La première fois que j’ai entendu le nom de Porcupine Tree c’était au festival annuel du disque de Perpignan. Devinez qui cherchait des cd’s de ce groupe dur les différents étalages ? Janethefuckinjurist bien sur !!!!!
Vu son engouement pour le groupe je décidais donc de m’y intéresser. Sans doute y avait il quelque chose à en retirer si un mélomane comme Janet y prête autant attention…
Cependant, entre cette matinée au festival du disque et aujourd’hui, jour ou je reçois « In Absentia » , il s’est passé un an et demi.

Va savoir pourquoi, Porcupine Tree m’est complètement sorti de la tète, complètement occulté par ma découverte de l’époque : O.S.I (Projet parallèle de Portnoy et d’un membre de Fates Warning). La récente sortie du nouvel opus du groupe « Deadwing » et les paroles élogieuses de Janet sur le groupe m’a ravivé la mémoire. J’ai donc commandé « In Absentia » il y a quinze jours puisque c’est un album en général très bien accueilli par les personne qui y ont jeté une oreille.
En attendant l’arrivée de l’album, que j’ai commandé « dans sa configuration DVD audio DTD 5.1 », je l’ai écouté un peu en mp3, histoire de patienter, et les premiers jets étaient plutôt encourageants…

C’est la première fois que je commande un album mixé en 5.1, les seuls autres galettes de la sorte n’étant que des lives. Il me tarde donc d’écouter ce que ça donne un album studio mixé en 5.1.

Le packaging est plutôt classique, je ne sais pas si le livret de la version cd est idem mais celui-ci est sympa, dessins et photos stylées ornent les différentes pages. Bref, du classique mais bien fait de ce coté là. On remarque tout de même la présence de 3 « inédits » et de 3 clips sur le dos du DVD. Hmmm, et dire que j’ai payé ça que 10€ 

Glissons alors cette galette dans mon petit home cinéma.
Le menu du « DVD » est simple et efficace, on choisi d’abord sa configuration audio, PCM stéréo ou DOLBY DIGITAL DTS 5.1. Je coche le 5.1

Je ne m’attellerai pas à un fastidieux et inapproprié « track by track » pour décrire cet album.
In absentia est un tout, il ne s’apprécie correctement que dans sa globalité, c’est une entité, une ambiance bien spéciale qui évolue au fil de titre qui dépeignent tantot la joie, la tristesse, la force, le voyage ou encore l’insouciance, le tout sans nuire à une cohérence d’ensemble qui force le respect.

Ainsi le début de l’album commence par des notes de fond, inquiétante, laissant place peut à peu à un riff lourd et percutant. « Blackest Eyes » est une composition superbe, qui représente à elle seule le savoir faire de Porcupine Tree en terme de variété de styles. Cette qualité, présente également sur des titres comme « The sound of Muzak », « Gravity Eyelids » ou encore l’excellent instrumentale « Wedding Nails » est vraiment la marque de fabrique de Porcupine tree sur « In Absentia ».
Le groupe honore ainsi de fort belle manière son appartenance au mouvement du rock progressif en passant de refrains plutôt joyeux et chantants à des passages à la limite de la métallisation musicale (notamment sur la fin de « Strip the soul ».

Rassurez vous mes amis adeptes de l’écharpe grise surplombée de la légendaire paire de lunettes ronde aux couleurs violacées, Porcupine Tree ne fait pas de metal (du moins pas sur cet album).
La teinte pop reste bien présente et domine même quelques morceaux comme la seconde plage de l’album, l’acoustique « Trains ». Ce morceau, bien que très facile d’écoute, presque FM, n’en demeure pas moins excellent, représentant une belle invitation au voyage, on se croirait vraiment à la fenêtre d’un train à regarder le paysage défiler.

Petit arrêt sur le travail vocal de Steven Wilson sur cet album. Certes, bien que sa voix ne joue pas sur beaucoup de registres, il comble ce petit manque par un travail de la mélodie et de l’harmonisation vocal irréprochable.
Irréprochable aussi est le travail du son sur cet album. Quasiment entièrement composé par Wilson, ce dernier apporte autant d’importances aux parties vocales qu’aux instruments et autres sons. Les titres « Lips of ashes », « .3 » et « Heartattack in a layby » témoignent de cette richesse vocale et instrumentale que l’on peut trouver sur cette galette. Le très orchestral « Collapse the light into eath », morceau de clôture de l’album, ne fait que renforcer ce sentiment.

Sur tous les morceaux cités, le groupe oscille donc dans des ambiances tendance Pink Floyd / Led Zeppelin / Radiohead sans pour autant tomber dans le plagiat ou dans la redite inutile.
Reste encore les morceaux « Prodigal » (sorte de ballade Radioheadienne aux refrains Pink Floydiens et aux coupures Zeppeliniennes), seulement là, on entend clairement des emprunts aux monuments que sont les Physical Graffiti, OK Computer ou The Wall .
« The creator has a mastertape » arrive un peu d’on ne sait ou, j’ai encore du mal à apprécier ce morceau un peu fou, qui dénote vraiment du reste de l’album. Peut être que s’il avait été placé en fin d’album il serait mieux passé.

Malgré ces deux petits accrocs très personnels, le bilan reste très positif et je reste très content de cet achat qui en plus comporte trois clips, ceux de « Blackest eyes », « wedding nails » et « strp the soul ».
Je n’ai pas encore eu le temps de m’attarder assez sur les deux autres bonus audio que sont « Chloroform » et « Drown with me » mais je ne doute pas que Janet se fera un plaisir de vous en parler .
Encore un petit mot sur le mixage 2.0 et 5.1, la différence entre les deux est manifeste. Si le 5.1 apporte un coffre et une profondeur indéniable aux compositions, il fait perdre de leur énergie aux passages « énervés ». Pour une écoute plus rentre dedans, ils suffit donc tout simplement d’écouter l’album en 2.0.

Voilà, pour ce qui est de ma découverte de ce sympathique groupe, qui n’en déplaise à certains, n’est pas révolutionnaire pour moi, mais qui a néanmoins su globalement digérer ses influences diverses pour proposer un album riche et intéressant.


Tracklisting:

1. Blackest Eyes
2. Trains
3. Lipe Of Ashes
4. The Sound Of Muzak
5. Gravity Eyelide
6. Wedding Nails
7. Prodigal
8. 3
9. The Creator Has A Mastertape
10. Heartattack In A Lay By
11. Strip The Soul
12. Collapse The Light Into Earth

Bonus Audio:

1. Drown With Me
2. Chloroform
3. Strip The Soul (Video Edit)

Bonus Vidéo:

1. Blackest eyes (video clip)
2. Strip the soul (vidéo clip)
3. Wedding nails (vidéo clip)

bon je redis que ce qu'ai dis dans les regles, je reouvre pour Mastering qui merite mieux que ce a quoi il a eu droit, soyons courtois

Moi j'aime beaucoup ce disque malgré ses circonvolutions autour de l'accord de ré mineur