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 SKYCLAD [Discographie commentée et en construction] 
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Creature de la Nuit
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Message SKYCLAD [Discographie commentée et en construction]
En préambule, je tenais à souligner les choses suivantes :

-Une partie des chroniques que je vais poster ici sont d’anciennes chro que j’avais faites pour nightfall, que j’ai réactualisé car elles étaient pas terrible (j’étais un jeune fou de 18 ou 19 ans à l’époque), pas super bien écrites et encore moins bien documentées. J’ai tenu compte des excellentes remarques qui ont été faites à leur égard, et je tenais à remercier ceux qui les ont écrites.

-Le site officiel français, Bombjour, m’a servi de base documentaire. Y’a dedans des infos qu’elles sont bonnes.

http://perso.wanadoo.fr/bombjour/Ezine/index.htm

-J’ai pas trouvé beaucoup de puns (jeux de mot) de Skyclad, et heureusement que des sites comme ceux-ci existent ( http://www.geocities.com/svipdaag/skyclad/skyclad.html ). Notez que certaines expressions typiquement anglaises sont mises a contribution et, plus difficile a maîtriser que le simple vocabulaire, certains puns ne vous parleront peut être pas.


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The Wayward Sons of Mother Earth

Bâti sur les carcasses thrash encore chaudes de Pariah et Sabbat, Skyclad réuni Steve Ramsey (guitares) et Graeme Englishe (basse), issus du premier groupe cité, et Martin Walkyier.

La répartition des rôles reste conforme a ce qui se faisait jusqu’alors au sein des formations d’origine : Les gratteux a l’air, Martin a la chanson.

Nous sommes alors en 1990, et on ne peut pas dire qu'avec ce "The Wayward sons of Mother Earth ", le propos se soit adouci. Le fond du dossier reste celui d’un speed/thrash 80’s, conservant des racines heavy affirmées. Mais, déjà, le groupe se singularise de par la présence de violon et synthé. Martin continue le travail textuel amorcé dans Sabbat, épinglant avec bonheur un certain nombre de sujets, allant de l’écologie au paganisme en passant par la société anglaise. Il doit avoir les dents en bon état tant il ne mâche pas ses mots.

On ne retrouve que timidement les éléments folks qui ont fait la réputation de Skyclad. Hormis « the Widdershins Jigs », précurseur du folk métal assorti des violonnades et flutiaunades de circonstance, le reste se nourri de cavalcades speed thrash bien senties, émaillées de solis mélodiques. Les refrains sont déclamés avec force, foi même, mais sans réelle recherche mélodique. L’on ressent toutefois cette volonté manifeste de progresser. Les compos (« Terminus » en particulier) s’orientent en de nombreuses occasions vers le tissage d’ambiances, nacrées d’arrangements, et s’attachent à marcher vers le nouveau.

Martin est un chanteur limité mais convaincant, possédé par ses textes fumants, carnassiers et relativement alambiqués et donc peu compréhensibles pour les non anglophones (les « puns » -jeux de mots- et autres métaphores et digressions sémantiques se parent parfois de vieil anglais. Pour capter, bonjour. Bombjour pardon).

The Wayward Sons of Mother Earth est un bon album de thrash mélodique, varié et bien foutu, à conseiller plus aux amateurs du genre qu'a ceux de Skyclad et autres folkeries métalliques. Mais si vous aimez l'agressivité conjuguée a un certain dosage mélodique, et même le bon métal tout simplement, vous ne pouvez qu'apprécier ce " The Wayward sons of Mother Earth" recherché et innovant, malgré une prod épaisse comme un cheveu.

Terminus : À un moment, un phrasé rythmique introduit une tension monstrueuse. Prémice aux explosions cracatoesques de Martin.
Moongleam and Meadosweet : Comme il nous balade le Martin la dessus.
The Widdershins Jigs : Si elle n’avait pas été écrite, le folk métal n’existerait pas.

Chant : Martin Walkiyer
Steve Ramsey : guitares rythmique, lead et acoustique
Graeme English : Basse
Reith Baxter : batterie et percus

6/10

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Dernière édition par Romdu le 26 Mar 2006 22:26, édité 1 fois.



26 Mar 2006 22:17
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A noter que Pariah n'est autre que le groupe Satan dont j'avais chroniqué l'excellent et culte 1er album ici, personne n'a réagis.

Skyclad j'aime un peu, faudrait que je m'y penche plus sérieusement.


26 Mar 2006 22:21
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j'ai écouté, j'aime pas. A part cet excellent et constructif avis, je n'ai rien de plus à ajouter. J'ai donc préféré la tenir fermée.

