Voici la discographie de The Gathering, commentée par mes soins. Je pense la publier sur mon blog musical, je vous en fait profiter donc en avant première ! (et comme ça je corrigerais les fautes plus tard)

Avant toute chose : je note exceptionnellement les disques, considérant que seuls les commentaires doivent primer. Ici c'est plus pour donner un ordre de classement, et mes goûts évidemment.


The Gathering est un groupe assez drôle : parti d'un metal assez rugueux, ils sont parvenus aujourd'hui à une pop finement ciselée, le grand écart est possible, ils l'ont fait !


Les prémices, entre doom death et metal ambiancé (1993-1994)



1993 : Dois-je le rappeler, l'époque n'est plus aux strass et paillettes des groupes des années 80. Le ton s'est durci et le grunge a rendu les gens révoltés ou tristounets au choix. The Gathering est un groupe formé par des néerlandais et leur style s'apparente à un doom/death de bonne facture. Le groupe a me semble-t-il sorti auparavant 2 démos, devenus introuvables, sauf éventuellement à prix d'or sur ebay.

Le premier album sort cette année là donc, et se nomme Always. Je préviens donc pour ceux qui connaîtraient le groupe via les productions récentes : on ne reconnait pas du tout le groupe tel qu'il sonne actuellement. On peut y trouver vaguement quelques points communs, et encore. Faut-il découvrir The Gathering à l'envers en suivant un ordre anti-chronologique ? Pour les oreilles chastes de tout son saturé, mille fois oui !

Que retient-on de cet album ? C'est un album plutôt bon. Quelques sons de claviers ci et là (the mirror waters, always..., king for a day, in sickness and health), une voix lyrique féminine vient participer sur Stonegarden, annoncent des lendemains plus radieux, les connaisseurs du groupe y percevront quelques caractéristiques du groupe. Pourtant l'ensemble sonne dark, et les passages atmosphériques qui vont faire la renommée future du groupe sont trop peu présents. Du reste le disque sonne trop metallique, parfois brouillon (est-ce une démo ?), la production est adaptée au style, certes. On y reconnait le The Gathering connu via quelques passages instrumentaux assez caractéristiques, par exemple la fin de Subzero avant l'accélération, peut rappeller In Motion.

C'est donc un album peu accessible, en raison notamment de sa voix death, qui est à réserver aux fans de The Gathering et de metal surtout, car ce disque est avant tout un disque de metal. Il y a bien quelques sonorités qui sortent du lot, c'est juste qu'elles sont mis en arrière plan pour le moment. Trop bourrin pour les amateurs du The Gathering récent, il développe quand même des idées qui déplairont aux metalleux authentiques. Déjà The Gathering ne fait pas l'unanimité, et cela ne fait que commencer.

A écouter en priorité : The Mirror Waters, Stonegarden, Gaya's Dream

3/5



1994 : Les années se suivent et se ressemblent assez. Le groupe commet un second méfait sans trop attendre. Almost a dance est dans la lignée de celui-ci, avec quelques changements tout de même. On sent une volonté de progression, remarquons que la voix death laisse la place à une voix claire masculine mais tellement nasillarde qu'on regrette presque la voix death, rendant le groupe plus mélodique. Le son gagne en amplitude, les observateurs reconnaitront qu'on a fait un pas de plus vers ce que va être Mandylion. A nouveau deux titre (Like Fountains et A passage to desire) accueille un chant féminin, ça doit trotter dans leur tête, peut-être pour un futur proche ?

Cet album est paradoxalement metal, mais je le trouve parfois rock. Ou tout simplement plus simple que le précédent, la voix claire doit y être pour quelque chose. Le côté atmosphérique se précise, on a une moitié du futur The Gathering...que manque-t-il ? Une chanteuse emblématique qui pousse tout le groupe vers des compositions encore plus personnelles !

Contrairement au précédent, cet album est facile à aborder, on est pas franchement trop loin d'un Mandylion, plus metallique, ça va sans doute. Moins beau également. Mais il se laisse écouter assez franchement. Les amateurs de Mandylion ou de Nightime Birds devraient l'essayer, cet album n'est pas fondamentalement différent.

A noter qu'il existe une compilation nommée "Downfall, the early years". Je ne saisis pas l'utilité de celle-ci, surtout qu'elle ne concerne que deux albums. Les fans récents du groupe connaissent assez généralement 3 chansons de cette période : The mirror Waters, Stonegarden et Like Fountains, parce que présents sur le live acoustique "Sleepy Buildings".

A écouter en priorité : Like Fountains, a passage to desire, her last flight

3/5


Personnellement, je ne suis pas un fan de ces deux albums, que je n'ai découvert il y a finalement si longtemps que ça. Je leur reconnais des qualités, mais le groupe se cherche, c'est indéniable. On a des éléments qui vont figurer sur les 2 albums à venir, mais il manque définitivement quelque chose à ce groupe, qui pourtant semble posséder du talent. Une chanteuse, Anneke Van Gierbsergen va donner une impulsion nouvelle au groupe, qui va donc trouver sa forme finale.

