1ère partie : 1988-1992

Allez on va causer de Iced Earth en essayant de rendre justice au groupe et à l’œuvre de John Schaffer, car soyons honnêtes sur ce forum, on n’a jamais été très tendre avec ce groupe, à l’exception de deux ou trois personnes, et j’ai souvent eu l’impression que le groupe se faisait descendre parce que c’était la mode de le faire alors que peu ont vraiment fait l’effort d’écouter le groupe en profondeur. Ce qui a handicapé le groupe en fait, outre le fait que Schaffer soit un con fini, la lecture de ses différentes interviews a du décourager plus d’un fan potentiel, c’est le fait d’être apparu a une sale période pour le métal je pense, le 1er album sort en 1991 et le groupe, finalement en y repensant ne fait parler de lui vraiment qu’avec Something wicked en 1998 et son triple live l’année d’après profitant de la mode true metal de l’époque, mais le fait que le groupe ait toujours penché entre thrash metal avec un léger côté dark, surtout au début et heavy classique n’a pas aidé à le faire percer.
Le groupe a aussi été vite accusé de pomper tout le monde, de Maiden à Metallica, enfin bref Iced Earth a cumulé les soucis dans la voie de la reconnaissance, et celle-ci même si elle est arrivée, cela n’a pas calmé les détracteurs.
De plus son line-up d’une rare instabilité, le groupe n’a jamais fait deux albums avec le même personnel, a joué en sa défaveur, renforçant l’image dictatoriale de Schaffer.
Mais Iced Earth mérite qu’on s’arrête de près sur sa carrière, alors que le groupe apparaît un peu en stand-by depuis quelques temps, car il y a de quoi satisfaire plus d’un fan de metal, du fan de heavy classique, au fan de power metal en passant aussi par celui d’extrême, tant le groupe a présenté une palette assez large depuis ses débuts.
Le groupe se crée à la fin des années 80, d’abord sous le nom de Puragtory puis sous le nom de Iced Earth en 1988, le tout sous le soleil de la Floride, à Tampa exactement.
Le groupe s’est rapidement fait un nom dans l’underground cela surtout en Europe grâce au magazine Rock Hard qui a élu leur démo, Enter the realm, démo du mois, le groupe a ensuite vite décroché un deal chez Century Media qui durera jusqu’en 2003.
Et c’est vrai qu’un potentiel énorme est présent dès cette démo, qu’on a pu découvrir grâce au coffret Dark genesis dans une version remasterisé, on connaissait les titres depuis Days of Purgatory (1997) mais rechanté par Matthew Barlow.




Enter the realm (1989)

Cette première démo de 4 titres et deux instrumentaux, dont 3 titres finiront sur le 1er album est en effet d’un excellent niveau, on découvre le power thrash du groupe avec un chanteur assez moyen, Gene Adam, malgré cela on apprécie de solides compositions dont Colors et le morceau Iced Earth. Une telle entrée en matière fait plaisir et on ne s’etonne pas de retrouver le groupe donc signé deux ans après et en tournée avec Blind Guardian dés son 1er album en 1991.





Iced Earth (1991)