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26 Mar 2006 22:23
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Ah la la...
Discographie commentée de Skyclad. J'ai ça dans les tuyaux depuis, pfiou, au moins!!
Bon, tu m'as donc devancé. Je vais mettre ici ce que j'ai déjà fait (au coup par coup, vu que tu as commencé, je te laisse complèter avec tes chros de chaque album avant de mettre les miennes. )

Voilà un groupe intéressant. Pour être franc, c'est un de mes groupes préférés.
Créé par Martin Walkyer, ancien chanteur du groupe Sabbat (un groupe de thrah anglais de la fin des années 80), Skyclad propose une musique assez différente de ce groupe. Associé à Steve Ramsay et Graeme English, ex-membres du groupe Pariah, ils se permettent de créer un style un peu à part par rapport à ce qui se faisait à l'époque : le folk metal

Pour résumer le folk metal c'est le mélange du metal et... du folk! Si ça c'est pas une définition digne de l'académie française!!

En fait plus que de simplement reprendre des hymnes à sonorités celtiques à la sauce metal, Skyclad propose un Heavy metal varié et inspiré. Grace essentiellement aux talents de compositeur et de guitariste de Steve Ramsay, aussi à l'aise sur une ballade folk que sur une tuerie speed thrashisante...

L'autre particularité du groupe vient des textes de Martin. Déjà au sein de Sabbat, les textes soignés en vieil anglais apportait un plus. Dans Skyclad, de nombreux jeux de mot (puns) viennent égayer des textes rarement portés sur la déconade. Un vrai régal pour peu qu'on ait des notions assez avancées en anglais. Si ce n'est pas le cas, on peu toujours trouver des sites internet qui les expliquent. ;)

The Wayward Sons Of mother Earth (1991)

A sa sortie, cet album avait fait son petit effet parmi les médias spécialisés. Un groupe de thrash mélangeant avec assez de bonheur des riffs bien plombés avec des instruments celtiques (violon, mandoline et autre). Bon après écoute, il faut reconnaitre que seul le morceau "The Widdershins Jig" est vraiment folk metal sur cet album. C'est d'ailleurs le meilleur de l'album. Le reste? Un déluge de riffs, parfois sympas, mais globalement brouillon. Le tout n'est pas aidé par une production simpliste et un chanteur assez limité. Les mélodies semblent de ce fait absentes, ou en tous cas difficiles à apprécier. Même sur la ballade "Moongleam and Meadowsweet" la mélodie vocale semble compètement incohérente, et on se dit que ce titre aurait du rester instrumental. Alors, mauvais album? Peut-être pas, certains morceaux valent le coup ("The Widdershins Jig" donc, mais aussi "Trance Dance", excellent titre Thrash et l'ultra speed "Cradle will fall"). Et Steve Ramsay nous gratifie de parties de guitare vraiment sympathiques qui laissent déjà deviner un très bon guitariste. Mais globalement, ce premier album est loin d'être aussi indispensable que ce qui va suivre.... Même l'hymne "Skyclad" ne laisse pas un souvenir impérissable. Alors que franchement avec un titre qui reprend le nom du groupe, on pouvait s'attendre à quelque chose de plus abouti...
Ma note: 2/5


27 Mar 2006 8:01
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Creature de la Nuit
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Skyclad - A Burnt Offering for the Bone Idol (1992)

2éme production des initiateurs du métal folklorique. Album énervé et très noir que ce «Burnt Offering for the Bone Idol». Elaboré en pleine guerre du Golfe, l’ambiance s’en ressent au niveau du thème martial particulièrement traité. D’ailleurs je me permets un parallèle avec l’album «Sigh No More» de Gamma Ray, inhabituellement sombre et « orienté » pour le groupe et sorti à la même période. Bref.

Globalement moins violent et moins typé speed pur que leur premier opus , la hargne explose ici plus ponctuellement, sur les refrains notamment, appuyée par une rythmique coulé dans le moule thrash du précédent opus.

L’album marque l’apparition de vraies parties folk, conduites par un violon s’appropriant en de nombreuses occasions le rôle du soliste. Cet élément hésite encore entre un statut d’arrangement, de pièce rapportée, et celui de guidage mélodique. Son mixage parfois en retrait accentue cette impression de cul entre deux chaises. Un titre comme Spinning Jenny par exemple, est quasiment une caricature de titre folk métal tant il cristallise l’essentiel et l’âme du genre. C’est ni plus ni moins, avec un morceau comme Widdershins Jigs, qu’une fondation essentielle sur laquelle s’est appuyé Skyclad pour bâtir la moitié de son identité.

L’album reste résolument pétrit d’un esprit métallique; l’essence skycladienne n’est pas totalement affirmée. Le groupe fonctionne encore souvent en binaire et envisage peut être plus le folk métal comme une alternance de genre qu’une réelle interpénétration d’un style par l’autre. Le passage heavy thrash riffu et énorme de « Men of Strawl » vient conforter cette sensation d’ambivalence, voire trivalence avec ce goût des expérimentations, ces violonnades quasi tziganes, cette gratte acoustique, et puis cette explosion en apothéose avec retour sur le riff du début.

