Rage - end of all days (1996)
Allez une autre petite chro de Rage
Rage poursuit sur sa lancée, c’est seulement un an après Black in mind et à peine quelque mois après son live avec le Lingua mortis orchestra que paraît ce nouvel album, End of all days. Malgré cela et une tournée, le groupe trouve donc le temps d’écrire ce nouveau disque.
Le line-up reste inchangé autour de son leader charismatique, Peavy Wagner et avec l’aide de Christian Wolf pour toutes les parties orchestrales.
Pour son 9ème album, si Rage reprend les recettes qui ont fait son succès, c’est à dire un power métal mélodique mais néanmoins efficace, Under control qui ouvre le disque est rageur et puissant, le groupe poursuit aussi sur la lancée de son album précédent, tout en nuances et gorgée d’émotions. Higher than the sky en est un bel exemple, Peavy y donnant une prestation remarquable. L’album continue très fort avec Deep in the blackest hole, autre grand titre dans une veine mélodique que le groupe maîtrise de mieux en mieux.
Le morceau titre est lui aussi un bel exemple de « rage » contenue. Ce qui frappe à l’écoute du disque, ce sont les progrès de Peavy Wagner au chant, il parvient à donner une réelle vie aux morceaux, comme Visions. La métamorphose de ce chanteur thrash à ses débuts est réellement stupéfiante. Le milieu de l’album est moins efficace, le disque a le même défaut que Black in mind, il est un peut trop long. Mais si celui-ci était assez affaibli, le problème est moins gênant ici, seuls deux ou titres paraissent réellement superflus.
De plus, la fin de l’album est tout simplement magnifique et va crescendo dans la qualité, Frozen fire est courte et puissante mais diablement efficace. Talking to the dead est plus mélodique tout comme The face behind the mask, elles retrouvent aussi l’énergie du début du disque et sont très inspirés. On notera aussi The silent victory, qui annonce un peu ce qui sera fait avec Ghosts (1999), c’est un dire un titre tout en nuance et doté d’un refrain imparable.
Mais le point culminant de l’album est bien le dernier titre, Fading hours, c’est une ballade magnifique, rehaussé par des orchestrations de toute beauté, un des plus beaux morceaux du groupe même si il reste assez méconnu.
Rage réalise ainsi un grand disque doté d’une production magnifique, cet opus est loin devant toute la concurrence de l’époque. Il est d’une grande richesse et augure du meilleur pour la suite.
Mais par manque de promotion, leur maison de disque (GUN records) s’étant toujours fait remarquer pour cela, ce disque est complètement passé inaperçu à sa sortie. Un album majeur qui est à redécouvrir pour tous fan de heavy mélodique.
A suivre, XIII et Ghosts