Ce premier album reprend donc l’essentiel de la démo, manque juste à l’appel Nightmares et l’intro, Enter the realm, le tout agrémenté de nouvelles compositions.
Et le groupe présente un thrash mélodique de très bonne facture pour un premier album, on pense à Metallica bien sur, surtout pour la voix de Gene Adam, très agressive, mais aussi à Iron Maiden, John Schaffer en est grand fan, pour le côté mélodique et lyrique, car dés son premier album, Iced Earth affirme son identité, à cheval entre thrash et heavy metal classique.
Et ce mélange fonctionne très bien, par contre on décèle dès cet album ce qui va causer du tort au groupe, c'est-à-dire une impression de monotonie et de répétition au premier abord, les titres sont assez hermétiques et demandent de l’attention. Ce petit défaut est encore assez présent sur cet album, mais il en ressort malgré tout un bon cru avec des petites perles, essentiellement les titres de la démo dans des versions remaniés et bénéficiant d’un son bien meilleur, on en retiendra Iced Earth, le premier classique du groupe bien thrash, mais dès Written on the walls, on peut sentir que le groupe n’est pas qu’un vulgaire clone, le côté épique et mélodique donne une force supplémentaire à Iced Earth, et parfois Gene Adam se montre convainquant même si il reste un point faible du groupe, il lui manque un registre plus étendu pour bien rendre les compositions complexes de John Schaffer, sur l’autre tube du disque, Colors, on le sent un peu à la peine, mais ça n’enlève rien à la force du titre, sur lequel Schaffer se montre impérial, je ne sais pas si il pond toujours le même riff depuis ses débuts, mais en tout cas si c’est le cas, il a trouvé le bon très rapidement. Et aussi dès Curse The sky, on ressent le petit frisson qui nous fait nous dire qu’on à faire à un futur grand en devenir.
Solitude et Funeral les deux instrumentaux enchaînés en témoignent aussi, dans le dernier, on ressent déjà ce que Iced Earth fera dans le futur sur Something Wicked par exemple.
L’album se termine par When the night falls, qui s’inscrit aussi dans les premiers classiques du groupe, et qui va longtemps figurer dans les set-list du groupe, le titre réunit la puissance du thrash, le côté mélodique du heavy traditionnel, et une petite part sombre qui ne demande qu’à s’affirmer, juste le chant pêche un peu par son manque de puissance ici, on sent qu’avec un autre chanteur avec plus de lyrisme, le titre pourrait devenir un tube énorme.
Ce 1er album est donc un bon départ qui sera salué dans la presse spécialisée malgré la perte de vitesse du style. Il reste bien sur des choses à améliorer, au chant déjà, et parfois certains titres souffrent de quelques longueurs et de répétitions, comme Life and death par exemple.

6,5/10
Titres préférés: Colors, Iced Earth, When the night falls
Titres bof: Life and death




Night of the Stormrider (1992)

Pour cet album, Schaffer ne perd pas de temps, fort de son succès grandissant, il enfonce le clou moins d’un an après avec un nouveau chanteur, John Greely, celui-ci n’a guère de mal à faire oublier Gene Adam sur ce qui s’annonce déjà comme un premier classique du groupe.