In fine, un album pas facile d’accès car dense et parfois un peu foutoir; l’absence de direction artistique claire accentuant cet état de fait. Malgré tout c’est ici qu’a véritablement commencé le Skyclad légendaire du folk métal, car on y trouve de tout : la fusion Folk/métal aboutie (Spinning jenny), les aérations folks qui feront plus sûrement souche a partir de Irrational Anthems, les refrains bulldozer, ce goût pour la déconventionalisation musicale, et un côté quasi doom et surtout ambiancé qui reviendra en force sur Prince of Povrety Line (Alone in Death’s Shadow).

Album charnière donc , plus important par la révolution qu’il augure que par le plaisir qu’il apporte; mais ça on s’en cogne les joyeuses avec des meubles Ikea, car les deux premiers albums thrash ont constitué un terreau fertile qui va permettre l’émergence d’une grâce végétale magnifique : Jonah’s Ark.

Titres à conseiller :

Salt On the Earth ( another man’s poison ) : A la fois puissant et carnivore tout en restant indéniablement riche et mélodique, ce morceau fait référence à Saddam Hussein , qui se fait ici littéralement crucifier par Martin. Pour préciser un peu la thématique, le « sel sur la terre » concerne ici les puits de pétrole Kowetiens brûlés par Saddam, polluant l’air, l’eau et le sol. Le parallèle est dressé avec cette charmante coutume qu’avaient les Romains de l’antiquité d’enfouir du sel dans les terres arables des pays conquis ou à conquérir, rendant de fait la terre stérile pour 10 ans.

Spinning Jenny : Pur titre de folk métal, cette jigue relate les aventures d’une nympho, et surtout la mésaventure d’un homme qui a croisé son chemin ... et qui n’aurait pas dû ...

Alone In Death’s Shadow : A.I.D.S , ce qui signifie SIDA en anglais . Ce morceau rend compte de la tournure parfois mélancolique et réellement touchante que peuvent prendre les titres de Skyclad. Des timbres de flûte et guitare immergés dans une aura sonore synthétique viennent baigner et souligner un chant plaintif, inquisiteur. Grosse montée en puissance, développement progressif et un Martin qui se métamorphose non plus en critique acide, mais en bras vengeur, hurlant au Ciel et à qui veut l’entendre sa douleur de voir des gens souffrir « emprisonnés par la Mort dans leur sang ».

note : 6/10

Line-up :

Chant : Martin Walkiyer
Steve Ramsey : guitares rythmiques , lead et acoustique
Graeme English : Basse et gratte acoustique
Reith Baxter : batterie et percussions
Dave Pugh : guitare lead
Frita Jenkins : Violon , mandoline , claviers , et coeurs

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30 Mar 2006 21:58
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Très bonne initiative que ce Topic sur SKYCLAD.

Soulignons que ces deux premiers albums de SKYCLAD doivent être estampillés "Thrash". On y sent l'ombre de SABBAT (et plus particulièrement celle de "Dreamweaver") et les éléments folkloriques sont encore assez en retrait.

A ce titre entre "Jonah's Ark" (93) et ces deux là (WAYMARD & BONE), il y a un monde entre lesquels on passe d'un Thrash rugueux, alambiqué, torturé et sombre... à un Heavy folklorique. Cet écart était à l'époque si béant qu'on a décrit "Jonah's Ark" comme un concept album.

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31 Mar 2006 8:00
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Alors, ma chro de "Burnt...."

Sur cet album, Skyclad continue sur la lancée de "The Widdershins Jig". Le folk Metal devient le style de référence du groupe (aidé en ça par l'ajout d'une violoniste à plein temps, Fritha Jenkins), même si les réminiscences thrash et speed ne sont jamais loin.

Le titre qui symbolise le mieux tout ceci est bien sûr le fameux et entrainant "Spinning Jenny", morceau folk irrésistible. Mais d'autres titres valent le détour. Le monstrueux "A Broken Promised Land" et son refrain guerrier qui ouvre l'album, l'orientalisant "Salt On The Earth".

On pourrait continuer avec tous les titres qui sont globalement très bons. La ballade "Ring Stone Round" est un peu plus réussi que celle du premier album sans pour autant être transcendante. Quelques mélodies bien catchies et des guitares qui se maidenisent (donc qui se ThinLizzisent en fait) marquent une autre grosse (bonne) évolution par rapport au premier album.

Celui-ci est en effet calibré pour plaire aux fans de la Vierge de Fer. Même s'il ne s'agit pas d'un clonage bête. Au Niveau des points faibles, une production pas terrible et le chant toujours agressif de Martin Walkyer qui peut rebuter.

Ma note: 3/5


31 Mar 2006 8:16
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Tiens merci aussi pour ces chroniques faites et à venir, ça me permettra de combler une autre de mes lacunes metalliques, super boulot en tout cas!

