cinnamon Girl 9/10
12.The Glorious Liberation Of The People’s Technocratic Republic Of Vinnland By The Combined Forces Of The United Terrtories Of Europa 7/10
13. Wolf Moon (including zoanthropic paranoia) 10/10
14. Haunted 9/10
15. /

Production : 10/10
Artwork : 10/10
Note d’appréciation générale : 10/10

World Coming Down 1999
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Peter Steele : Vocals, bass, guitar, keyboards and preprogramming
Kenny Hickey: Guitar, vocals and deprogramming
Josh Silver: Keyboards, vocals, sampling and reprogramming
Johnny Kelly: Drums, vocals and programming

Backing vocals: The Bensonhoist Lesbian Choir

Produit par Silver
Reproduit par Steele

La réponse à October Rust, l’antithèse d’October Rust, l’album noir de TON, le plus heavy, énorme, dépressif.
Peter Steele va mal et ça s’entend, et ça fait chier aussi, mais d’un autre côté on aurait presque envie qu’il continue à aller mal car si ça doit donner des albums de ce calibre… moi j’en redemande !!!!
Comme par hasard cet album sort à une période noire de ma vie, et d’ailleurs j’étais alcoolique, auto destructeur, très seul, dans la merde, au fond du trou. L’album semblait être de mauvaise augure et il l’était. Mais putain que je l’ai aimé…
Cet album traite principalement de tout ce qui ne va pas dans la vie de Steele, on y retrouve donc la mort, la maladie, la drogue, l’alcool, la dépression, le pessimisme total, la solitude. Steele ne voulait plus parler d’amour, de femmes, de sexe (y a quand même un titre sur ce sujet, titre très réussi d’ailleurs), de romantisme, (n’allez pas penser que TON est à mettre dans le même sac que les groupes de glam ou us !!!) il en avait marre aussi de cette image de sex symbol, il trouvait être allé trop loin avec October Rust, il prit donc la direction inverse et ça nous donne ça, ça qui est très heavy, sombre, souvent émouvant, l’humour est très noir, beaucoup de cynisme, des moments de pure malheur, de la souffrance en veux tu en voilà. C’est la fin du monde, la fin du monde de Steele. Son World Coming Down. Mais la lumière est là, et elle est verte, elle est douce et éclaire bien. Et putain c’est beau.

Ce disque n’allait pas arranger mes affaires, c’est du moins ce que je croyais. Au début ça m’a encore plus enfoncé et j’ai pris une grand plaisir à cela, parce que tout simplement il y a des merveilles dans cet album. Et puis finalement cet album m’a aidé, beaucoup aidé. J’aurais même le smile à l’écouter aujourd’hui.
A l’écoute de ce disque on se demande s’il y aura un prochain, on se dit que peut être Peter y restera, ou que le groupe splittera. Il n’en fut rien heureusement.
Un grand disque, même si tous les titres ne sont pas top (une minorité cependant).
Moins riche que les 2 d’avant, mais varié quand même, et comme d’habitude y a du tubesque (la moitié de l’album, les singles déjà).
Franchement c’est déconcertant au début, presque le jour et la nuit entre celui là et October Rust. World Coming Down se rapproche plus de Bloody Kisses.

Prozac, vin rouge, super picsou géant, seringue et un bon pote bien con avec des blagues pourries sont recommandés, un vieux penthouse en option aussi au cas où.
Cette fois-ci je fus court mais je pense en avoir assez dis, ce disque TUE tout simplement, au propre comme au figuré lol Mais à partir de Bloody Kisses c’est peut être le moins accessible. L'album le plus personnel de Steele


1. Skip It /
2. White Slavery 10/10
3. Sinus /
4. Everyone I Love Is Dead 10/10
5. Who Will Save The Sane 7/10
6. Liver /
7. World Coming Down 10/10
8. Creepy Green Light 8/10
9. Everything Dies 10/10
10. Lung /
11. Pyretta Blaze 9/10
12. All Hallows Eve 7/10
13. Day Tripper (medley) 8/10

Production : 9/10
Artwork : 10/10
Note d’appréciation générale : 9/10

Life Is Killing Me 2003
Image

Peter Steele : Vocals, bass, guitar, keyboards
Kenny Hickey: Guitar, vocals
Josh Silver: Keyboards, vocals
Johnny Kelly: Drums, vocals

Backing vocals: The Bensonhoist Lesbian Choir

Produit par Silver/Steele

Une nouvelle vie dans un nouvel habitat et alors un nouvel album de Type O Negative (fallait dépuceler l’endroit lol). Nous sommes en été, je suis dans une énième période Lovecraft, je dévore les livres, y a St Anger pas loin, la fête de la musique, je ne suis plus au courant de l’actualité musicale depuis des années et en errant dans Gibert je vois cet album et dans une version double qui plus est. Evidemment j’ai pris illico sans réfléchir. Toujours le même questionnement que pour les autres : allais-je être déçu ? quelle en sera la direction ? etc.
Life Is Killing Me… tout un programme, mais déjà je suis rassuré en voyant cette pochette et ce drôle de titre, TON restait TON, il ne me restait plus qu’à écouter. Comme toujours très pressé je me suis jeté sur mon lit, j’ai déchiré le plastique, balancé le disque dans le lecteur, ouvert le livret et let’s go. 1er accord 1ère confirmation : c’est du TON et ça promet. 1er titre 1er single 1er tube, comme d’habitude quoi… j’ai laissé le disque tourner et faire son effet. Assez vite je me suis mis à faire repeat certains titres, je me suis rendu compte de moment de chair de poule et aussi de moments d’insatisfactions.
Cet album est un pot pourri je dois dire, y a de tout, c’est tout simplement du Type O Negative sans direction précise, ils font ce qu’ils ont toujours fait et bien fait. Et donc on y retrouve des morceaux trippants, d’autres émouvants, des délires, d’autres plutôt bien heavy et rageur, de la mélancolie, du fun, du « tue sa mémé » etc. de tout quoi.