Car ici Schaffer et sa bande surpassent leur déjà très bon premier album, tout est plus carré, plus précis, le son est bien supérieur encore. De plus le fait que tous les titres aient été composés dans une même courte période apporte à l’album une unité que ne possédait pas forcément son prédécesseur.
Malgré cela musicalement, Stormrider suit la droite lignée de Iced Earth, à savoir un power thrash métal mélodique mais dont le côté sombre à été renforcé à l’image de sa pochette. L’album commence de manière imparable, l’enchaînement Angels Holocaust-Stormrider est imparable, Angels Holocaust sonne comme la rencontre entre Iron Maiden et Metallica, enchaîné à un Stormrider très direct, il donne un début d’album surpuissant, fusionnant la force du thrash à la puissance du heavy métal, le tout avec un chant, certes encore imparfait dans les passages plus lyriques, largement plus maîtrisé, la palette de Greely est bien plus étendue.
S’en suit un autre des premiers classiques du groupe, The Path I Choose, dans une veine plus thrash mais avec cette touche mélodique qui fait la particularité de Iced Earth avec un refrain imparable taillé pour le live et un solo de Schaffer à vous coller au mur.
Before the visions calme le jeu, elle sert d’introduction acoustique, avec un chant encore très maîtrisé, à Mystical End, très heavy et porté par une ambiance assez sombre, c’est un titre moins évident de prime abord mais qui s’affirme avec les écoutes.
Tout comme Desert Rain, le titre est tout en ambiances, c’est un superbe titre à tiroirs, il part d’une intro faussement douce et rassurante avant de partir dans un tourbillon thrash pour nous achever avec un refrain superbe pour se finir dans un duo Basse-Voix du meilleur effet, ce titre est encore l’exemple parfait de ce que donnerait un rejeton de Maiden et de Metallica.
On monte encore en puissance, si si c’est possible, avec Pure Evil, autre futur classique de Iced Earth, c’est un parfait exemple de ce que John Schaffer peut proposer de meilleur, entre thrash et heavy, il a la recette parfaite pour ce genre de morceaux.
L’album se termine par un autre duo imparable, l’enchaînement de l’intro Reaching the end et de Travel in Stygian est absolument dantesque, et oui déjà, Travel est plus agressive rien qu’au niveau du chant, nettement plus thrash old school mais le tout est parsemé de superbes passages épiques et mélodiques à vous coller le frisson même avec toutes les fenêtres fermés et chauffage allumé et qui annonce ce que le groupe donnera par la suite avec ses longues suites épiques.
Iced Earth signe donc là un 2ème album pratiquement parfait qui va cartonner un peu partout en Europe et au Japon, la maîtrise du groupe après si peu d’album est assez fascinante, de plus le son énorme donné grâce aux studios Morrisound ajoute à la claque prise. Night of the Stormrider est donc un classique du groupe, qu’on peut tenter pour découvrir le groupe même si le chant montre encore quelques faiblesses, mais ce petit détail va vite s’améliorer après quelques turbulences pour le groupe.