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31 Mar 2006 16:07
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Skyclad - Jonah’s Ark

3éme livraison des troubadours du métal, «Jonah’s Ark» évoque un groupe plus mature, plus maître de son sujet, et surtout plus efficace. Le nouveau logo et l’arrivée de Duncan Storr à l’illustration (poste qu’il occupera … longtemps) corroborent avec cette tendance : le Skyclad « moderne » est né, autant dans l’Art que dans le visuel.

Le groupe s’est plus focalisé sur la concision et l’efficacité du propos que le tissage d’ambiances, s’attachant à construire de vraies bonnes chansons, avec des refrains mémorisables. L’absence de titres longs confirme la chose (a part « A Word to the Wise », d’ailleurs petit cousin de compos telles que AIDS sur « Burnt Offering » en terme de longueur, d’ambiance et d’expérimentations).

L’ensemble est plus mélodique, et les mid tempos sont bien plus présents. Le violon affirme la place au soleil qu’il avait commencé à se tailler sur la galette précédente.
Même Martin se met à moduler sa voix, et ce non plus à l’occasion de ballades.

Le premier effort de Skyclad était l’album du thrash; le second celui du violon. Celui ci sanctifie l’union du heavy et de la mélodie, pour le meilleur. Des réminiscences thrash , il y en a, de même que ce côté quasi expérimental que le groupe véhiculera toujours ( A Near Life Expérience et Bewilderbeast, qui auraient très bien pu se retrouver sur « The Answer Machine ? »)

L’album est court, compact, et tourne autour du concept écologique et de la fin de l’humanité, corroborant de fait avec la dégaine de bab’ cool en 4L que le groupe affiche alors.
Martin, grand revendicateur toujours en colère, se sert toujours comme de Skyclad comme d’un véhicule pour son message, notamment sur le morceau «A Word to the Wise» (précédé de son intro «tunnel visionaries»), à part car rampant, tellurique, limite reptilien et faisant la part belle aux synthés et ambiances; selon Martin on va morfler à fond pendant les années à venir. Au passage, il en profite pour fustiger les nouvelles technologies, qui se prennent ici un bon vieux coup de menhir dans la gueule.

L’on retiendra également un moment particulièrement émouvant : c’est lorsque Martin se fout a genoux et prie les Puissants sur la durée d’un titre ( «It Wasn’t Meant to End this Way» - c’était pas fait pour se finir comme ça… ) d’agir pour sauvegarder, bien plus que la planète , nos Vies. La singularité de cet acte sans précédent (et sans succédant), la clarté du propos, font que cette alerte résonne avec une acuité particulière dans nos coeurs. Skyclad prouve qu’il est un grand groupe par la musique, mais aussi qu’il est un groupe de Foi.


3 titres à conseiller :

Earth Mother, the Sun and and the Furious Host : Parodie de la sainte trinité chrétienne (God Father, the Son, and the Holy Ghost), ce morceau dément est un pur tube, souligné par le violon virtuose de Fritha Jenkins.

It Wasn’t Meant to End this Way : Les ballades de Skyclad sont rares mais frappent juste. Celle ci cogne comme en plein coeur comme un Tyson sous stéroïdes. Non, ça doit vraiment pas se finir comme ça…

Thinking Allowed ? : Le sens rhétorique de Martin et la pertinence musicale de Skyclad fusionnent ic comme la guitare et le violon sur un titre qui fait pas bander mou, faut bien le dire.


7/10

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02 Avr 2006 21:31
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Je me permets de balancer le lien de ma petite Kro pour cet album là - Jonah's Ark - ou "dedans je dis tout ce que je pense de bien" :

http://metal.nightfall.fr/index_4234_sk ... h-ark.html

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03 Avr 2006 9:04
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Double dose aujourd'hui.

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Skyclad : Prince of The Povrety Line

Ce 4éme opus est surprenant dans le sens où il amorce un retour vers les ambiances plaquées des deux premiers disques, enrichies par un violon parfaitement intégré. Le souffle épique fait a nouveau sentir son haleine sur « Civil War Dance », « Gammadion Seed » ou « A Dog In the Manger », soutenu en cela par des synthés revenus en force, plus nombreux qu’ils n’ont jamais été, plus nombreux qu’ils ne le seront jamais.
Ils viennent appuyer les ambiances de manière efficace, en conduisant parfois la ligne mélodique comme sur l’excellent «Cardboard City», colorant l’ensemble d’une légère touche new wave.

Ensuite, cet album est mélodique, mais au sens large. Le groupe abandonne volontiers les mélodies folks typiques pour quelque chose de moins facilement identifiable et de plus frais.

Enfin, les influences. Au niveau inspiration, on n’est pas en reste. «Land of the rising Slum» illustre parfaitement cet état de fait. Intro en percus, quelques notes de piano, puis vient se greffer dessus une gratte bourdonnante et la chant presque rappé de Martin. Un orgue Hammond vient dire coucou pour le premier break, sur le suivant on repart sur un instrument bizarre, samplé au synthé, qui accompagnera toute la fin de la chanson en ornant la rythmique de touches discrètes. Une ouverture vers la fusion ?