L'apogée du metal atmosphérique (1995-1997)



1995 : The Gathering, donc, sympathoche petit groupes des Pays-Bas passent avec cet album du statut de groupe inconnu à celui d'incontournable du metal, en sortant un monument, Mandylion. Comment diable est-ce possible ? Mandylion est un album clé des années 90, au même titre qu'un Draconian Times de Paradise Lost justement sorti la même année

Les ingrédients y étaient quasiment tous dans les deux précédents, il fallait changer le dosage. Ce fut chose faite et avec brio. L'arrivée d'une chanteuse lyrique et rock toutefois a facilité ceci, en y ajoutant encore plus de mélodies. Le groupe se cherchait sans doute, là il s'est trouvé entièrement ! L'arrivée de Anneke Van Giersbergen au sein du groupe leur permet d'avoir des horizons plus larges. Le groupe peaufine ses compositions et obtient ses premiers tubes : Strange Machines, Leaves, Eleanor, In Motion II, soit une bonne moitié de l'album ! Et pourtant, si ces morceaux sont des pépites, le joyau de l'album reste l'atmosphérique Sand And Mercury. Le groupe semble avoir écouté Dead Can Dance assez souvent pour sortir cette composition ! Ce n'est pas le plus évident, mais il ajoute une ambiance, tellement glaciale, ou plutôt indescriptible...il est une expérience à lui tout seul. L'instrumental Mandylion, en théorie plus chaud, car avec des percussions très world music (Africain sans doute au vu de la pochette), proche de Dead Can Dance encore, ne sonne pourtant pas comme un bête morceau à danser. Il est même assez lugubre.

L'ambiance générale de l'album, parlons-en : cet album garde encore de grosses guitares, mais la production choisie avec l'aide des claviers leur a donné un son "froid", qui ne dessert pas l'album, bien au contraire, mon expérience personnelle me plonge en plein hiver enneigé rien qu'à l'écoute des premières notes. Le ton y est mélancolique, mais pas triste, non plus, le groupe prend soin de laisser le metal gothique à Type O Negative ou à Paradise Lost.

Cet album, premier avec Anneke, est si magnifique...ils n'ont pourtant aucune envie de se répéter, de refaire ad vitam aeternam le même album. C'est ce qui posent problème à ceux qui connaissent le groupe par celui-là : aucun album n'est son jumeau, stylistiquement parlant, pas même le suivant, pourtant le plus proche.



Je ne saurais que conseiller la version collector récemment sortie par Century Media, pour le livret enrichi de notes du groupe, ou bien pour l'image de la pochette, toute dorée. Et aussi pour les démos de l'époque qui contiennent des titres connus encore en gestation, ou pour l'inédit, l'instrumental Solar Glider. Ces démos sonnent très sombres, je trouve, plus que l'album, ces démos font figure de transition avec la période pré-Anneke. Pour ceux qui possèdent l'édition originale, il faut voir si vous adorez l'album au point de le racheter, pour moi c'est bel et bien le cas !

Expérience personnelle qui me lie à cet album : cet album, c'est une sorte d'histoire d'amour que j'ai avec lui. Je l'ai écouté à une période de ma vie, où sans trop me plaindre, je n'avais plus trop d'argent pour les loisirs, j'ai mis en stand-by mes achats pendant cette année-là (ma dernière année d'étudiant en fait). Cet album était un gravé (je sais, pas bien), qu'un illustre ancien forumeur de HNH m'avait passé. Ecouter cet album dorénavant me renvoit à cette époque, et plus particulièrement début janvier 2003, la neige avait envahi la ville de Carcassonne, j'ai du batailler pour aller jusqu'à l'IUT, ne pas m'enterrer dans un fossé. Bien évidemment les cours ont été annulés, deux jours consécutivement. Je suis donc rentré dans mon petit studio de l'époque. Je n'avais rien, strictement rien à faire. Sauf écrire, j'étais très amoureux secrètement d'une correspondante parisienne, de l'e-mail on est passé au manuscrit, et ce en quantité ! J'ai passé les deux jours un oeil sur la fenêtre à admirer le manteau blanc immaculé, l'autre oeil sur la lettre entamée, et surtout Mandylion qui tournait inlassablement en boucle. C'était une expérience très hypnotique, pas loin de l'état de transe de certains bouddhistes sûrement, tellement j'étais en phase avec la musique et mon environnement. Je signale que j'étais encore sous le coup d'un échec amoureux et que cette période était un limite ascétique forcée pour moi, mais j'étais zen et libéré ce qui rejoindrait justement la transe bouddhiste ! On a toujours une histoire personnelle avec un album. Plus ou moins forte, d'ailleurs. J'ai depuis acheté l'album en version normale, ainsi qu'en version collector dorée.

