Le titre peut surprendre les fans du Belenos guerrier et puissant de Spicilège, et la musique les surprendra tout autant.
Enregistré en 1996 il ne sortira (sur un label) que 18 mois plus tard et à...500 copies, cela ne peut en rien laisser préjuger de la qualité d'un cd et à plus fortes raisons de celui-ci.
L'album s'ouvre avec "le déluge", l'intro est douce, presque intimiste, le théme principal d'une beauté époustouflante s'installe délicatement suivi de la voix de Loic Cellier, divinement sombre mais tout en laissant assez de place à la lumière pour que la monotonie ne s'installe pas, cette chanson se révéle être une perle.Quelques passagegs plus speed viennent redynamiser le tout et la rage vient parfois ponctuer la tristesse.
Une outro de deux minutes qui n'est pas sans rappeler du Anathema (on est moins surpris lorsqu'on lit le nom de ce groupe comme influence de certains membres...).
Suite "notre amour eternel" chanson éponyme tout aussi fantastique, l'intro fait penser a du doom le tempo est lent et les guitares lourdes, puis comme sur le déluge le théme arrive et là on est emporté par un torrent de jubilation à l'écoute de ses quelques mais au combien majestueuses notes, mais l'espoir est rapidement balayer par une tempête furieuse de blast et de guitare extrémement rapide (on notera que le son de la batterie est un peu faible...), la encore une outro berce le silence et notre attente de la troisième piste.
Le début de "priez encore" est beaucoup moins suprenante, on est face à des riffs black somme toute assez classiques mais relativement efficaces, un long break de plusieurs minutes vient poser une autre athmosphére et apporter un second soufle à la chanson qui sera par la suite ettouffé par la densité de la dernière partie, a noter l'utilisation de choeurs "à la Belenos" qui rapelle fortement ce que l'on a pu entendre sur spicilége.
Sur l'intro de "reveries" les deux guitares se superposent pour un riff malsain à souhait qui rend l'athmosphére incroyablement pesante, ensuite on renoue un peu avec les sonorités des deux premières chansons un magnifique développement mélodiques, ponctué par quelques gémissements qui finissent d'achever le moral des derniers irréductibles optimistes, la suite de la chanson est tout aussi inspirée et aprés la demi déception de "priez encore", "reveries" remontent largement le niveau.

Je vous laisse le plaisir de la découverte pour les 3 dernières chansons de l'album (qui sont largement au niveau du reste de l'album) en éspérant vous avoir donner l'envie de découvrir ce magnifique album ou les athmosphéres se melangent à la perfection, ou les mélodies sont omniprésentes sans pour autant nuire à la noirceur de l'ensemble.
Belenos distille savamment la lumière dans l'obscurité, bonne introspection aux plus courageux.