Je me souviens de Canard dans son sondage true/false où il pose une question demandant si à l’écoute de Manowar on lève le poing et hurle avec Adams. Et bien moi je hurle, pleure, me marre et lève les 2 poings avec Steele et non avec Adams et leur trip qui ne sont que pitrerie pour moi (c’est un sujet TON alors je provoque hein). Voilà moi sur la superbe Anesthesia je hurle de douleur et de rage avec Peter, et ça n’a rien de superficiel comme chez les pseudo true (des clowns) et leurs sujets de merde qui ne touche pas un poil de mon cul. Là par contre ça touche mon coeur, me dresse le poil, c’est sincère, c’est du concret, c’est la vie, avec sa beauté, son malheur, ça vient des trippes, y a pas de cinéma… et je ne parle même pas de la puissance vocale ; mais bon chacun son truc. Plus il vieillit plus sa voix est puissante j’ai l’impression (c’est ce que me confirmerait Dead Again en tous cas). Encore une titre fabuleux de ce groupe hors norme, la magie est toujours au rendez-vous, elle arrive comme ça sur un titre paumé entre 2 autres, elle n’appartient pas qu’au début de carrière comme chez la plupart des groupes. Elle continue chez Type O, peut être moins souvent qu’avant, mais elle est toujours là. Ce sont comme des miracles, on se marre bien, et le miracle arrive sans prévénir.
Mais depuis World Coming Down il y a 2 titres en gros que je zappe à chaque fois, pas qu’ils soient mauvais mais j’aime moins et ne les trouve pas assez intéressants, plus des faces b qu’autre chose (oui enfin y a des faces b excellentes).
Le bonus cd est plutôt sympa, mais il n’intéressera probablement que le fan. Je pense qu’il serait mieux qu’ils nous sortent un disque compilant les inédites et autres reprises ne figurant pas sur les albums. Bien content d’avoir Black Sabbath dans sa première version (la seconde j’aime moins à cause du chant totalement refait et vraiment moins bon), je ne l’avais qu’en k7 originale…

Cet album même s’il est un pot pourri n’en est pas pour autant un best of. Il y a de l’excellent, du très bon, du bon, du moyen, du dispensable. Mais dans son ensemble il reste de très bonne qualité.

J’en profite pour dire que leur best of officiel intitulé « The Least Worst Of Type O Negative –le moins pire de Type O , ça ne pouvait pas s’appeler autrement- n’est pas génial. Dans un certain sens il pourra intéresser le fan à cause des inédites, mais je ne le trouve vraiment pas recommandable pour les autres. Mieux vaut tentez un album si on veut découvrir ce groupe.


1. Thir13teen 7/10
2. I Don’t Wanna Be Me 9/10
3. Less Than Zero (<0) 7/10
4. Todd’s Ship Gods (above all things) 8/10
5. I Like Goils 9/10
6. … A Dish Best Served Coldly 7/10
7. How Could She? 8/10
8. Life Is Killing Me 10/10
9. Nettie 9/10
10. (we were) Electrocute 10/10
11. IYDKMIGTHTKY (gimme that) 7/10
12. Angry Inch 10/10
13. Anesthesia 10/10
14. Drunk In Paris 6/10
15. The Dream Is Dead 8/10

Production : 9/10
Artwork : 10/10
Note d’appréciation générale : 8.5/10

Dead Again 2007
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(un très bon album, voir plus, je peux le dire aujourd’hui)


Pour les metalleux traditionalistes, pour ceux qui pensent et aiment en fonction de codes et de règles, pour ceux qui n’aiment pas ou peu les années 90, qui n’aiment pas être bousculé, ni la différence, ni les prises de risques, ni les mélanges, ni l’humour noir, ni les voix graves, ni le gros son, ni le romantisme, ceux qui ne jurent que par le true ceci cela, qui ne veulent que du joyeux tout le long, qui ne jurent que par les disques de moins de 30 minutes, qui ont besoin à chaque chanson d’un solo, de démonstration techniques, d’empilages de riffs, de break de fous, de castrats, de couilles artificielles et j’en passe la liste est trop longue, laissez tomber TON.
Mais si cela vous intéresse alors ne téléchargez pas Type O Negative, tentez vraiment un album, allez l’acheter, prenez ce foutu risque, en plus ils sont souvent d’occasion ! Partez à l’aventure ! Ayez un peu de couilles quoi lol.
Oui bon enfin vous faites ce que voulez…

Epoque de merde

C’est con d’être un fan de Type O Negative, c’est ce que je me dis en me relisant là, ‘fin bon ça me fait marrer.

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Edit: pas pu mettre le sondage comme à chaque fois, bug sinon :( mais ok ça doit être parce que c'est trop long ou un truc du genre...

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07 Fév 2007 23:19
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