A écouter en priorité : Strange Machines, Eleanor, In motion #2, Sand and mercury

5/5



1997 :Sur la lancée de Mandylion, The Gathering tourne, et connait un succès grandissant. Un nouvel album sort sous le nom de Nightime Birds. Il reprend à peu de choses près la recette du précédent, son de guitare atmosphérique, chant féminin, claviers hautement présents. Cet album permet d'asseoir confortablement le groupe dans la position de leader de metal atmosphérique. "On most surfaces(Inuit)" pourrait avoir été incluse dans Mandylion, tout le monde n'aurait vu que du feu, tout comme Third Chance, sauf que cette dernière est bel et bien une chute de Mandylion réenregistrée pour l'occasion.

Seulement, voilà, cet album souffre de deux problèmes. Il n'est pas aussi jouissif que le précédent, en terme de compositions. On est donc rassuré d'entendre le groupe, mais d'un autre côté, l'album semble inachevé. On en ressort frustré à l'écoute : les années passent, et l'on se surprend à trouver qu'il manque quelque chose à cet album. Bien sûr, il y a de bons morceaux : "On most surfaces(Inuit)" "The May Song" ou bien l'éponyme "Nightime Birds" assurent des moments très agréables, tout comme la punchie "Third Chance".

En fait, Mandylion touche l'excellent (excusez moi si je suis dythirambique), là on est juste dans le bon, voire très bon, mais sans plus. Et ce d'autant plus que certains éléments sonnent rock désormais dans leur musique...peut-être que ce disque est une concession à leur musique pour sonner metal, le temps d'un album. Pourtant il semble évident (ne serait-ce que par le look de Anneke !) que le groupe lorgne vers autre chose. Nightime Birds sera donc le dernier album metal de The Gathering, entérinant de fait leur seconde période.

J'aime assez la pochette, et paradoxalement elle correspond mieux à l'idée que je me fais de Mandylion (la neige surtout !), et vice-versa pour la pochette de celui-ci. Nightime Birds sonne à mes yeux plus optimiste, plus léger aussi, avec un son plus chaud dans l'approche. Il faut le leur dire : inverser les pochettes ne seraient pas un mal !

A écouter en priorité : Nightime Birds, On Most surfaces (Inuit), The May song

3,5/5



Un dvd accompagne cette période : sorti par Century Media, il n'est pas reconnu par le groupe, et offre un contenu assez hétéroclite : un concert d'un festival de la période Mandylion, un concert dans une salle normale pour la période Nightime Birds, le clip de leaves, et le clip de Liberty Bell, chanson de How To Measure A planet, dont on se demande la présence. Pour les fans, seulement, les autres peuvent retrouver (illégalement certes) ces vidéos sur youtube. Par respect pour le groupe, je ne le noterais pas.

La voie du rock atmosphérique et planant (1998-2002)



1999 : The Gathering sort un des albums les plus risqués, commercialement parlant. How To Measure A Planet, le cru de cette année est aussi une pierre angulaire de leur discographie. Le souci, le hic devrais-je dire, c'est qu'on ne reconnait pas le groupe tel qu'on l'a connu auparavant. En effet, ici point de metal. Le groupe a juste gardé sa face atmosphérique, et a troqué son metal pour un rock, parfois pop plus consensuel, en apparence. Car, en effet cet album n'est pas facile, il est assez expérimental (How to measure a planet et...). Mais également très intimiste, chose nouvelle, les albums précédents sans être grandiloquents bénéficiaient d'un mariage guitare saturée/claviers qui sonnait puissant. Les nouvelles influences du groupes sont plus à rechercher auprès de Pink Floyd, Radiohead, ou même Slowdive que de Paradise Lost ou Metallica ! Leur rencontre avec le producteur Attie Bauw a été déterminante. Plus qu'une évolution, cet album est une révolution dans l'approche de leur musique.

Après le choc, on est en droit de se rassurer. Oui c'est bien un album de The Gathering. Oui on reconnait même la façon de jouer (la partie épique et finale de Travel sonne metal dans l'esprit). Seulement le groupe lève le pied et s'en va explorer d'autres contrées musicales, et avec succès ! Cet album est rassurant et présente un groupe qui va de l'avant. L'aspect mélodique a été particulièrement soigné, j'en veux pour preuve le petit bijou acoustique qu'est My electricity ! Il s'agit seulement d'un album déroutant pour les metalleux de l'époque qui se sont empressés de brûler les artistes qu'ils idolâtraient quelques mois (jours ?) auparavant. Ce serait fort dommage de passer à côté pourtant !