8/10

Titres préférés : Angels Holocaust, Desert Rain, Travel in Stygian
Titres bof : ben aucun

La suite au prochain numéro !

Bah t'as pas fini là.

Sinon joli taf comme d'hab.

Tu t'es basé sur les remasters pour faire tes kros ? Je n'ai jamais entendu les originaux mais parait-il que le boulout de remastering avait été d'importance. Sur cette réédition le son est plutôt bon, même pour les premiers albums.

Je suis globalement d'accord. Y a du lourd sur les premiers albums du groupe et même si on n'a pas Barlow au chant ça demeure bon, même si un peu hermétique par moment.

Et puis quand Pure Evil, il envoie bien.

Beau boulot, Noise !

Marrant car si comme beaucoup de monde, je considère le groupe comme le fils spirituel d'Iron Maiden (sans qu'il y ait repompe pour autant, tss), je n'ai jamais réussi à faire le rapprochement avec Metallica.

Quoiqu'il en soit, le fait de resituer le groupe dans son contexte ne peut que lui rendre justice, les chroniques font le reste. Je ne comprends pas comment on peut nier les qualités de Night of the Stormrider. Il est rageur, les compos, qui prennent soin de ne jamais se répéter, sont fantastiques et riches en surprises. C'est mon album préféré du groupe. Je suis 100% en accord avec ta chronique.

je me suis basé sur les remasters Jules, ça sera pareil pour Burnt Offerings

Bon boulot et j'espère rapidement la suite !
Personnellement, j'ai découvert Iced Earth via leur best-of "The Blessed and the Damned" (mon oeil a été attiré par la pochette et le prix était correct pour un double album). Au début, c'était trop violent pour moi. On ne rigole pas, SVP (ou juste un peu ! ) mais à l'époque, mes seules écoutes "métalliques" c'était Linkin Park et System of a Down. Et puis chemin faisant, je me suis replongé dans le best-of et j'ai profité d'une opération Century Media en début d'année pour me procurer à moindre coup leur discographie quasi-exhaustive. C'est devenu un des groupes préférés.

C'est bien simple, J'ADORE Iced Earth.
Enfin, j'adore surtout Stormrider (Travel in Stygian est superbe) et Burnt Offerings (Dante's Inferno ), dont j'adore tout les morceaux.
Après vient Dark Saga et Something Wicked, qui ne vallent pas les 2 précédents (pour moi hein) mais qui sont quand meme énorme!
Je n'ai pas beaucoup approfondi Horror Show (mais Wolf et Damien sont monstrueux ).
Et je n'ai jamais écouté les autres les autres albums studio à vrai dire... Va falloir que j'approfondisse tout ça donc, mais je doit avoir déja une 40ene d'albums dans mon dossier "à écouter" ...

Et bien sur, le fameux Alive in Athens est un de mes Live préférés!

J'attend la suite avec impassience!

Plus qu'avec Metallica dans son ensemble, c'est avec Hetfield qu'il faut faire le lien. Un son très poche, compressé à mort et une attaque très sèche sur des riffs saccadés.

