Dead Soul Tribe - The January Tree
Dead Soul Tribe - The January Tree [2004]
Après un « Murder of Crows » plus que convaincant, Devon Graves et les siens ont réussi à se faire une place au sein de la scène métal progressif américaine, on ne peut plus monopoliser par Dream Theater et Spock’s Beard.
Pourtant il faut reconnaître que le combo a su avec brio s’imposer grâce à un métal lourd mais envoûtant, direct mais vénéneux.
Le groupe
Devon Graves – Chant, Guitare et Flûte
Adel Moustafa - Batterie
Roland Ivenz - Basse
Rollz Kerschbaumer - Guitare
L’album
01 Spiders and Flies
02 Sirens
03The Love of Hate
04 Why ?
05 The Coldest Days of Winter
06 Wings of Faith
07 Toy Rocket
08 Wainting for the Answer
09 Just Like a Piecetime
10 Lady of Rain
La seule solution pour se démarquer du lot reste, et là aucune surprise, l’innovation et l’instauration de « la » touche perso du groupe.
Et là, Dead Soul Tribe s’en sort avec les honneurs. Leur son se démarque du lot de par des ambiances sombres et oppressantes qui change littéralement des sons prog’ US un peu trop stéréotypés, mais également, et c’est encore plus marqué ce « The January Tree », par des mélodies diablement tribales. Si la pochette nous envoûte par son coté dark nature, la musique elle nous transporte littéralement dans un monde mystique et sauvage, grâce notamment à des parties de flûtes ou de percussions excellentes, bien mis en avant lors de la production (de qualité, au passage).
Mais ce qui fait la force et l’originalité de Dead Soul Tribe, ça n’est pas tant dans un jeu de guitare unique (comme se l’imagine la plupart des combos, trop souvent inspiré de quelques guitare-hero qu’on ne présente plus), mais dans les parties de basses et batteries hyper travaillé. En effet, ici la basse donne le ton, nous dévoile la mélodie, domine le morceau. Quant à Adel, sa prestation est des plus remarquable : il nous pose un rythme endiablé grâce a ses caisses, ce qui fait ressortir ce coté tribal et sauvage tant travaillé.
En tout cas la paire de guitariste ne nous laisse pas de marbre pour autant avec leur riffs doublé à déraciner des arbres qui posent un rythme et une mélodie puissante et accrocheuse. Il nous gratifie quand même d’excellents solos (notamment sur l’excellente « Why ? »), sans pour autant rentrer dans le conformisme « faut que je cale un solo sur tous mes morceaux !!! ».
Bonne note de groupe donc, sur le plan musical.
De plus, les parties vocales du chanteur ne font que compléter harmonieusement le talent du groupe : puissantes et agressives sur les parties heavy des morceaux, mélodieuses et racées lors de break plus lent avec d’excellentes montées dans les aigus (tel un bon chanteur heavy – prog’ qui se respecte ^^). Avec en plus l’avantage d’avoir une voix reconnaissable parmi 50, ce qui n’est pas le cas de tous les chanteurs malheureusement.
Les compositions de « The January Tree », sont également très travaillés et abouties. L’album forme un tout très homogène et peu être plus complet et accrocheur que l’était son prédécesseur, assassin de corbeaux.
Chaque mélodie est unique et se ne semble pas se répéter au cours de l’album. Les riffs de « Spiders and Flies » et « the Love of Hate », pour ne citer que ces morceaux, sont d’une efficacité et d’une puissance impressionnante. Ajoutez à ça les parties de basses/batteries ravageuses (Waiting for the Answer ou Why ?), et prenez-vous un bon coup de pied au cul à pas s’asseoir pendant 3 jours ! Et comme Devon est loin d’être stupide, il s’est vite rendu compte que le tout pouvait paraître très indigeste pour certains si une touche de claviers ou de flûte n’étais pas intégré au tout. Ainsi, l’auditeur pourra vibrer au son de la flûte indienne sur les intros de « Toy Rocket » et « Just like a PieceTime », où à aux mélodie tripante du claviers sur « Why ? » et "Wings of Faith", une instrumentale progressive envoûtante (le peu le paroles pouvant être largement assimilé à de l’arrangement musical).
On pourra donc se demander comment un tel groupe a pu se retrouver sous le label Inside Out. La chose s’explique aisément à l’écoute du riff très expérimentales de « Sirens » et à son rythme évolutif : en effet l’album entier est évolutif, il est à considérer comme un tout où les idées créatives ne manquent pas. Un tout où les influences progressives et atmosphériques-tribales sont omniprésente. Un tout où rythmique et dynamique sont les maîtres mots.
Un tout incontournable.
17/20
Grosses claques : Spiders and Flies, Why ?, Wings of Faith, Toy Rocket