Cet album est un double cd, un album concept, donc ? Non, pas vraiment, le groupe avait juste beaucoup d'inspiration, même si la partie planante de How To Measure a planet sur le second cd est un peu surfaite. Il y a aussi des tubes dans cet album : Liberty Bell est presque dansante, tandis que great ocean road est digne de figurer dans le top 10 des grands titres du groupe. Travel est un classique, assez Pink Floydienne dans sa construction, depuis des années elle est un passage obligé en concert : c'est une des chansons que le groupe prend toujours autant de plaisir à jouer. Même sur le second cd, plus court on y trouve des choses très sympathiques. Pensez donc, ce Probably Built in the fifties que le groupe a déterré pour sa tournée 2006 ! Dans sa construction, l'album est varié, assez loin du monolithique et homogène Mandylion. Je ne peux pas dire que c'est meilleur ou moins bien, c'est seulement différent. Cela parait évident à l'écoute de Big Sleep, ou le rock est très peu présent, ce sont les claviers et peut-être quelques effets électronique qui prennent le pas.

A écouter en priorité : My electricity, red is a slow colour, great ocean road, probably built in the fifties (éventuellement Travel, mais je préfère sa version sur le live sleepy buildings)

4,5/5 on passe pas loin de la note maximale, il y a quelques longueurs sur le second cd, rien de bien grave. Par contre il est essentiel de l'écouter en cd sur du matériel correct, les mp3 ne rendent pas honneur au travail du groupe, je trouve.



2000 : Superheat sort, un album live sur un seul cd. Les titres choisis sont des classiques, mais je ne sais pas, les titres n'apportent rien de plus aux versions studios. Cela peut éventuellement servir de Best of live pour commencer, mais je trouve que ça manque de magie tout ça. Je le conseille uniquement aux fans qui veulent se targuer de posséder toute la discographie.

3/5 (4/5 pour le choix des chansons, et 2/5 le peu d'intérêt du disque)



2001 : Si en 1999 The Gathering a sorti un album qui tranche définitivement avec le metal, au profit d'un rock éthéré, très doux, il tient à mettre le point sur les i. The Gathering est un groupe de rock avant tout. Sans sonner metal, sur If_Then_Else on retrouve davantage de guitares qui manquaient sans doute sur How To Measure a Planet. Il s'agit peut-être de l'album de transition entre Nightime Birds et How To Measure a planet, sauf qu'étant sorti après, il peut presque paraître comme un retour en arrière. Ce n'est pas le cas, vraiment pas, le groupe prolonge la voie offerte par le précédent opus, en l'électrifiant davantage. Rollercoaster, Shot To pieces, Colorado incident (mon préféré !) sont très rock avec un son moderne. C'est donc un album définitivement plus accessible. Vous voulez des tubes ? Amity et Saturnine devraient largement vous satisfaire. Vous voulez des morceaux un peu plus construits, mais pas trop quand même ? Vous avez Herbal Movement et Bad Movie Scene. Vous regrettez l'aspect dark que le groupe a perdu ? On en retrouve quelques bribes sur l'instrumental Pathfinder.

Paradoxalement, c'est l'album que j'ai mis le plus de temps à apprécier. Pour tout avouer, j'avais quasiment acheté toute la discographie de The Gathering en très peu de temps, et ce n'était pas celui qui m'attirait le plus. En tout cas c'est un excellent album de plus à compter pour les bataves. Peut-être qu'après le grand effort de se renouveller entrepris en 1999, le groupe n'a pas trop avancé sur celui-là. Il est bon de temporiser parfois, tout en offrant un album assez différent quand même, et des compositions toujours aussi finement ciselées. Remarquons quelques influences trip hop sur Amity et Saturnine. C'est bien discret ça...peut-être une piste à creuser ?

A écouter en priorité : Shot to pieces, Bad movie scene, Amity, Saturnine

4/5



2002 :

The Gathering quitte Century Media au sein duquel ils se sentaient à l'étroit pour créer leur propre maison de disques Psychonaut Records.

Une année sans The Gathering, on en a déjà eu. Le live Superheat a permis aux fans de patienter, un peu entre deux albums. Pour cette fois-ci, le groupe a une démarche plus constructive : offrir un EP constitué de 3 morceaux inédits, nommé Black Light District, il contient la chanson titre (plus de 16 minutes), une chanson rock dans la lignée de If_Then_Else, avec plus d'effets électro, et broken glass, une chanson au piano très émouvante. La chanson titre est probablement la plus expérimentale du groupe, entre piano et guitares, ce long morceau laisse une petite place au chant d'Anneke. Je trouve tout ça très bon, une agréable surprise...on pressent que le groupe ne va pas faire du surplace pour le prochain album, affaire à suivre...

A écouter en priorité : ben sur les 3 morceaux, tous !

5/5, mais ce n'est qu'un EP, très attachant quand même. Je regrette juste un peu le prix.

Ce sujet tombe très bien. Je pensais me pencher sur eux. Je vais prendre le temps de lire ça à tête reposée.