Moi j'adore ce groupe! the dark saga, something, burnt offerings...... et ce live gigantesque!!!

Reviens Barlow sans dec!

Moi non plus je n'ai jamais vraiment fait le rapprochement avec Metallica...

Tellement de groupe Power Thrash utilise des triolet, des tremolos et des riffs saccadé pour leur musique.

Si le lien avec le jeu de Hetfield saute aux oreilles je trouve. Hetfield c'est le maître pour ça, mais Schaffer est plus tranchant je trouve. Le mix le met bien en valeur aussi.

Au delà de ça, je trouve qu'Iced Earth est une passerelle intéressante entre la scène Thrash des Etats-Unis et la scène Heavy traditionnelle et mélodique européenne. Difficile de dire à quelle scène ils appartiennent réellement... même si le fait d'être sur un label européen et d'avoir du succès sur ces terres pourraient le rapprocher de l'Europe.

Chez moi, Iced Earth, c'est étiquetté comme étant du power metal alors...

Oui cette étiquette veut tout dire.

Partie 2 : 1992-1997

Turbulences donc, car après le succès de Night of the Stormrider, en Europe et au Japon ou le groupe s’est fait un nom très rapidement, Iced Earth va connaître de gros soucis, d’abord avec son label Century Media, d'abord et ensuite et surtout avec John Greely son chanteur, l’homme lors de la nouvelle tournée avec Blind Guardian en 1991 a tenu des propos antisémites qui lui ont valu un renvoi à la fin de la tournée après que Schaffer ait tenté de le raisonner en l’emmenant dans un camps de concentration. Iced Earth perd donc un chanteur de qualité mais force est de reconnaître que Schaffer a su oser le virer malgré le succès, pour le remplacer Schaffer part chercher un quasi inconnu, chanteur d’un groupe thrash inconnu avec son frère, le pari est en tout cas risqué, Greely avait réussi son intégration et avait surpassé son prédécesseur haut la main. Mais son attitude ne permettait guère de le garder plus longtemps, et on le sentait limité sur certaines parties plus mélodiques.

Burnt Offerings (1995)

Matthew Barlow a donc la lourde tâche d’essayer d’incarner ce chanteur que cherche Schaffer entre thrash et heavy metal, on notera d’ailleurs que Barlow a du prendre des cours de chants avant d’enregistrer l’album, ce qui s’entend parfois sur l’album, sa voix étant encore assez verte. Trois ans se sont donc écoulés entre les deux albums, pour un jeune groupe c’est un délai énorme surtout dans cette période ou le heavy métal classique connaît une forte baisse de popularité, le groupe risquant de perdre les bénéfices de son bon début de carrière.
Mais l’attente va en valoir la peine, Iced Earth signe là l’album le plus sombre de son histoire, un parfait reflet de l’état d’esprit de son leader. Musicalement on s’éloigne un peu du thrash des débuts pour dériver vers un power métal bien puissant porté par la voix de Barlow, l’homme module bien mieux sa voix et permet d’apporter cette touche lyrique tant attendue. L’album en lui-même n’est pas aussi immédiat que Stormrider, il a été composé très rapidement mais cela n’entache en rien ses qualités.
L’album est à découper en deux parties, d’abord cinq titres de haute volée puis une des pièces majeures de Iced Earth. On rentre dans un univers sombre et glacial avec un énorme Burnt Offerings, puissant et épique porté par la voix encore hésitante de Barlow mais qui porte le titre avec une belle conviction, le tout est confirmé par Last December, c’est un titre court et dans ta face, très lyrique, la combinaison entre les riffs acérés de Schaffer et la voix de Barlow est parfaite dès le début de leur collaboration. Brainwashed qui suit est encore une belle claque dans les dents, le titre est d’une agressivité rare, mais au milieu de ce tourbillon heavy, Schaffer et sa bande ne perdent jamais le côté lyrique et presque atmosphérique comme le prouvent les deux titres suivants Burning Oasis et Creature Failure, de prime abord ils peuvent passer inaperçu mais on ressent très vite la profondeur des titres pour s’y laisser entraîner, c’est en fait comme un univers à percer, un effort est à faire c’est évident, mais ça évite de considérer le groupe et sa musique comme répétitive. Ici le groupe s’est détaché des influences encore évidentes de ses deux premiers albums pour se créer son truc, on ne pense plus Metallica, Maiden ou autres, on pense Iced Earth. Et ce sentiment est renforcé par les deux derniers titres de l’album, d’abord la superbe ballade d’introduction The Pierced Spirit, en à peine deux minutes, Barlow se place comme un chanteur énorme capable de tout chanter et de faire passer pas mal d’émotions. Le titre ouvre la voix a Dante’s Inferno, en 16 minutes, le groupe propose un titre violent, sombre et épique, que je n’imagine pas chanter par quelqu’un d’autre que Barlow, c’est vraiment pour ce genre de titre qu’un chanteur comme ça s’imposait, le titre raconte la description de l’enfer et de ses 9 plans pour faire court, on pourrait passer du temps à le décrire mais l’écouter est la meilleure chose à faire, c’est sans doute le titre qui résume le mieux ce qu’est le groupe.
D’ailleurs ce qui renforce l’aspect noir de l’album ce sont aussi ses paroles, à lire pour mieux comprendre l’œuvre, elles traitent des déchéances humaines et religieuses.
Iced Earth signe là un disque très abouti mais qui paradoxalement ne va pas rencontrer le même succès que Stormrider, de ce fait et aussi pour les mauvais souvenirs qu’il lui rappelle, Schaffer va assez vite rejeter ce disque et passer très vite à la suite comme si Burnt lui avait servi de thérapie.
Mais il faut vraiment réhabiliter ce disque qui est une pièce majeure de la carrière du groupe et incontestablement le plus violent et sombre.