Si la production skycladienne avait pu se faire précédemment remarquer par des cadences pied au plancher, ici on trouve une proportion étonnante de titres pied au plafond :
«A Dog in the Manger», «The One Piece Puzzle», «The Womb of the Worm» en sont définitivement la preuve, ce dernier s’aventurant presque sur les eaux troubles du doom européen. Mais toujours avec cette inimitable saveur skycladienne et ces douces folkeries.

La leçon « Jonah’s Ark » a été retenue, et Skyclad compose un peu moins pour lui, et un peu plus pour les autres. Prince of the Povrety Line est un album complet, baignant dans un savoir faire accumulé par trois albums, et patiné par un travail de composition certain. Malgré le fait qu’il soit bourré de qualités objectives, je préférais son prédécesseur, qui comportait de réels et prenants temps forts.

6.5 /10

3 titres :

Caredboard City : Varié, rythmé, inattendu et inhabituel, ce morceau expurgé de toute folkerie surprend et démontre toute la capacité du groupe a se recréer.

The One Piece Puzzle : Cath Powell fait pleurer son violon sur la tête d’un Martin Walkyier possédé. Hypnotisant.

Gammadion Seed : Morceau assez trash-classique, très intense, découpé par de nombreuses cassures de rythme. A noter le break génial qui le coupe et la montée en puissance effrayante qui s’en suit; Martin s’adresse directement à l’auditeur , et c’en est délicieusement menaçant :

«Now the first among equals are chosen at birth - Your outward Appearance is all that you’re worth, they came for the Black Man and then for the Jew, they’ve done with the Gypsies - All that leaves is YOU! »

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04 Avr 2006 21:02
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Skyclad - The Silent Whales of Lunar Sea (1995)

Ce 5éme effort est pour moi la vraie suite de « Jonah’s Ark », tant il s’inscrit dans le même esprit. La prod est devenue enfin grosse, avec une basse très en avant. En comparaison avec leur précédent effort, on ne peut s’empêcher de penser que The Silent Whales of Lunar Sea est l’album du Punk. Les compos très vigoureuses renouent presque avec la rage des débuts, mais en bien plus mélodique et assorties d’une tension certaine. On retrouve ici de vrai hits, «art-nazi», «just what nobody wanted» et «another fine mess» en tête. Des titres puissants, catchy qui vous rentrent facilement dans le crâne. L’impression qui en ressort c’est « l’évidence » de certains titres, cette impression de facilité, dans un sens non péjoratif. Que ça coule de source serait-on tenté de dire.

Un commentaire chronologique d’une discographie est en cela intéressant qu’il permet de relever les acquis qu’un groupe a su développer au long de sa carrière. L’injection de synthés durant les sessions de « Prince of Povrety Line » est une pratique qui a fait souche au sein de cet opus. On retiendra surtout leur utilisation en tant qu’arrangement, et une pratique qui en découle : la greffe de boucles de bruitages (Jeopardy, intro de « «Another Fine Mess ») et d’éléments nouveaux (les chœurs monastiques de « The Present Imperfect »).

Ceci dit, on sent déjà les vents du changement arriver : Oui Avant Grade a Chance n’est franchement pas loin sur « A Stranger in the Garden » et l’intro de « «Another Fine Mess ».

En bref un album excellent, énergique, plein de sang, et parmi les plus aptes de la disco de Skyclad à faire adhérer les métalleux ou qui que ce soit à la démarche du groupe.

7.5/10

3 titres :

Art Nazi : Un groupe au sommet de sa forme. Violent, puissant et vaguement punkoïde.

Just What Nobody Wanted : Classieux, limite rock’n roll, nacré d’un synthé qui alterne nappes et ritournelles tournoyantes, soutenu par un Martin dont le chant passe de temps a autre au vocodeur, ce titre illustre parfaitement l’esprit de l’album : originalité, efficacité, pertinence.

Another Fine Mess : Un classique. Superbe intro, très mélancolique, et puis c’est parti pour une valse entre une rythmique électrisante et un violon qui délie des gammes folkloriques comme un serpentin de foire.

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04 Avr 2006 21:03
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j'ai commencé à écouter avec les conseils de Poulpe sur IRC en plus de ces chroniques et je dois dire que ça le fait bien, je suis bien fan de Prince of The Povrety Line et je commence à apprecier Jonah’s Ark, j'ai eu plus de mal pour celui-là, mais en tout cas merci pour cette découverte et on attend la suite

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Moi j'ai hâte de lire la suite.
Parce que le début, vous voyez, jusque là, les titres des albums sont top, mais les chansons sont bof...
A partir d'Irrational Anthems, ça devient vraiment bien.