Nuances électroniques, et horizons pop (2003-2006)



2003 : L'évolution est encore au rendez-vous ! Le cru 2003 va fâcher les quelques fans qui s'accomodaient de l'abandon du metal, mais qui ont vu leurs oreilles grincer à l'écoute de Debris sur Black Light District. Le groupe semble avoir énormément écouté du Massive Attack, c'est ce qu'il ressort de l'écoute de Souvenirs très trip hop dans l'esprit. En plus rock quand même. Alors on va dire Trip Rock. Ce groupe est bluffant je vous le dit, un sans-faute depuis Mandylion, quel bonheur ! Souvenirs, comme son nom l'indique contient des morceaux assez nostalgiques dans l'esprit (Souvenirs), hypnotiques (fabuleux A life all mine avec le chanteur de Arcturus), un peu mélancoliques (Broken Glass, Jelena), ou un peu plus rock (Monsters, Golden Grounds). Even the spirits are afraid et These good people sont accessibles pour tout auditeur fan de Massive Attack. Le groupe surprend encore avec cette nouvelle voie, on va dire temporaire, on ne sait jamais sur quel pied danser, sauf en ce qui concerne la qualité, elle constante.

Il s'agit peut-être de l'album le plus difficile à décrire, à l'instar du morceau Black Light District. Je ne peux que conseiller de jeter une oreille sur cet album controversé (quel album de The Gathering ne l'est pas ?). Comme tout les The Gathering, il s'écoute d'une traite, en favorisant des activités passives. Voire au casque, la nuit.

Je remercie particulièrement un internaute, qui se reconnaîtra pour m'avoir "vendu" le groupe. Je ne connaissais que Mandylion et m'en contentait assez chichement. A l'époque, je cherchais activement un boulot qui ne venait pas et sans être au fond du trou (je n'ai jamais été à la rue), je cherchais une musique pour me consoler. Cet album est venu et m'a tout de suite ému, malgré les sonorités auxquelles j'étais peu habitué. Depuis je me suis acheté toute la discographie dans les mois qui ont suivi...l'obtention de mon job.

A écouter en priorité : Souvenirs, Broken Glass, A life all mine, These good people

5/5



2004 (début de l'année) : Le groupe est reparti en tournée, et à la manière de ses albums, ils varient leurs concerts. Sleepy Buildings qui sort en 2004 est donc un concentré de cette tournée semi-acoustique. C'est un album bien plus intéressant que Superheat, le groupe délaisse un peu les tons électro pour se consacrer à une atmosphère simple et intimiste. De quoi est composé ce live ? De titres de toutes les périodes, y compris et surtout de la période pré-Anneke, ce qui permet de leur donner une nouvelle vie. Opération réussie pour The Mirror Waters, Like fountains et Stonegarden. On a un peu de mal à les reconnaître d'ailleurs. Il s'agit d'une preuve du grand écart que peut faire le groupe, les compos ne sonnant plus metal mais tout simplement pop et acoustique. Faire écouter ça à un fan de cette époque serait assez osé. Il y évidemment quelques titres de la période Mandylion/Nightime Birds qui passe au filtre acoustique avec succès. On les reconnait bien évidemment, mais ils sont revisités, tout comme les titres plus récents. Je note que la voix de Anneke est encore plus mise en avant que d'habitude, ce qui n'est pas pour me déplaire. Album live très intimiste, le public est très proche du groupe. C'est à travers ce genre de disques, que l'on se rend compte que The Gathering ne se fout pas de la gueule de son public et tient à varier les expériences musicales. Je l'ai acheté tardivement, préférant me consacrer aux albums studios, mais la surprise de la découverte a été telle que je l'ai laissé longtemps tourné. Un chouette album, vraiment. Je regrette seulement que cet album ne contienne aucune chanson de Souvenirs, sans doute un souci de droits. A noter un inédit composé pour l'occasion et très sympathique, la chanson Sleepy Buildings.

A écouter en priorité : les 3 morceaux de la première période du groupe, Eleanor, Travel

4/5

2004 (fin de l'année) : le groupe entreprend une nouvelle tournée électrique pour...pour quoi au fait ? The Gathering est un groupe musical, il est normal qu'ils tournent ! Aucun album à promouvoir (la tournée est électrique, donc peu de rapports avec Sleepy Buildings), juste le plaisir de renouer avec la scène. Anneke a le ventre bien rond, prêt à exploser, mais rien n'y fait, elle a la pêche et tient à montrer son talent ! Je dis ça, car j'y étais ! Du moins pour un concert, celui de Bordeaux en Novembre 2004. Ma première expérience live avec le groupe. Tant attendue, si méritée...j'en avais réellement la larme à l'oeil. J'ai compris ce jour là un truc : ne seraient-ils pas sous-estimés, je veux dire commercialement parlant ? J'ai l'impression de tenir un des 5 meilleurs groupes de rock du moment (du moment hein, me la ramenez pas avec Led Zeppelin et les Rolling Stones), bien au dessus de groupes surmédiatisés par les majors. Enfin ça n'est pas trop grave, le groupe gardant la gnaque et mettant un point d'honneur à rester artistiquement irréprochable. On tient un groupe qui pourrait vendre des millions de disque, mais rien n'y fait, le groupe est à mi chemin entre le milieu purement underground et succès phénoménal à la U2.