8/10

Titres préférés : Dante’s Inferno, Last december, Burnt offerings
Titre un peu en deçà : Creature failure




Donc Schaffer et sa bande se remettent au travail sans tarder dans un état d’esprit bien meilleur malgré des changements de line-up comme d’habitude on va dire, sauf que là Matthew Barlow reste en place bien fort heureusement, ce n’est pas le cas du bassiste Dave Abel et du batteur Rodney Beasley remplacés par Keith Menser et Mark Prator, qui disons le d’avance ne resterons guère longtemps dans le groupe. Malgré cette instabilité chronique, Iced Earth a trouvé un rythme de croisière autour de ses deux leaders, car Barlow s’est imposé très vite comme un élément moteur du groupe, et preuve de sa volonté d’aller de l’avant, il a pris des cours de chant avant l’enregistrement, son engagement est total et c’est bien ce que recherche Schaffer, des gens capables de le suivre à 200% dans son aventure, logiquement quand on perd un peu de foi dans le groupe, on est remplacé immédiatement.

The Dark Saga (1996)

L’album est écrit et enregistré début 1996, encore une fois très rapidement, ici on a faire à un véritable concept album sur l’histoire de Spawn, le comics américain de Tood Mac Farlane, qui d’ailleurs a réalisé la pochette du disque, la première vraiment réussie du groupe. L’histoire raconte d’un amour déchu pour faire rapide, rien de très gai encore une fois, mais le ton a quand même malgré tout changé, l’humeur est nettement moins sombre, la touche purement thrash a presque complètement disparu et surtout des titres plus lents font leur apparition tout comme les mélodies sont nettement plus en avant profitant des énormes progrès de Barlow. L’album suit donc la ligne lyrique déjà entrevue la mêlant à un power métal très énergique, cela donne un album de toute beauté renforcé par une trilogie finale, la première du groupe, absolument superbe.
L’album commence par un Dark saga absolument superbe qui vous plonge directement dans l’univers du groupe et dans cet album sans qu’on ait envie d’en sortir avant la fin, le titre rassemble les meilleurs éléments du groupe, voix lyrique mais agressive, musique puissante mais mélodique, c’est un excellent départ à l’image d’un Burnt Offerrings avec un chant plus assuré. Avec I died for you, on trouve un titre superbe tout en mélodie, c’est une power ballade dont Iced Earth à la recette, le titre est très prenant, il a tout de l’hymne live, en tout cas le groupe ne s’est pas trompé en choisissant cette voie plus mélodique, il y excelle, et dessus Barlow n’a guère de mal à faire taire ceux qui voient en lui un chanteur moyen.
Avec Violate, on repart vers un heavy très direct et efficace, bien rageur renforcé par un break énorme avec un solo de guitare de grande qualité. Avec The Hunter, on repart dans des ambiances plus sombres et épiques, encore une belle réussite, le mariage entre la puissance de la voix de Barlow et la musique heavy mais mélodique est parfait, on notera encore les courts soli ainsi qu’un refrain qui colle le frisson, si si encore, c’est un futur classique qui s’annonce encore pour les concerts. S’en suivent deux titres peut être un peu en deçà par rapport au reste de l’album, The Last Laugh d’abord, c’est un titre dans la pure lignée de ce fait bien le groupe, entre power metal et heavy mélodique avec une rythmique d’enfer et un break mélodique assez réussi, ensuite Dephts of hell qui est un titre assez court, bien lourd, on le considérera comme un bon intermède avant la fin énorme de l’album. Tout d’abord le rageur Vengeance is mine, c’est un putain de titre de heavy bien dans ta face porté par un refrain superbe et direct et un travail énorme à la gratte de Schaffer et Shwaver, un autre classique et certainement mon chouchou de l’album, tant le cocktail épique, mélodique et heavy est réussi.
S’en suit donc la trilogie finale d’album qui deviendra un classique du groupe qui choisit de finir ses albums en beauté plutôt que péniblement comme c’est parfois le cas chez d’autres groupes. The suffering avec Scarred, Slave to the dark et Question of Heaven est une pièce magistrale de heavy metal, on rentre dedans avec un Scarred puissant et mélodique, porté par un Barlow encore très incisif avant un magnifique Slave to the dark, superbe démonstration de puissance et de mélodie avec ce côté sombre qui donne encore ce petit frisson tant on est porté par l’histoire, mais l’apothéose est à venir avec un classique absolu du groupe, Question of heaven, c’est un de ces titres qui font la force du heavy métal. Le morceau mêle tout ce que le groupe sait faire de mieux, introduction lente avec une voix douce de Barlow et guitare acoustique avant une envolé lyrique porté par des chœurs féminins superbes, on est littéralement porté par la force du titre, si vous voulez comprendre Iced Earth et son particularisme dans la scène heavy, écoutez ce titre, il résume très bien la chose.
The Dark Saga est donc un album superbe, aussi fort que son prédécesseur, ce genre d’album qu’on ne se lasse pas d’écouter, c’est peut être le plus facile d’accès du groupe et je le conseille avec Stormrider pour découvrir le groupe. Et on sent une énorme marge de progression derrière cet album, le meilleur s’annonce encore comme à venir
Dark Saga va en tout cas propulser le groupe vers l’avant, s’en suivra une tournée conséquente, dont une partie dans leur terre natale.

8/10

Titres préférés : A question of heaven, Vengance is mine, The Hunter
Titre bof : Depth of hell




Suite à ce succès et avant de s’atteler à un ambitieux projet, John Schaffer à l’idée de faire redécouvrir les premiers titres du groupe dans une version qui leur rend hommage, Days of Purgatory en sera la finalisation.


Days of Purgatory (1997)