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Skyclad-Irrational Anthems

Au vu de l’album qui suivra, je ne peux m’empêcher de penser que ce Irrational Anthems a un statut oscillant entre l’aboutissement et le cul de sac. Skyclad s’est essayé durant toute sa carrière à créer et décliner le folk métal en une large palette de nuances. Il arrive bien un moment où tous les mélanges possibles ont été faits, où l’on se retrouve à évoluer dans un univers aux dimensions finies et dont le tour complet en a été effectué. Recracher ses acquis pour en synthétiser l’âme et l’essence, voici un peu ce que constitue ce Irrational Anthems.

Skyclad semble avoir trouvé une sorte d’équilibre, de dosage. Cet album est un peu folk, un peu thrash, un peu heavy. Un peu plein de choses. Mine de rien, il renferme quantité de classiques : Inequality Streets, Penny Dreadfull, No deposit, No return…

Mais il ne fait pas forte impression. Tous les autres albums de Skyclad avaient cette volonté de tailler dans la brousse a coup de machette, celui-ci se contentera d’un opinel, toutefois correctement affûté par une gratte acoustique en guest et quelques chœurs biens sentis. Le violon s’adjuge un peu plus de place qu’a l’accoutumée, Kevin ayant plié les gaules pour s’occuper exclusivement des manettes sur cet album.

Pourtant, ce disque est bien, très bien même. Il comporte des passages percutants, conjuguant au présent une intensité prégnante avec un sens consommé de la violonnade, qui ne se contente pas de balancer du 500khz a tout bout de champ. Quelques influences orientales pointent le bout de leur museau sur « My Mother in Darkness », mais elles sont mises en œuvre d’une manière qui ne surprend pas, il y a un côté presque gratuit et calculé derrière cela. L’étourdissante pièce de violon « The Spiral Starcase » ou l’infernal et trépidant « Sabre Dance » n’arrivent pas à retenir l’attention pour une durée supérieure a la leur.

Même si on peut trouver a l’opus un côté dynamique et entraînant, l’on a en tête ce chant venimeux, qu’on imagine proféré par un Martin grimaçant, affichant en coin un léger sourire; le témoin de cette joie a peine contenue qu’il a a nous balancer ses vérités comme autant de parpaings cloutés, planquées derrière d’innocentes ritournelles de jigue.

Il n’empêche que ce Irrational Anthems est objectivement de qualité, mais porte en lui ce je-ne-sais quoi de décevant et d’amer. Crise de foi ?

7/10

The Wrong Song : … est une bonne chanson. Je vois d’ici Martin se décrocher la mâchoire, éructant avec sa vindicte habituelle son trop plein d’imprécations, assez conséquent pour le forcer a ouvrir une gueule béante, trop importantes pour être gardées par un seul homme.

I Dubious : Magnifique intro au piano, puis une tempête de foudre et de riffs pleut de manière drue en arrachant toutes les convictions sur son passage. Le doute s’accorde à la rage.

Inequality Streets : Un Martin Walkyier quasiment communard et des mélodies vocales très fortes viennent soutenir un titre agité.

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16 Avr 2006 13:04
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Skyclad-Oui Avant Garde A Chance


La discographie de Skyclad est comme ces boites de (ine)Quality Street, vous savez ces gros machins en fer colorés, qui abritent en leur sein quantité de chocolateries de toutes sortes, n’attendant que vos mains avides pour livrer leur parfums. Quand vous ouvrez une boite de Quality Street, vous allez tout d’abord goûter toutes les sortes de bonbon dans un élan bien naturel de curiosité. Mais alors, une fois que vous avez sérieusement entamé la bonbonnière, vous remarquez qu’il y a toujours une toffee noix de coco/caramel qui vous a échappée.

Oui Avant-garde a Chance est celle-ci. La dernière friandise des anglais, Irrational Anthems, laissait un drôle de goût en bouche malgré sa qualité, et on craignait de voir les cladies s’engouffrer dans une impasse flanquée de folk métal de série.

Chronologiquement nous avons eu droit au Trash avec le premier album ( The Wayward Sons of Mother Earth ) , au Folk et au violon plus intimement intégré avec A Burnt Offering for The Bone Idol , suivi par un Jonah’s Ark qui apportait la mélodie et l’art d’écrire des chansons et pas des titres, lui même succédé par le doomisant Prince of the Povrety Line , ensuite The Silent Whales of Lunar Sea , punk et catchy , et enfin un Irrational Anthems … partagé.

Skyclad a essayé diverses combinaisons de métal, associées à des variations subtiles dans la tonalité folklorique et mélodique. Que lui restait il à faire ?

Tendre vers un retour aux sources. Pas vers le thrash, non. Dans folk métal, il y a folk. Pour cet album, ce sera tout. Du Folk et rien d’autre; un peu de guitares –plus acoustiques qu’électriques- et de batterie, quelques synthés, des percus, et de la voix.

L’essentiel c’est ici la mélodie, très pure, avec bien peu d’artifices, et puis un Martin qui chante, plus mélancolique qu’il ne l’a jamais été, plus mélancolique qu’il ne le sera jamais. Un véritable écorché vif qui nous transporte vers des univers oniriques et lumineux par le biais de petits contes imaginatifs (Postcard from Planet Earth) ou qui au contraire nous met ses tripes et son coeur a nu (Constance Eternal).