2005 : Anneke accouche d'un petit garçon, mais cela n'empêche pas le groupe d'enregistrer un concert à Amsterdam en mai. Il servira pour la création d'un authentique DVD qui sortira 6 mois plus tard environ : A sound relief. Le concert se consacre surtout au registre électro et calme du groupe, sans être une copie de Sleepy Buildings pour autant. Le répertoire abordé, n'est pas tout à fait le même, ici c'est surtout How to measure a planet et Souvenirs qui sont mis en avant. C'est un concert très "ambiant" finalement, très consensuel : si vous invitez des amis, ou de la famille à manger, c'est un dvd idéal qui peut servir en fond musical, et visuel. C'est certain il ne choquera aucune oreille, peut-être les yeux, certaines animations ne sont pas franchement réussies à mon goût. Qu'importe l'essentiel est la performance du groupe, et elle est de bonne facture. Je ne conseillerais toutefois pas ce DVD pour débuter, il a son univers particulier, ce n'est pas un concert typique. Je le conseille surtout aux fans absolus de Souvenirs ou How To Measure a planet ou même If_Then_Else. Les bonus sont sympathiques et l'on suit le groupe en Amérique du Sud, au quotidien. Il y a également des photos inédites sur le web via un code donné sur le dvd. Tout cela permet au groupe de se rapprocher de ses fans. Le groupe avait promis 2 DVD : l'un électro que voici, et un autre plus énergique, qui ne devrait pas voir le jour d'ici tôt, tant la réalisation d'un bon DVD est assez chère. Les fans du groupe ont pu découvrir en avant première une chanson à paraître dans le prochain album, Alone.

4/5



2005 (toujours) : C'est vers la fin de l'année que sort 2 produits de Century Media. Une réédition de Mandylion qui vaut le coup je trouve, ainsi que cette compilation fourre-tout nommée Accessories, Rarities et B-sides. Le titre résume bien le contenu de ce double album. La période couverte par cet album va de 1995 à 2001, soit les premières années avec Anneke. Je trouve cette compilation excellente pour qui veut découvrir intelligemment le groupe, ou pour le fan à la recherche de titres devenus difficilement trouvables. Pour le premier auditeur, on a l'essentiel de ces années là, sous des versions alternatives ou en live. Le second auditeur aura le plaisir d'écouter les fameuses reprises du groupe : When the sun hits fabuleuse chanson pop de Slowdive, In power we entrust the love advocated de Dead Can Dance, Life is what you make it de Talk Talk, ou bien encore le thème du film "le cycliste". Les raretés c'est aussi la chanson Adrenaline datant de l'ère Mandylion, ou les deux instrumentaux Hjelmar's et Diamond Box issues des sessions de Nightime Birds. Un très bon produit, certes fait de bric et de broc, mais qui permet au fan de compléter sa discographie utilement.

A écouter en priorité : les reprises de Slowdive et Dead Can Dance

4/5



2006 : C'est l'an dernier que The Gathering a sorti son dernier album, Home. L'année 2005 puis le début de 2006 ont été marqués par de nombreux événements au sein du groupe : l'arrivée du bébé d'Anneke, la mort du père d'un membre du groupe...beaucoup de joie et de peine, ce qui va probablement influencer le processus d'écriture de Home. Promis comme un album plus rock que Souvenirs, en fait il n'en est rien, exceptée Shortest Day qui ouvre l'album. La pochette symbolise bien la dualité des émotions de cette période : le fond est noir, mais le personnage dessiné, gribouillé plutôt en blanc sourit. Peut-être est-ce une représentation de l'enfant d'Anneke. Hé bien oui (cf commentaires des concerts à suivre) ! Que nous ont-ils mitonnés, alors ? Un très bon album encore une fois. Mais encore ? Ah oui quelle direction il prend ? Cet album est comparable à If_Then_Else, à la fois pour la qualité, mais aussi pour le "surplace" expérimental. Rien ne sonne très nouveau dans ce nouvel album. C'est un album qui fait la synthèse du groupe entre 1999 jusqu'en 2006. Il y a pourtant une volonté de sonner plus pop, les mélodies se font encore plus sucrées que d'habitude. Vous pourriez avoir peur ? Non parce que c'est une pop intelligente, et à des milles lieux des sentiers battus. Evidemment, les choeurs sonnent encore plus doucereux que d'habitude, les mélopées de Anneke se font encore plus mielleuses. In between ou bien your troubles are over sont de franches chanson pop, très accessibles.