A la base, ce double album ne devait contenir que des versions remixés des titres de la démo du groupe, Enter the realm, pour leur rendre un son plus puissant, il va être rapidement décidé d’en faire de même pour l’essentiel des compositions des deux premiers albums du groupe, Schaffer n’ayant jamais aimé leur son, sous l’impulsion de Century Média. On retrouve aussi les compositions plus récentes de Burnt Offerings remasterisé avec un nouveau mix de Dante’s Inferno.
De plus, et c’est le point le plus intéressant, les parties vocales des albums précédents Burnt ont toutes été refaites par Matthew Barlow. Cette compilation, presque une intégrale en fait, il ne manque que très peu de titres à l’appel permet à Iced Earth de faire redécouvrir dans des versions nouvelles les débuts du groupe, d’où le nom de celle-ci, Purgatory étant le 1er nom du groupe entre 1984 et 1989. Ce nom symbolise aussi pour Schaffer les années de galère connues avant de réussir à imposer sa musique et son groupe. Et c’est enfin le nom du personnage dessiné en pochette et dans le livret qui vient d’un comics américain, je me souviens d’ailleurs que l’image m’avait pas mal frappé à l’achat, j’ai en effet commencé Iced Earth avec cette compilation.
Et le travail de relecture est superbe, il est indispensable à tout fan, d’une part pour la qualité des titres présents, 21 au total, qui démontrent la déjà très bonne tenue des premières compositions du groupe, et d’autre part pour les découvrir avec un chanteur taillé pour leur rendre toute la force qu’elles méritent. On notera aussi que Cast in stone est à la base Written on the walls du 1er album avec de nouvelles paroles par Matthew Barlow.
Je ne reviendrais pas en détail sur tous les titres, j’en ai déjà longuement parlé plus haut et de plus le travail de remasterisation effectué sur Dark Genesis quelques années rend presque caduque ces nouvelles versions excepté pour le chant, mais on peut citer quelques titres qui y gagnent particulièrement, Angels Holocaust par exemple ou Barlow est impérial ou encore Life and death et Travel in Stygian.
En fait ce double CD servira actuellement à découvrir les vieux titres avec Barlow et il est une bonne porte d’entrée sur l’univers Iced Earth si on veux éviter d’acheter les premiers albums ou si on est rebuté par les premiers chanteurs.



A la suite de cette compilation, le groupe va tourner encore, avant de commencer à travailler l’album suivant avec un line-up renouvelle encore une fois mais avec une volonté d’aller de l’avant énorme et une foi à toute épreuve, la suite s’annonce passionnante, mais ce sera une autre histoire

Burnt Offerings = LE meilleur album studio de Iced Earth car le plus personnel.

Mais c'est mon avis.


Je ne renie pas pour autant Alive in Athens et Something wicked.

J'avais zappé ce topic, ça ma donne envie de me plonger dans la disco du groupe.

J'avais découvert le groupe en 93 avec Night of the stormrider : un album qui m'avais laissé complètement indifférent, seul l'aire d'opera qui sert d'intro et "stormrider" avait retenu mon intention, le reste j'avais trouvé ça nase, à l'epoque je découvrai Maiden et metallica...

c'est vraiment avec étonnement que quelques année plus tard, en 98 il me semble, j'ai appris que le groupe avais sortis d'autre album.

J'ai écouté Dark Saga et Something et il y a vraiment de bon morceau (rhaa question of heaven), de bon riff. Reste deux défaut : pour moi la patte Schaffer n'existe pas, ça reste un mix de maiden/metallica, et surtout il y a le cas "Matt Barlow". Son chant est vraiment médiocre je trouve, beaucoup trop monolithique et pleurnichard sur les ballades.


Je suis en train de chroniquer un album de JAG PANZER et je sens que je vais me faire incendié par les fans de ICED EARTH. Mais c'est pas de ma faute si dans un style assez proche Harry Conklin fait la nique totale à Matt Barlow.

au fait, je vais faire Something wicked tres vite, juré

Vive Barlow au fait, qu'il revienne vite dans iced earth

Non non que Ripper reste chez Iced earth, la police a besoin de Barlow de toute façon, l'uniforme lui va bien.

Monotone et pleurnichard. Ce sont exactement les 2 termes qui décrivent le mieux Barlow à mon avis. Allez, pour adoucir, on va dire qu'il a un style personnel (mais chiant) et une voix puissante (mais qui n'en a pas dans le metal). Au final, j'ai jamais compris ce qu'on pouvait trouver à ce chanteur de seconde zone. Qu'il chante dans les bals de la police maintenant, c'est là qu'il s'exprime le mieux.....

ah non j'adore Ripper, mais pas dans IE, ça colle pas du tout et en live je me souviens du resultat, mes oreilles ont saigné sur Watching over me

Moi je n'ai que l'album SWTWC et franchement à chaque fois que j'ecoute ca me saute à la gueule...les riffs de grattes, la maniere de chanter à certains moments, meme la construction des morceaux...