Tout ceci n’empêche pas Martin de retrouver sa corrosivité sur Bombjour !, If I die laughing , it’ll be an Act of God et A Great Blow for a Day Job, des sommets d’humour Walkeriesque où il aborde ses thèmes favoris : La religion (catholique), le music business pourri comme une vielle poire et le manque de conscience politique et écologique de nos chers élus (demandez a Martin ce qu’il pense de Chirac).

L’incroyable, c’est ce dosage génial entre une certaine énergie héritée du passif métallique du groupe, ce sens de la mélodie folklorique et ce goût pour la composition pop, tout ceci associé a tant d’implication et de vérité, qu’a côté une bonne partie des titres des cladies prennent la forme d’imparfaits brouillons. Des morceaux comme « Constance Eternal », « Postacrd from Planet Earth », tendent vers une espèce de perfection et de transcendance, comme si Skyclad avait ingurgité comme un ogre des tonnes de choses issues de tous les compartiments de la Musique pour les recracher dans un ordre adéquat.

J’ai ceci dit un gros reproche a faire a cet album, c’est qu’il est trop avare de « vraie » matière nouvelle. On compte en effet 2 reprises : "Come on Eileen" des Dexy's Midnight Runners et "Master race" de New Model Army, excellents morceaux mais je ne connais pas les originaux, 2 remixes acoustiques : History Lessons (auquel le post titre «the Final Examination» a été accolé) et Penny Dreadful , très bons et différents des originaux, et enfin une reprise acoustique de l’hilarant Bombjour ! , rebaptisé pour l’occasion Bombed Out. Très mélancolique. Ce qui fait que ce disque ne dure qu’une demi heure « en vrai ».

Skyclad, avec un album très acoustique et une réelle économie de moyens, nous fourni une des ses oeuvres les plus abouties, et surtout la plus chargée émotionnellement. Une sorte de candeur déchue se dégage de ce Oui Avant Garde A Chance , une tonalité très fraîche mais en même temps très dure, maculée de désabus et d’amertume.

Le plus calme, mais aussi le plus bel album que nous fournira Skyclad.

8/10

Great Blow for a Day Job : Une masterclass de composition, des paroles tordantes, des puns jusqu’au titre… Classique parmi les classiques.

Constance Eternal : En écoutant avec les paroles, ça fait quelque chose. A écouter. Et réécouter, encore et encore, jusqu'à une lie qui n’existe pas.

Postcard from Planet Earth : la carte postale apitoyée d’un extraterrestre envoyé sur nos rivages terrestres dépeint le sentiment d’un Martin résigné, constatant impuissant que malheureusement nous ne changerons jamais … mais qu’on ne peut pas nous en vouloir, prisonniers et égarés que nous sommes dans une « fragile masse de carbone vivant », sur laquelle s’acharne sans cesse l’ire d’un destin que nous construisons de travers.

« And when you know the ways of Men, you can only pity them… »

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16 Avr 2006 13:15
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Skyclad - The Answer Machine ?

Si je devais me séparer d’un album de Skyclad, je me couperais un bras plutôt que de le faire. Presque. J’ai un joker. The Answer Machine ? qu’il s’appelle. Pas un mauvais album au demeurant, mais inégal. Et pourtant que cela commençait bien avec une chouette intro où violon et voix valsent de concert, puis un « Building a Ruin » skycladien jusqu'à la caricature, mélangeant une paire de genre sans peur ni reproche, textuellement doux amer, et de haute qualité. On note peut être un léger durcissement du ton par rapport a « Oui avant-garde », mais on se régale en se disant qu’on va encore se gaver pendant une bonne cinquantaine de minutes. Et puis non. Worn Out Sole to Heel est pas évident, tordu, intéressant musicalement c’est sûr. Mais je suis pas venu pour étudier le solfège, juste prendre mon pied en écoutant de la musique.

Le titre suivant, Single Phial, corrige vachement bien le tir en balançant un violon reptilien sur une ambiance mélancolique qui cherche une trouée dans les nuages. Helium, super catchy avec son intro à la basse confirme de splendide manière en soufflant le chaud et le froid. Une petite perle ce titre, mon préféré de l’album. Mais bon dieu j’ai l’impression que Skyclad a cramé toutes ses cartouches dedans. Le reste de l’album, soit prés des 2/3 du disque, ne fait pas prendre la mayonnaise.

Il y a du boulot, clairement, Skyclad cherche a se renouveler, a s’affranchir du connu pour étreindre du plus fort qu’il peut sa vocation de défricheur. A grand coup d’ambiances orientales, de rythmes quasi fusion, croisant parfois l’ombre d’un Jonah’s Ark, Skyclad débroussaille a tout va et se montre certainement inspiré, mais moins sûrement efficace. A force de tirer dans tous les sens, on touche forcément sa cible et on ne peut nier que, par a coups, le disque est passionnant. Mais par d’autres le maître se paume en chemin, et devrait d’ailleurs le demander a ses fils spirituels Cruachan (d’avant pagan) et In Extremo, qui eux ne perdent jamais de vue l’efficacité primale des morceaux. Quitte à y sacrifier une certaine ambition musicale. Hey, on peut pas tout avoir.