Anneke parlons en : peut-être pour la première fois elle tente autre chose dans son registre habituel. Sur plusieurs chansons, dont l'excellente Waking hour, elle atteint des notes plus aigües que celles qu'on avait l'habitude d'entendre. L'album contient quand même son lot de chansons détonnantes : Si Box avec sa boucle trip hop ou Alone renvoit immédiatement à Souvenirs, Shortest Day à If_Then_Else, The Quiet One, Forgotten ou Fatigue à How to measure a planet, on a quand même la présence de 3 ovnis : A noise severe débute avec un riff de basse original pour le groupe et se finit quasiment en doom pesant...Solace détonne également avec des phrases dans diverses langues qui accompagnent la chanson (ceux qui connaissent Born To Touch your feelings de Scorpions doivent à peu près comprendre de quoi il s'agit). La chanson éponyme, Home, est une sorte de slow langoureux et mélancolique, inhabituel je trouve. La fin de l'album avec une reprise de Forgotten est dédicacé à la mort du père d'un des musiciens. L'album commence gai et se finit triste...cela représente un pan de l'histoire du groupe. Heureusement, la tournée arrive et les membres du groupe vont pouvoir se concentrer sur autre chose.

En septembre 2006, j'ai deux concerts du groupe à aller voir. 2 Jours d'affilée, j'ai même pris 2 jours de congés pour les voir. Il y a des bruits qui courent, peut-être pas justes, mais le groupe semble fatigué (non pas de rapport avec l'instrumental "Fatigue"), et des traductions hasardeuses d'interviews sortent sur le net. Vont-ils se séparer ? Anneke va-t-elle faire de la pop en solo comme l'orientation de Home le laisse pressentir ? Ce genre de rumeurs perturbent la venue d'un groupe. Non le groupe ne splittera pas. Oui, Anneke peut éventuellement faire un projet perso. Le groupe fait une trêve de quelques années, car il faut le dire, ils n'ont quasiment jamais arrêté de tourner. Qui de plus est...ils ont dorénavant une belle trentaine. Je leur conseille également de se ressourcer, car si l'orientation pop de Home me plait, on atteint les limites à ne pas franchir pour devenir un groupe pop standard. En clair j'attend du groupe qu'il se ressource.

Les 2 concerts étaient excellents, j'ai pas fait la différence entre celui de Bordeaux et Montpellier, j'étais sans doute plus fatigué pour celui de Montpellier à cause d'une nuit blanche, je me suis arrêté prendre des potes tôt le matin pour aller visiter la ville, ses magasins. Que puis-je dire à propos du concert ? Les compos de Home sont en live, plus musclées que sur album, et les classiques sont toujours un régal à entendre. On retrouve les animations sur le backdrop déjà présente sur le concert du DVD A sound relief, mais aussi une nouvelle animation pour la chanson Box. C'est peut-être le moment le plus magique du concert, cette chanson est je pense dédiée à la grossesse de Anneke, Box signifiant boîte en français et l'animation montre clairement le bébé/enfant lié à cette boîte, une métaphore pour le ventre de la future maman ? C'était un moment très émouvant, je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué. Ces 2 concerts enchaînés sans trop se poser de questions feront définitivement partie de mes meilleures expériences live.

Très beau boulot là je dois dire et t'as tout commenté, pas juste que les albums studios. J'ai rien à redire non plus, je partage tes avis en gros.
Juste un truc: un des groupes les plus talentueux et intéressant qui soit.
Et en live pour les avoir vu plusiuers fois c'est toujours excellent. A voir même si on ne connait pas le groupe, je le recommande fortement! (en plus c'est jamais cher)

Mon top The Gathering:
1_ Mandylion
2_ Souvenirs
3_ Home
4_ If Then Else
5_ Nighttime Birds
6_ How To Measure a Planet

Je n'ai pas la période pré Anneke, je l'ai écouté mais m'en souviens plus, ça ne m'avait pas emballé de toute façon.

Black Light District est un superbe disque, un de mes préférés en fait même si je ne l'ai pas classé. Rien que le titre éponyme est une merveille, un de leurs meilleurs à mon sens.

Tu peux pas faire un sondage où on pourrait voter pour l'album qu'on préfère?

Tiens d'ailleurs je voulais faire ça pour mes 3 discos, mais ça buggait à chaque fois
Je vais retenter avec la TON...

Sondage rajouté, vous pouvez y aller, par contre, c'est uniquement sur les albums studio.
Je devrais aller faire un tour sur cyclingcolours pour faire corriger mes fautes (sur l'histoire du groupe peut-être).

Je tente désespérément par mon vote de contrebalancer la tendance Mandylionnesque qu'aura le sondage en ces lieux...


Aaaah ce groupe, les mots ne me suffiront jamais pour décrire l'impact qu'ont eu des dixaines de leurs compositions sur moi...

J'avoue, j'ai découvert à force d'insistances des quelques imperturbables fans du forum de The Gathering.

