C'est hors-sujet maintenant, mais c'est pas grave.
Pour l'influence afro sur le métal, j'aurai cité RATM pour leur apport du rap (et donc tout ce qui a suivit derrière de Linkin Park à Slipknot et tous les virements de bords des la plupart des groupes de death mélo)
Heavy REM a écrit:
Pour la rythmique, les musiques les plus noires installent souvent une répétition qui peut (doit ?) amener à une forme de transe (on retrouve cet ingrédient dans des trucs "blancs" comme la techno cela dit), mais il y a là une notion quasi tribale (qu'on entend bien dans des groupes rock très basiques et que des gens comme Portenoix ont définitivement tué par exemple).
Sinon, la techno, ça vient de détroit et c'est à la base une musique noire aussi (ya toujours des tas de DJ black, on voit juste pas autant leur tronche à la télé pour pas faire peur aux mémés). Après les européens ont été refroidire tout ça notament à cause de l'influence de Kraftwerk mais ça n'a pas duré longtemps et ça n'a jamais vraiment pris (en découlent le hardcore et toutes les conneries de Machina), mais ya plus aucun groove, à part gesticuler dans tous les sens ce qui pourrait s'apprenter au combo pogo/headbang, c'est pas vraiment dansant. Dans la house à la base d'influence noire elle aussi, les blancs que l'ont connait, les français, se sont vite chargés d'aller sampler à tout va du disco (donc de nouveau on repique aux noirs). Dans les autres genres tu as la jungle énormément basée sur les rythmes, et tout autant influencée noire.
Après pour la partie que tu connais peut-être mieux, dans les break beat c'est principalement a dominance noire, sauf un sous genre particulier hyper médiatique, le big Beat (Chemical Brothers, Prodigy, Fat boy Slim, les Propeller Heads et j'en passe...), qui tout de suite par chercher des influences ailleurs, notament dans le rock, et se prévaut beaucoup moins d'un aspect répétitif (c'est surement pour ça que ça a pas mal pris chez les occidentaux). Côté trance, créneau principalement occupé par les israëliens, pareil, on s'écarte du groove répétitif, c'est plus trop un truc pour bouger son cul en rythme, mais un truc pour s'évader (et je parle pas que de l'aspect drogue). En plus ils sont aller chercher des influences du côté de l'inde (c'est plus pour le côté attitude que les réelles influences musicales, même si les mantras boudhiques sont de la partie). Côté oriental on se penche principalement sur le côté mélodique et quelque part mystique (quelque soit la religion, étonament) de la musique et pas le côté rythmique des musiques noires et encore moins l'aspect technique des musiques blanches.
Après côté blanc, tu sors direct du cadre la techno. On dit "musique électronique" si on veut pas se faire tuer du regard par un amateur. Et là tu pars dans toutes les directions et c'est rarement basé sur des motifs répétitifs ou du groove. Les influences sont plus à aller chercher du côté du classique contemporain (Xenakis et autres machins bizaroïdes) pour la branche IDM, drum/drill'n bass, etc. Et c'est ce qui remplit en partie le rayon électro aujourd'hui, ça s'est super "intellectualisé", pour le meilleur et surtout pour le pire.
Après le downtempo, je maîtrise pas des masses...
Mais de manière globale (même si ce n'est pas aussi net qu'avec le métal), tu observes le même processus de "blanchiement" d'une musique noire qui passe par la disparition du groove et du côut dansant au "profit" d'un refroidissement et d'une intellectualisation (pour le meilleur et pour le pire) du truc.
Celà dit, j'y pense maintenant, le process a été quasiment le même pour la musique classique ou plus exactement la musique "de la renaissance" qui en est sa préhistoire (même si vous trouverez ça un peu tiré par les cheveux). Toute la musique folklorique du moyennage était essentiellement dansante et répétitive (je retrouve ta définition du groove là-dedans) et par essence populaire. Il y a du y avoir de multiples influences drainées d'un peu partout, les bardes puis troubadours étant ambulants, au même titre que les commerçants, en particulier les marins. Je connais mal la musique de la renaissance (les castrats à fond accompagné de luth, archiluth, guitares et autres flutes, ça me gonfle) mais comparez une gigue ou une bourrée folklorique à son équivalent dans un mouvement de musique baroque (Bach, Haendel...) et la différence est la même... un refroidissement du truc, une plus grande variété mais un truc bien technique aussi.
(edit de nouveau)
En fait ça va beaucoup plus loin, c'est plus une histoire de clivage entre classe populaire / classe riche avec cela induit d'accès à l'éducation et à la culture. Faut que je gamberge sur la question...