6/10

Helium : La scansion de Martin en guise d’intro lance une chouette violonnade, qui précède une partie plus calme, avant que le refrain ne vous rebalance dans la stratosphère. Génial.

Building A Ruin : foutez moi la paix, je construit une ruine. Qui n’est pas ce morceau.

Single Phial : faire danser des arpèges de guitares avec les accords plaintif d’un violon le temps d’une intro, déclamer un couplet avec un air distant, regarder les nuages se dissiper alors que l’orage gronde au loin. Servir tiède.

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16 Avr 2006 13:24
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j'adore Oui avant garde a chance, sacré album, excellent de bout en bout, le côté folk fait merveille, pour le moment, c'est mon preferé avec Folkemon

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QueenOfTheReich a écrit:
Moi j'ai hâte de lire la suite.
Parce que le début, vous voyez, jusque là, les titres des albums sont top, mais les chansons sont bof...
A partir d'Irrational Anthems, ça devient vraiment bien.


Bon, d'accord, je reviens sur mon jugement.

A partir de Silent Whales, ça devient vraiment bien.


Silent Whales est terrible. Je suis fan de Still Spinning Shrapnel, de Just What Nobody Wanted, de Brimstone Ballet, de Antoher Fine Mess... et The Present Imperfect... :grou:

J'ai eu du mal à me faire à ce son trop brut... cette voix trop... trop violente pour mes petites oreilles de fillette. Mais c'est tellement mélodique et les mélodies sont tellement accrocheuses que j'ai pas pu résister. Cet album est merveilleux.

(Mais moins que Vintage Whine et Folkémon, quand même. A propos... elles viennent, ces chroniques...? :siffle: )

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07 Mai 2006 19:28
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Skyclad - Vintage Wine

Cheapos le dernier Rhapsody. Attends, c’est bien du Skyclad que j’ai balancé dans le mange disque ? C’est quoi cette intro ridicule ? Mais pu*** c’est quoi ce titre, c’est quoi cette basse, c’est quoi ce riff ???!!! C’est Vintage Wine, un album en forme de plan Marshall.

Notre oreille skycladienne s’étant émoussée depuis The Answer Machine ?, déshabituée des ronflements heavy qui hantaient Irrational Anthems, on se prend ce Vintage Wine garde baissée, alors que c’est Tyson qui est dans les gants. Boum. Réveillez vous, c’est déjà l’heure de la deuxième reprise.

Agrégat heavy et sophistiqué des œuvres pré-Oui Avant Garde a Chance, gonflé par des influences métalliques modernes/américaines, Vintage Wine est une œuvre au souffle grondant et acide, parcouru d’ambiances grisâtres et secoué par une efficacité retrouvée. « The Answer Machine » a cristallisé sur lui toutes les bonnes et mauvaises pulsions créatrices du groupe, et ce cru se présente expurgé de tâtonnements hasardeux. Au plus note t’on quelques retours de gratte acoustique, héritage des deux efforts précédents.

Skyclad se fait juste –peut-être- trop purement heavy et pas assez folk par instant, et avec une baisse de régime sur « No String Attached ». Et encore. Ce titre, c’est le clown, faire valoir du clown blanc qu’est « Bury Me », avec ce refrain incroyable, au souffle de valse décadente. En lisant ses paroles et celles d’autres brûlots comme « Cancer of the Heart », et avec cette pochette pour le moins explicite, on sent bien que les affaires avec la gent féminine on dût préoccuper le père Martin. En osant un jeu de mot pourri, on pourrait dire que ce Vintage Wine est véritablement vieilli en fût de chienne. Catharsis avez vous dit ?

Malgré un côté parfois « marche arrière », Vintage Wine nous convainc par son haut niveau de qualité générale et les quelques éclairs de génie musical qui viennent l’émailler. On conclut cet album intense, ramassé, dur, par un « By George » qui prend la peine d’accrocher quelques notes de piano aux étoiles les plus brillantes. Et c’en est magnifique.

Note : 8/10


Vintage Wine : Si vous en avez encore dans votre cave des comme ça msieur Skyclad, n’hésitez pas a en faire sauter les bouchons. Cheers.

Bury Me : Une belle preuve d’amour unilatéral où Martin crie et supplie son enterrement sur un refrain au cynisme avéré. Sans doute pour qu’il revienne d’entre les morts hanter l’objet de ses tourments. Il l’aime tellement…

By George : L’un des plus beau morceaux de piano qu’il m’ait été donné d’entendre. Et c’est peu dire.

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07 Mai 2006 21:43
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