J'ai pris ma claque de 2006 avec Home, premier album de The Gathering que j'ai découvert (mes deux autres albums de l'année à 5/5 valent méchamment le coup aussi...mais tout le monde se tape de Squarepusher et de Telemann, encore plus que The Gathering )

J'ai juste une remarque par rapport à l'une de tes phrases (période Mandylion/nightime birds)

The Gathering n'est pas un groupe de métal à chanteuse.
The Gathering n'est pas un groupe de métal à chanteuse.
The Gathering n'est pas un groupe de métal à chanteuse.

Voilà c'est dit.

J'ai donc découvert suite à celà Nightime birds qui m'a plutôt laissé froid (je n'y ai pas retrouvé la conviction de Home, encore moins l'éclat) puis Mandylion qui lui m'a également énormément plu (même s'il y a un ou 2 titres que je trouve décevants...et que je suis tombé sur un CD rayé, pas de bol. Je vais peut-être investir dans ta fameuse réédition dorée puisque tu as l'air de la conseiller fortement pour ceux qui aiment l'album)

Autant te dire qu'en tant que "nouveau" fan, j'ai lu ta prose avec le plus grand intéret (il y a en effets quelques fautes, rien de dramatique, je tenterais de les relever sur une seconde lecture, là je vais me coucher ). J'hésite du coup entre how to measure a planet et Souvenir pour le prochain, j'ai comme dans l'idée que ça dépendra surtout de ce que je trouverais en occaz ou en promo (dire que yen a eu il y a peu...raaah!)
J'ai également beaucoup aimé la façon que tu as eu de mélanger ton histoire, celle du groupe et leur disco, ça donne une touche sensible qui colle bien au groupe.

Tiens je me refais Mandylion pour la peine.

Je me demande s'il existe un "groupe de metal à chanteuse" qui n'ait pas écouté (pour pas dire autre chose parfois) The Gathering

Travail grandiose, passionnant à lire pour un de mes groupes fétiches depuis des années, je les ai découvert avec Mandylion grâce à une chronique de Hard rock mag, quand le mag etait vraiment bon, et je ne les ai jamais lachés avec le temps et les évolutions, mon préféré, allez Souvenirs, c'est un voyage ce disque, une sentation difficilement descriptible mais superbe dans tout les cas

Mandylion semble faire l'unanimité, je vais tenter celui-là.

En tout cas, chapeau Caza.

Je cautionne Mandylion aussi. Enorme ambiance glauquissime, du rare à ce niveau. Puis faut je lise tout ce boulot géant de Caza, pas encore eu le temps !

Mandylion est un grand album.
HTMAP et Nighttime Birds sont très bons.
Les albums suivants ne me parlent pas du tout (à part Sleepy buildings, à la limite) voire, me font royalement chier.
Je ne connais pas les 2 premiers.

Super boulot Caza....

Je vous remercie pour vos réactions

Tu vois Chips, je t'avais prévenu pour Nightime Birds...je ne vois pas de quelle phrase tu veux parler ? Je les compare pas à Lacuna Coil ou Within Temptation.

Sinon cliquez sur ce lien, y a une surprise http://www.fabchannel.com/the_gathering

Disco commentée très complète.

Je ne connais bien que MADYLION et NIGHTIME.
Pas trop ma tasse de thé ce groupe. Pas assez "Metal" pour moi et j'ai du mal avec les chanteuses.

Cela dit je reconnais que du peu que j'ai écouté j'ai été parfois "hypnotisé" par la fausse douceur du groupe et l'ambiance un tantinet sombre.

C'est typiquement le genre de groupe que j'écoute de temps en temps en fond sonore pour me "détendre" et changer un peu.

Alors mon top perso :

Souvenirs
Home
How to mesure a planet
Mandylion
Black Light District
If then else
Nighttime Birds
Almost a dance
Always

J'aime beaucoup le live Superheat moi, je l'ai écouté un paquet de fois et fait dedicacé, c'est une bonne entrée dans le groupe je pense, même si il y manque bien sur les titres récents, pour ça il y a le DVD récemment sorti A sound relief qui est une merveille d'enchantement visuel et sonore.
Sinon en effet lire le aprcours du groupe lié au tien est très émouvant, ça m'en rappelle beaucoup aussi, le groupe m'a bien accompagné à certains moments clés comme Maiden ou Paradise Lost.
J'espère que ton travail amenera des fans au groupe, il le mérite énormement

Cette phrase-là:



Je vais bouffer (tain sérieux, j'en ai marre de poster en coup de vent là )

bravo Caza, gros gros taff !!! Mon préféré reste How to mesure a planet, même si bien entendu, Mandylion à sa sortie m'a collé une baffe, c'était frais !!! Home est superbe, mais j'ai eu du mal à rentré dans Souvenirs, mais je m'y suis replongé depuis et il est très bon.

Je te remercie je vais la corriger. J'ai pensé en fait qu'ils ont une chanteuse, c'est vrai mais que d'autres les ont suivi.