J'emboîte le pas de ce cher REM, en espérant (tout comme lui je suppose), que cela suscite d'autres vocations

Venons-en au fait, la chronique!



Fin des années 90, le monde du métal 'ressuscite' grâce à une lame de fond venue du speed mélodique... Pendant 3 ans, les metalleux vont se lever ‘speed mélo’, manger ‘speed mélo’, bosser ‘speed mélo’, draguer ‘speed mélo’, jouer ‘speed mélo’ et se rendormir ‘speed mélo’…Seul le Black Metal parviendra à se frayer un frêle chemin parmi tous ces nouveaux pachydermes musicaux…

Et puis arrive 2000…Et il faut bien l’avouer, le speed mélo, ça commence à gonfler ! L’année 1999 ayant été génératrice de crus plutôt décevants de tous ces désormais géants du métal, le milieu s’apprête de nouveau à connaître une crise… On croyait que tout avait été fait, qu’il n’était plus possible de surprendre dans le speed mélodique, tous les groupes commençant à se refourguer leurs faux riffs, leur rythmique mécanique et leur chant à la « Bernard Minet »

Pourtant, un petit groupe de Finlandais nommé Sonata Arctica arrive par la porte de derrière et souffle un grand coup sur tout ce qui a été fait les trois dernières années et manque de peu de se voir couronner meilleur groupe du genre…Pourtant il n’y a rien d’extraordinaire dans cet Ecliptica. La formule est pratiquement toujours la même, mais il y a ce je ne sais quoi de fraîcheur, ça n’a pas ‘encore’ été fait. L’année suivant, les finlandais remettent le couvert avec Silence et tout le monde (ou presque) répond de nouveau présent.

Nous sommes maintenant en 2003, le speed mélo n’est plus vraiment à la mode…Et Sonata Arctica est attendu au tournant. Les petits jeunes décident d’innover un peu pour l’occasion, et de nous offrir quelque chose de plus personnel…Et là tout le monde n’a malheureusement pas été convaincu !

Et bien moi, SI ! Et plutôt 2 fois qu’une… !
Sonata Arctica a pour moi renouvelé la face du speed mélodique avec cet album…Ici, il n’est plus question d’appliquer la bête formule helloweeno-stratovarienne, on a tout effacé et on recommence ! Du speed ça oui, vous en aurez bien entendu, mais noyée sous une couche très épaisse de claviers! Du chant typé ‘speed’ aussi... Mais voilà, les guitares, elles, ont totalement été mises en retrait, ce qui donne un aspect un peu guimauve à cet album…Le coté ‘speed’ est assuré uniquement par le chant, le clavier et la batterie, les accords de guitare étant eux pratiquement statiques. J’irai même jusqu’à dire que les rôles des guitares et des claviers ont été inversés par rapport à un album de speed mélo traditionnel. Voilà qui vient complètement se situer à l’opposé d’un Keepers avec ce coté encore rêche hérité du thrash…

A coté de cet aspect aux claviers très sucrés, on retrouve un Tony Kakko au chant simplement magistral. Je conçois qu’on puisse critiquer ses performances scéniques (j’en suis moi-même pas très satisfait !)…Mais sur cet album, quelle prestation ! Vous avez déjà essayé de chanter du Sonata Arctica ? Avec les paroles ? C’est tout simplement impossible ! Kakko passe son temps à changer de rythme, soutient un débit de folie (je pense qu’il s’agit d’un des groupes de métal où le chant est le plus présent) et cela avec les émotions digne d’un Klaus Meine dans ses meilleurs moments. Réécoutez ‘Broken’ pour vous en convaincre par exemple !

Claviers mis en avant, chant intense, on retrouve ainsi sur cet album quelques hits bien trempés speed, devenus aujourd’hui pour certains des classiques, comme ‘Abandonned, Pleased, Brainwashed, Exploited’, le sublimissime ‘The Cage’, Victoria’s Secret bien sûr, et enfin ‘The ruins of my life’. D’un autre coté, on retrouve des titres au tempo plus lent, mais gorgés d’émotions…chose qui est, à mon avis le point fort du groupe (pour apprécier cela, il faut bien entendu un bon album de Thrash à portée de main, sous peine de mourir de dépression )

Enfin, si vous y prêtez attention, vous pourrez observer que sur les titres qui jalonnent cet album, bien souvent, il manque une intro. Il n’y a aucune mise en scène, aucun amuse-gueule, les titres partent dès les premières secondes au quart de tour, c’est en particulier le cas de ‘The Cage’, qui démarre direct sur un solo de clavier. Ca donne un aspect très rebutant à l’album au premier abord, puisque les solos ne sont pas les parties les plus faciles à appréhender d'un titre, en général. C’est un risque que les finlandais ont voulu courir…Et ils ont peut-être eu tort, vu les critiques assez mauvaises de l’album…Pourtant, je suis de ceux qui saluent l’initiative et qui trouvent au final que l’idée est grandiose…Tous les titres s’enchaînant avec des ‘cassures nettes’, l’album est une œuvre sans temps morts, pratiquement sans respiration, ce qui traduit de très belle façon le sentiment d’avoir une boule, oppressante, coincée au fond de la gorge, vous savez, celle qu’on n'arrive pas à avaler…

Ca serait éventuellement possible que je récupère mes commentaires aussi?

Snirf...

http://www.heavenandhell-fr.com/viewtopic.php?t=2041&sid=8649481ea2d5367234e2fcb47e2bce1e


voilà, j'ai remis la main dessus, j'espère que c'est fini ces bugs

Excellente chronique de Chipstouille, encore (on s'en lasse pas bizarrement)...

Merci Noise (et Fati, et Lapin, et...Ouai même Ogami ), moi aussi je croise les doigts